Assurance récolte : 255M d’euros de charges pour Groupama en 2024
L’assureur agricole Groupama a vu les charges de l’assurance récolte atteindre 255M d’euros en 2024, notamment en raison d’un excès d’eau, mais le nombre de souscriptions a augmenté depuis la réforme du régime.
« Les aléas climatiques deviennent la norme. On peut constater des sinistres moins intenses mais beaucoup plus fréquents. Après deux années de sécheresse nous avons eu une année complètement pluvieuse. Et il n’y a pas une année sans grêle », a expliqué le directeur assurances de Groupama, Gwénaël Simon, lors d’une conférence de presse.
En 2024, les sinistres ont touché près d’un hectare assuré par Groupama sur deux, avec des précipitations abondantes sur la majorité du territoire qui ont représenté 137M d’euros redistribués, devant la grêle (59M) et le gel (15M).
Les grandes cultures ont porté la charge la plus élevée (79%), 105.000 hectares ayant dû être resemés, devant les vignes (20%) et les vergers (1%). Deux ans après la réforme de l’assurance récolte par laquelle l’État a relevé le niveau de subvention publique des cotisations à 70% pour encourager les agriculteurs à s’assurer, France Assureurs et le ministère de l’Agriculture constataient en 2023 que la part de surface assurée est passé de 17% à 23%.
L’objectif de l’Etat est d’arriver à 60% des surfaces agricoles assurées en 2030, tous assureurs confondus. Un objectif politique et économique qui permettrait « la pérennisation de la ferme France », a souligné le directeur des relations institutionnels Pascal Viné.
« La progression se fera grâce à la pédagogie », assure le président de la Caisse Centre-Atlantique, Stéphane Cools, agriculture en polyculture élevage, qui raconte: « en 2014, si je n’avais pas été assuré, je ne serai plus agriculteurs aujourd’hui ». Pour lui, l’assurance « est un acte de gestion calculé dans le coût de production ».
La réforme de l’assurance récolte lancée en 2023 a remplacé le régime des calamités agricoles, qui indemnisait une partie des biens et récoltes non assurés. Pour les risques d’ampleur exceptionnelle, les pertes les plus élevées sont désormais en partie couvertes, pour tous les agriculteurs, par une « indemnité de solidarité nationale » (ISN) apportée par l’Etat. Pour les agriculteurs assurés, l’ISN couvre 90% de ces pertes les plus élevées, et l’assureur les 10% restants. Pour les non-assurés, la prise en charge décroît, l’ISN couvrant 40% de ces pertes en 2024 et 35% en 2025.
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