Vendée Globe 2024 : Louis Duc a bouclé son tour du monde
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Malgré les avaries, les défis et un IMOCA au parcours atypique, Louis Duc a bouclé son premier Vendée Globe avec brio ce dimanche, après 91 jours et 8 minutes en mer. Le skipper normand, qui a franchi la ligne en 26e position, a fait preuve d’une ténacité exemplaire, se battant jusqu’au bout pour mener à bien son rêve de toujours : achever un tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
[caption id="attachment_194849" align="aligncenter" width="500"] LES SABLES D'OLONNE, FRANCE - 09 FEVRIER 2025 : Le skipper de Fives Group - Lantana Environnement Louis Duc (FRA) est photographié après avoir pris la 26ème place du Vendée Globe, le 09 février 2025 aux Sables d'Olonne, France - (Photo by Jean-Marie Liot / Alea)[/caption]
Ce dimanche 9 février 2025 à 13h10, Louis Duc a enfin retrouvé la terre ferme après trois mois d’une aventure intense. À bord de son IMOCA Fives Group – Lantana Environnement, un bateau qu’il a lui-même reconstruit après un incendie en 2019, il a su dompter les océans et les épreuves pour rallier Les Sables d’Olonne en 26e position.
Si son classement ne reflète pas toujours ses performances en mer, son Vendée Globe a été marqué par un engagement sans faille et un sens de la débrouille remarquable. « C’est frustrant mais c’est comme ça », a-t-il confié en évoquant les nombreux obstacles qui ont jalonné sa course.
Des premiers jours de course déjà éprouvants
Dès le quatrième jour de course, le marin normand a vu son grand spi se déchirer, une avarie qui a lourdement impacté sa vitesse sur le reste du parcours. Mais fidèle à lui-même, il n’a jamais baissé les bras et a compensé par une navigation intelligente et stratégique. Dans la descente de l’Atlantique Sud, Louis Duc a su tirer profit de son décalage à l’ouest, prenant temporairement la tête de son groupe. À l’équateur, il franchit la ligne en 23e position, enthousiaste malgré les défis :« La tête à l’envers, le bateau sur les portières ! Du coup, je décale les offrandes pour Neptune à ce soir, ce sera plus calme ! »
L’Indien et le Pacifique : résilience et bricolage à bord
Connu pour son audace, Louis Duc n’a pas hésité à plonger vers le sud en entrant dans l’océan Indien, bravant des conditions dantesques. Avant le cap Leeuwin, alors qu’il essuie des rafales à plus de 60 nœuds, une nouvelle avarie frappe son bateau : la casse de la barre de liaison du safran tribord et du support de son hydrogénérateur. Une nouvelle fois, il se transforme en bricoleur de l’extrême pour maintenir son IMOCA en état de marche. Mais le skipper ne se laisse pas abattre. Quatre jours plus tard, il signe son record personnel avec 469 milles parcourus en 24 heures, réduisant l’écart avec ses concurrents. Toutefois, sans spi, il peine à capitaliser sur cette performance et voit ses rivaux le dépasser dans la pétole en entrant dans le Pacifique.Le cap Horn et le retour dans l’Atlantique
Après avoir affronté une tempête redoutable que certains concurrents ont choisi d’éviter, Louis Duc franchit le cap Horn en 26e position. Un moment de soulagement, bien que son pilote automatique soit désormais limité, un handicap majeur pour gérer les conditions plus calmes de l’Atlantique Sud. Malgré tout, il continue de se battre et remonte à la 24e place le long des côtes brésiliennes. Mais les éléments ne lui laissent aucun répit : dans les derniers jours de course, il subit la casse de sa dérive, un coup dur supplémentaire. Louis Duc n’a jamais perdu son enthousiasme et sa détermination tout au long de cette aventure hors norme. Même lorsqu’il sait qu’il a perdu cinq jours sur ses concurrents directs, il reste positif et combatif.« Je ne sais pas quand j’aurai l’occasion de revivre de tels moments, je ne vais pas laisser passer ça. »Source communiqué de presse