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Delphine Leroy (QBE) : « Nous avons une gestion de portefeuille précautionneuse »

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À l’occasion des Rencontres de l’AMRAE 2025, Delphine Leroy, la directrice Générale de QBE France fait pour News Assurances Pro un tour d’horizon de l’actualité de sa compagnie, entre résultats 2024 et perspectives de croissance.

Comment s’est déroulé l’exercice 2024 pour QBE France ?

Nous récoltons les fruits de notre stratégie déployée depuis trois ans. Nous sommes aujourd’hui bien identifiés sur les ETI, l’international ainsi que sur les grands comptes et notre présence en région reste notre atout majeur au moment où certains assureurs se retirent. Aujourd’hui, nous réalisons près de 30% de notre activité sur les ETI et en corporate.

Grâce à notre approche client et notre gestion des risques, nous avons abordé le 1er janvier dans une position de rentabilité confortable face au retournement de marché. Nous ne sommes pas dans une situation de remédiation forte, mais dans une gestion de portefeuille précautionneuse, ce qui nous permet de lancer de nouvelles offres, comme sur le cyber par exemple.

Nos bons résultats bénéficient également d’un petit effet tarif car pour la première fois nous avons procédé à des hausses de prix raisonnables pour s’assurer que certains segments puissent rester pérennes. Pour l’instant, nous n’avons pas enregistré de résiliations consécutives sur notre book.

La répartition de votre portefeuille est-elle aujourd’hui conforme à vos attentes ?

Nous restons un assureur encore très actif en RC et en dommages. Historiquement, nous sommes également très présents en construction, où nous revoyons actuellement notre approche. Nous avions jusqu’alors un large book d’artisans que nous équilibrons aujourd’hui avec les métiers de l’ingénierie et du tertiaire. De même, sur cette activité où nous ne ciblions que le middle-market, nous montons désormais en gamme sur les ETI et les grands comptes, notamment sous l’impulsion de nos implantations en région.

Enfin, concernant notre activité transport, bien que le segment des marchandises transportées se soit tendu ces derniers mois, nous poursuivons tout de même notre croissance sur ce marché avec le lancement de notre produit transport et logistique.

Constatez-vous un regain d’appétit sur la ligne cyber ?

Il faut rester prudent. Sur l’ensemble du cycle de hard market, la ligne cyber a enregistré près de 200% de majoration de tarifs, avec une raréfaction de la capacité. Depuis quelques mois, il est vrai que l’on observe des baisses de tarifs de près de 20 points, du fait d’une meilleure connaissance du risque et de l’apparition d’assureurs plus spécialisés. Les clients sont également plus mûrs et les discussions plus techniques, mais cela ne veut pas dire que nous nous positionnons sur des baisses de tarifs à tout crin. Nous regardons surtout si le prix est adapté au risque.

Quid de votre développement en régions ?

Les régions continuent d’être moteur dans notre approche stratégique. Nous avions l’an dernier la volonté de développer nos activités dans la région nord, ce que nous avons parfaitement réalisé sous l’impulsion d’Anne Mazé qui a piloté une croissance à deux chiffres depuis Paris. De fait, nous nous interrogeons sur la pertinence d’ouvrir une implantation autour de Lille sachant que nous arrivons parfaitement à adresser cette région depuis la capitale. C’est une réflexion que nous allons mener sur les prochains mois.

Comment qualifieriez-vous vos relations avec vos courtiers ?

Nous avons vraiment bien travaillé en 2024 avec nos grands courtiers partenaires, tant étrangers que français : Aon, WTW, Marsh, Filhet-Allard, Verlingue, Verspieren ou encore Bessé. Ils ont très bien identifié notre positionnement et de notre côté nous avons aussi été capables de les aider à finaliser certains placements.

Nous travaillons également de mieux en mieux avec les courtiers de taille moyenne, tout comme avec les grossistes. Avec ces derniers, nous nous efforçons de garder une rentabilité importante car nous avons observé ces dernières années une détérioration de la qualité de la relation assuré / assureur. C’est un travail commun qui nécessite de la transparence, notamment sur le bas de segment qui souffre aujourd’hui.

Quelle est votre feuille de route pour les prochains mois ?

Nous rentrons dans un nouveau set stratégique baptisé au sein du groupe « Core 2030 ». Nous allons y développer davantage nos portefeuilles et piloter encore plus finement nos activités en fonction des segments où nous sommes actifs et performants.

Nous raisonnons donc sur les 3-5 prochaines années avec la volonté de continuer notre positionnement d’assureur IARD sur le risque d’entreprises. Nous souhaitons en parallèle accroître encore nos activités en cyber, risques multinationaux, RC et Marine.

Quels sont vos besoins RH aujourd’hui ?

QBE France est aujourd’hui bien staffé. Nous essayons désormais de travailler nos talents, d’accompagner nos équipes. Même si nous avons moins besoin de nouvelles ressources, cela reste compliqué de recruter même si la situation est moins tendue qu’il y a deux ans. L’assurance a toujours un déficit d’image qui rend complexe la recherche de profils qui ne sont pas issus du secteur. Et nous sommes tous à la recherche des mêmes profils.

À titre personnel, pourriez-vous siéger davantage dans des instances professionnelles ?

Lors du Covid, j’ai déjà siégé au comité dédié aux succursales d’assureurs étrangers au sein de France Assureurs. Même si je préfère être très opérationnelle, cela peut m’intéresser, d’autant que je suis également active au sein d’associations faisant la promotion des femmes dans l’assurance. J’ai réfléchi à cette question, mais il faut pouvoir mener ces nouveaux engagements dans un emploi du temps quotidien déjà chargé. Cela prend du temps et il faut choisir ses combats.

Lire la suite ici : Delphine Leroy (QBE) : « Nous avons une gestion de portefeuille précautionneuse » (source : News Assurances Pro - Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

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