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Italie : UniCredit monte au capital de Generali

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La deuxième banque italienne UniCredit a annoncé dimanche avoir acquis par le biais d’achats sur le marché une part d’« environ 4,1% » dans le géant de l’assurance Generali, dont le directeur général Philippe Donnet vient de se déclarer candidat à un quatrième mandat.

Cette transaction surprise, révélée samedi par le journal économique italien Il Sole 24 Ore, suscite des spéculations concernant le camp qu’UniCredit choisira lors de l’assemblée générale des actionnaires de Generali qui décidera le 8 mai du sort de M. Donnet. Cette participation « est un pur investissement financier » et UniCredit « n’a pas d’intérêt stratégique dans Generali », assure la banque dans un communiqué.

Une part supplémentaire d’environ 0,6% de Generali est détenue « dans le cadre des services ordinaires aux clients et des opérations de couverture correspondantes« , précise UniCredit. UniCredit « reste entièrement concentrée » sur la mise en ouvre de son plan stratégique, son offre publique d’échange (OPE) lancée sur Banco BPM, troisième groupe bancaire italien, et « son investissement » dans Commerzbank, deuxième banque allemande.

La valeur de la part de 4,1% d’UniCredit dans Generali est de près de 2 milliards d’euros, la capitalisation boursière de l’assureur s’élevant à 48 milliards d’euros. La participation a été acquise avant que la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS) lance le 24 janvier une offre publique d’échange (OPE) sur sa rivale Mediobanca, premier actionnaire de Generali avec 13,1%, a indiqué à l’AFP une source financière.

L’assemblée générale de Generali devrait donner lieu à une bataille entre Mediobanca, qui soutient M. Donnet, et deux autres investisseurs milliardaires qui avaient tenté en vain de le renverser en mai 2022. Ces actionnaires, le magnat de la construction Francesco Gaetano Caltagirone (6,92%), et Delfin, la holding de Leonardo Del Vecchio, défunt fondateur de l’empire Luxottica (9,93%), pourraient proposer un candidat de leur choix.

Réticences du gouvernement

Le patron d’UniCredit, Andrea Orcel, avait lancé fin novembre une OPE sur Banco BPM, la valorisant à 10,1 milliards d’euros, dont le prix a été jugé d’emblée largement insuffisant par sa cible, qui préfère rester autonome. Le gouvernement de Giorgia Meloni a lui aussi fraîchement accueilli cette offre, qui a contrecarré son projet de créer un troisième pôle bancaire en Italie formé par Banco BPM et Monte dei Paschi di Siena.

Le gouvernement italien a dû brusquement changer de stratégie et a donné son aval à l’offre de Monte dei Paschi, dont il est le premier actionnaire avec 11,7%, sur la banque d’affaires Mediobanca. Cette offre valorisant Mediobanca à 13,3 milliards d’euros devrait donc finalement donner naissance à un troisième groupe bancaire capable de rivaliser avec Intesa Sanpaolo et UniCredit. Mais Mediobanca a sèchement rejeté cette offre, jugée « hostile » et « contraire » à ses intérêts.

Sur le front de Commerzbank, M. Orcel s’est heurté, là aussi, aux résistances du gouvernement allemand, qui a qualifié en décembre sa montée au capital à hauteur de 28% de manoeuvre « inappropriée« , « non concertée » et « inamicale ». M. Orcel a indiqué fin janvier ne pas être pressé de prendre le contrôle de Commerzbank, n’excluant pas de se retirer de ce projet, mais assurant qu’il attendrait d’abord le résultat des élections allemandes le 23 février.

Lire la suite ici : Italie : UniCredit monte au capital de Generali (source : News Assurances Pro - Media Indépendant des assureurs, mutuelles et institutions de prévoyance)

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