Vendée Globe. Arrivée de Boris Herrmann, 12e sur Malizia – Seaexplorer
Le skipper allemand de Malizia – Seaexplorer a franchi la ligne d’arrivée ce jeudi soir, à 23h18. C’est le dénouement d’un combat haletant et harassant qui aura duré 80 jours, 10 heures et 16 minutes. La dernière ligne droite a été délicate puisqu’il a fallu ralentir puis faire preuve d’un sacré sang-froid afin de résister aux assauts des conditions dantesques de ces derniers jours. Boris a tenu bon et résisté à tout au cours d’une course où il n’a pas été épargné par les avaries. Il boucle ainsi son deuxième Vendée Globe consécutif et son 3e tour du monde en cinq ans avec The Ocean Race (3e).
Au bout de l’effort et au bout de lui-même
Il faut imaginer un homme, comptant déjà nombre de péripéties, obligé de composer ces derniers jours avec deux fortes dépressions qui s’abattent sur sa route. Avec plus de 40 nœuds, des rafales qui atteignent les 60 nœuds, des creux qui tutoient les 10 mètres, tenir bon est un exploit en soi. Surtout à bord d’un bateau forcément fatigué et usé après avoir déjà traversé tous les océans du monde. Boris a résisté et peut enfin s’offrir la joie intense d’une arrivée au Sables d’Olonne.
Lui qui avait tutoyé la victoire il y a quatre ans (5e) était revenu au plus connu des tours du monde avec un nouveau bateau et de grandes ambitions. Ses récentes performances – 3e de The Ocean Race, 2e de The Transat CIC, 2e de New York Vendée – Les Sables d’Olonne – en faisaient un des favoris. Pourtant, dans la descente de l’Atlantique, l’Allemand peine à rester dans le sillage des plus rapides. Dans les mers du Sud, malgré une avarie sur son système de réglage de foil, il parvient néanmoins à réintégrer le Top 10 en signant la 2e meilleure performance sur le tronçon cap de Bonne Espérance – cap Leeuwin. Sa « remontada » continue jusqu’à se rapprocher du Top 5. Une avarie de hook de J2 puis un choc avec un OANI (objet ou animal non identifié), qui endommage son foil bâbord, ont raison de ses ambitions. Il rétrograde au classement et n’a alors plus qu’un objectif : s’accrocher et finir coûte que coûte. Boris Herrmann y parvient, s’offrant la joie immense de franchir la ligne du Vendée Globe pour la deuxième fois consécutive.