Nouvelle saison, nouveaux visages, nouvelles ambitions !
Les débuts d’année sont toujours propices aux promesses. On s’active dans les chantiers, on peaufine son programme, on affine sa préparation physique… Et on attend avec impatience que les courses reprennent. Dans ces semaines loin des projecteurs mais si précieuses pour les projets, tous ont accueilli avec enthousiasme la création d’une nouvelle course, la CIC Med Channel Race. Une nouvelle bataille iodée en perspective qui démontre à quel point la classe s’active à la vitalité du bassin méditerranéen, au plus grand bonheur des skippers et des suiveurs…
La vitalité de la classe ne se dément pas saison après saison. Ça se confirme une nouvelle fois en 2025 avec l’arrivée de skippers – Robin Follin et Benoit Sineau -, d’un sponsor ambitieux, VSF Sport, ou encore d’une figure incontournable de la course au large, Michel Desjoyeaux. Explications.
Robin Follin, l’ascension continue
À l’origine, Robin aime dire qu’il « vient de l’inshore ». Et puis il a tenté progressivement des incursions dans la course au large. Il fait ses gammes en Figaro avant de découvrir la Class40 en participant à la saison 2023 en double avec Jules Bonnier. « Ce que j’adore en Class40, c’est qu’il y a du match tout le temps, comme en Figaro, explique-t-il. Il y a un vrai état d’esprit où les Ministes, les Figaristes apportent tous quelque chose ». Robin est actuellement en train de construire un Musa et sera soutenu par Solano, une agence d’emploi spécialisée dans le transport. « C’est la première fois que j’ai un sponsor, que je construis un bateau… C’est vraiment génial. Ça permet de faire les choses à fond ! » En ligne de mire, il aspire à disputer la Route du Rhum en 2026 et souhaite être présent à la Transat Café L’Or en octobre prochain.
Benoît Sineau : « retrouver le goût du large »
Il a fait partie de ceux qui ont brillé lors de la Mini-Transat 2017. Sur le podium en série, aux côtés d’Erwan Le Draoulec et de Clarisse Cremer, il y avait Benoit Sineau (3e). Ensuite, Benoit s’est surtout consacré à développer son entreprise, l’ex-plateforme de réservation OuiCar, devenu Tuto France. « J’avais envie de reprendre la barre, retrouver le goût du large et m’y consacrer à 100% », confie-t-il. Après avoir revendu son entreprise, il a sauté le pas. « Le Class40 correspond exactement à ce que je souhaite : un bateau fait pour le large, simple, facile à opérer et qui permet de participer à un circuit qui est complètement dingue ! » Avec la Route du Rhum 2026 comme horizon, il souhaite participer notamment aux Sables-Horta et à la Transat Café L’Or. Pour y parvenir, Benoit pourra compter sur un Musa V2 actuellement assemblé chez Planète Racing à Lorient et dont la mise à l’eau est prévue à la mi-mars. Pour l’accompagner, il « ne cherche pas seulement des financements mais aussi une cause qui a du sens ». Benoit pourrait notamment soutenir une association de protection des océans, « un combat qui me parle beaucoup ».
VSF Sport, un nouvel acteur majeur
Le groupe VSF (Vitro Service France), créé en 1993 est actuellement le premier grossiste indépendant français de vitrage automobile. Alors que la marque est déjà investie dans le sport automobile, le président, Franck Martin et un de ses dirigeants, Julien Barrier, sont des passionnés de voile. Après avoir été invités au départ de la Transat Jacques Vabre en 2023, ils montent une stratégie marketing et communication (4 Winds) et s’orientent vers le Class40. « Avec ses bateaux rapides et ses belles sensations, c’est le support idéal en termes de coûts et de fun » a expliqué Marion Kergot, responsable du projet, à Tip and Shaft. Depuis, ils ont lancé un appel à candidature, Pep Costa l’a emporté et ils ont décidé d’acquérir le Class40 d’Ambrogio Beccaria qui a démontré déjà toute sa compétitivité.
Michel Desjoyeaux, un retour et des choix
Vainqueur de deux Vendée Globe, le Professeur revient à la compétition, en Class40 ! Le marin a dessiné et pensé un bateau qui se veut novateur, en étant notamment le premier Class40 dont la zone de vie est entièrement recouverte. Il nous a évoqué ce projet :
« Quand tu arrives sur une réglementation que tu ne connais pas, tu lis les textes, jusqu’au bout. Et à partir de là tu te dis : ‘qu’est-ce que je peux faire ?’ C’est ce qu’on a essayé de faire. Après, une des particularités des Class40 c’est d’être en fibre de verre avec du carbone seulement pour le mât, la bôme et le bout-dehors. Or, la fibre de verre est un matériau beaucoup plus mou que le carbone, ce qui oblige à en mettre beaucoup. On a donc fait des choix qui peuvent être anachroniques par rapport à certaines évolutions qu’on a pu voir mais on les a faites au regard d’une réglementation et de nos expériences diverses. Maintenant, plus personne n’imagine partir avec un cockpit totalement ouvert comme c’était mon cas à mon Vendée Globe 2000 ! On va naviguer en étant protégé parce que les bateaux vont plus vite, parce qu’il y a plus de paquets de mer et qu’on a compris que le confort n’est pas antinomique avec de la recherche de performance, bien au contraire. Un marin qui navigue en tee-shirt peut être plus performant qu’un marin qui est obligé de se protéger les yeux à chaque vague »
L’article Nouvelle saison, nouveaux visages, nouvelles ambitions ! est apparu en premier sur Adonnante.com - Actualité Voile Sportive - Course au Large - Americas Cup - Voile Légère.