Vendée Globe. Arrivée de Sam Goodshild 9e sur Vulnérable 2
Sam Goodchild est arrivé 1h après Justine Mettraux lui qui aurait pu prétendre il y a quelques jours à la 4e place. Il aura mis 76 jours, 02 heures et 01 minute de course. Une belle performance pour le skipper britannique de VULNERABLE, qui a su transcender les attentes.
Dès le départ, il affichait clairement son ambition : bousculer les favoris et se faire une place parmi les meilleurs. Pari réussi pour ce marin talentueux qui s’est imposé comme l’un des acteurs majeurs de cette édition, enchaînant prouesses techniques, choix stratégiques audacieux et une incroyable résilience face aux épreuves. Il a longtemps bataillé pour la 4e place, démontrant une régularité et une combativité impressionnantes. Mais à moins de 1 000 milles de l’arrivée, tout a basculé avec l’explosion de sa grand-voile en pleine dépression dans l’Atlantique Nord. Cet incident majeur aurait pu mettre un terme à ses ambitions, mais loin de se laisser abattre, il a réussi à réparer son bateau dans des conditions extrêmes. Ce coup du sort a évidemment changé la donne, mais il a continué de naviguer avec la même détermination, jusqu’à franchir la ligne d’arrivée.
Une course révélatrice
« Je suis ce que je suis grâce à cette quête de Vendée Globe », confiait Sam Goodchild avant le départ. Une phrase qui résume parfaitement son parcours et sa détermination. Le Britannique a découvert l’épreuve en 2004 et a orienté toute sa carrière pour s’en rapprocher. Avec des expériences variées sur différents supports – Figaro Bénéteau, Class40, Ultim, Ocean Fifty – et des résultats probants tout au long de l’année 2023, il s’était imposé comme un outsider crédible. Après un démâtage lors de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne en juin dernier, il avait su rebondir avec panache. Sur ce Vendée Globe, il a démontré tout son pragmatisme et sa résilience face aux épreuves. Problèmes de pilote automatique, souci de safran, perte de voile d’avant, tempêtes… rien ne l’a détourné de son objectif. Et même lorsque sa grand-voile s’est ouverte en deux, le forçant à recourir à des moyens de fortune – dont ses précieuses 14 cartouches de colle –, il a su transformer cette épreuve en une démonstration de persévérance.
Les moments forts de sa course
Le récit de cette première aventure autour du monde en solitaire est à la hauteur de l’événement : des prises de tête au classement dès les premières semaines, des choix audacieux, notamment le passage par le détroit de Le Maire après le cap Horn. Les jours sombres n’ont pas manqué, mais chaque épreuve a été surmontée avec brio et sang-froid. Il termine à une jolie place, récompensant un engagement de plusieurs décennies. Pour Sam, ce Vendée Globe est bien plus qu’une performance sportive : c’est une preuve de son courage et de sa résilience. L’avenir s’annonce prometteur pour ce marin hors du commun qui a confirmé qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs. Une chose est certaine : Sam Goodchild est là pour rester.