Vendée Globe. Nicolas Lunven : » Il était temps que j’arrive ! »
Nicolas Lunven, 5e de ce Vendée Globe, skipper de Holcim PRB, premières réactions :
» J’ai été handicapé par pas mal de problèmes, des pièces qui ont cassé et qu’il a fallu réparer. Cela a été du temps de perdu et ce n’était pas optimal au niveau performance comme il y a 3 jours avec des histoires de galettes. Je suis très content de ce Vendée Globe. J’ai cassé la galette de J3 qui a fait un trou de 30 à 40 cm. cela aurait pu être plus grave.
La descente de l’Atlantique était super. Les mers du Sud, je connaissais. J’ai beaucoup appris à me servir du bateau. La bagarre avec les autres était stimulante. Je n’ai pas eu d’énormes galères techniques. Une bonne journée, c’est seulement une galère par jour.
Les conditions moins favorables que les premiers ?
On n’a pas été gâtés avec des conditions météo légères et celles de la dernière semaine, qui ont été très violentes. Je n’ai jamais rencontré des conditions aussi difficiles à la fin.
J’ai la tête de mât qui s’est arrachée dans l’Atlantique. J’ai réussi à bricoler pendant 2-3 jours, mais dans des conditions difficiles, sans connaître la force et la direction du vent. Avec Paul, j’ai perdu du temps après que ma galette de J3 a cassé, avec la voile qu’il a fallu récupérer. J’ai perdu du terrain, puis ensuite, j’ai eu à nouveau un problème de galette jeudi matin. J’ai dû sortir la caisse à outils. Paul s’est échappé à ce moment-là, en profitant de meilleures conditions. Je ne suis pas surpris de cette intensité et de cette régate planétaire.
Pour le bateau, je ferai en sorte de ne pas avoir autant d’eau sur le pont. Les nouveaux bateaux gomment un peu cet effet sous-marin, où le bateau plante dans les vagues. Mon bateau est d’entre ces deux générations. J’avais toujours 50 cm d’eau dans le bateau. Une vague est même rentrée dans le cockpit. L’objectif de terminer a un peu pris le pas sur la compétition à la fin.