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Interview de Luca Brancaleon, patron de RCMarine : « Pourquoi nous avons repris Galeon »

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A la tête d’une quinzaine de concessions, la tentaculaire société vendéenne RCMarine poursuit sa stratégie de développement tous azimuts. Son patron, Luca Brancaleon a annoncé, au salon de Düsseldorf le 18 janvier dernier, la prise de l’importation de la marque polonaise Galeon. Créé par l’homme d’affaire Ronan Chabot, RCM est l’un des plus gros distributeurs automobiles des marques Toyota Lexus, Mercedes, Porsche à travers une soixantaine de concessions, principalement en France et en Belgique. Depuis 2019, cette société vendéenne, au chiffre d’affaire supérieur à deux milliards d’euros, mène une diversification dynamique dans le domaine du nautisme avec la création de RCMarine. Cette société s’est très vite lancée dans une politique de rachat massif des concessions Bénéteau sur les façades Atlantique et Méditerranéenne mais également dans la distribution de marques telles qu’Azimut et Highfield. Ancien directeur général de la marque Bénéteau, Luca Brancaleon est depuis 2022 le patron de RC Marine qui vient de reprendre la distribution de la marque polonaise Galeon. Nous l’avons rencontré à l’occasion du salon de Düsseldorf 2025. [caption id="attachment_194080" align="aligncenter" width="750"] Le siège de RCM est situé en Vendée au Poiré-sur-Vie. / Copyright DR[/caption]

Rappelez-nous comment a démarré l’aventure RC Marine ?

Luca Brancaleon : RCMarine a été créé en 2019 alors que j’étais le DG de la marque Beneteau. J’avais alors validé à cette époque RCMarine en tant que distributeur Beneteau, suite à son rachat groupé des concessions Beneteau de Saint-Gilles Croix de Vie, des Sables d’Olonne et du Crouesty. RC Marine a, par la suite, racheté Ouest Service à Pornic et Ocean nautique à La Rochelle. En 2022, j’ai quitté Beneteau pour devenir le directeur général de RCMarine où j’ai poursuivi cette stratégie de développement rapide en rachetant les concessions Paturle Nautic d’Antibes, de Mandelieu et de Cogolin. On a poursuivi avec le rachat de Quo Vadis à Hyères et à la Seyne-sur-Mer. Il y a eu enfin l’acquisition d’une concession à Sainte-Maxime.

Que représente aujourd’hui RCMarine sur le marché de la plaisance?

Luca Brancaleon : Aujourd’hui, nous avons 15 points de vente et deux chantiers naval, l’un à la Seyne-sur-mer (ex Quo Vadis) et l’autre à marina Baie des Anges près de Nice où nous avons effectué de lourds investissements de remise à niveau.

Quels sont les marques que vous distribuez ?

L.B : La marque Bénéteau tout d’abord. Elle est distribuée dans 11 concessions car entre temps nous avons ouvert aussi un point de vente à Noirmoutier et à Brest. Après, nous avons Wellcraft, Four Winns et les semi-rigides Highfield en exclusivité, Nous sommes aussi importateurs des bateaux électriques Capoforte pour toute la France mais aussi distributeurs d’Invictus sur la côte Atlantique et de BWA dans le sud. Enfin RCMarine est associé à la société cannoise Azimut France qui importe la marque de bateaux de luxe italiens Azimut. [caption id="attachment_194095" align="aligncenter" width="750"] RCMarine distribue notamment la marque Bénéteau. / Copyright DR[/caption]

Depuis l’ouverture du salon de Düsseldorf le 18 janvier 2025, vous êtes aussi devenu officiellement le distributeur exclusif en France de Galeon. Pourquoi cette marque polonaise ?

L.B : Galeon va clairement nous permettre de compléter notre offre sur le marché de la vedette fly-bridge tout en étant différent du segment occupé par Azimut. Il faut savoir que depuis trois ans, Beneteau a arrêté sa gamme dédiée au fly-bridge. Cela faisait donc un moment que l’on cherchait un produit de cette qualité afin que nos clients puissent continuer à grandir à nos côtés.

Avec Galeon, quelle sera votre stratégie, quels sont vos objectifs?

L.B : On a évidemment des objectifs mais l’on souhaite avant toute chose que la marque Galeon regagne une notoriété et une image qui soit à la hauteur de ce qu’elle est. Cela va passer par un plan marketing avec de la communication, des évènements et des essais presse. Avec Galeon, on va pouvoir mieux satisfaire nos clients français mais aussi ceux qui naviguent en Italie ou en Sardaigne, puisque nous devenons aussi l’importateur de la marque pour l’Italie et le Benelux. L’élargissement de notre rayon d’action, est aussi un moyen de consolider les concessions, de créer plus de synergie entre elles et de mutualiser nos moyens. Au final, c’est la satisfaction du client qui compte.

 A votre avis, quels sont les points forts d’une marque comme Galeon ?

Luca Brancaleon : C’est un chantier qui innove beaucoup. Il a été notamment le premier sur le segment du fly à proposer de grandes terrasses latérales que l’on retrouve sur plusieurs modèles. Il est aussi très fort dans la personnalisation des bateaux, grâce à sa capacité d’offrir toute une palette de finitions, des essences de bois, des couleurs de laque, des textiles différents, etc. En outre, c’est un chantier qui a un « time to market », très court. Cela permet d’être très réactif et de proposer des nouveautés dans un temps beaucoup plus restreint en comparaison avec les autres constructeurs. La gamme est aussi particulièrement complète et élargie avec une vingtaine de modèles de 32 à 80 pieds. Pour RCMarine, cela nous donne la possibilité de disposer de vedettes à fly compactes avec des 36, 40, et 44 pieds qui seront parfaits pour notre clientèle de la côte Atlantique. Techniquement enfin ce sont des bateaux qui sont principalement en ligne d’arbre, une transmission que plus personne ne fait depuis la progression des pods IPS Volvo mais qui est encore assez demandée. [caption id="attachment_194078" align="aligncenter" width="750"] Le chantier Galeon a été le premier à équiper ses bateaux de pavois basculants faisant office de terrasses sur mer. / Copyright Neptune Yachting Moteur[/caption]

Quelle est la nouveauté Galeon sur le salon de Düsseldorf ?

L.B : C’est le Galeon 435 GTI, la version in board du 435 GTO qui était en hors-bord. Il s’agit d’une vedette hard-top avec double pavois arrière basculant qui forme une immense terrasse de cockpit combinée à la plateforme de bain. Son prix est aussi très compétitif. Il tourne autour de 800 000 et un million d’euros hors-taxe en fonction de l’équipement. Là, on entre clairement en concurrence avec un Azimut Verve 42. [caption id="attachment_194077" align="aligncenter" width="750"] Le Galeon 435 GTI est la version in-bord du 435 GTO. / Copyright Neptune Yachting Moteur[/caption]

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