Nous avons suivi l’application d’antifouling sur l’embase d’un Mercury Pro XS, monté sur le tableau arrière d’un Boston Whaler d’occasion. Une opération simple et relativement peu coûteuse, qui offre une bonne protection, mais qui nécessite une préparation minutieuse.
Archives Moteur Boat Magazine juillet 2024 - Photos : Virginie Pelagalli
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Le matériel nécessaire à cette opération est simple et assez similaire à celui d’un antifouling classique appliqué sur la coque. © V. Pelagalli[/caption]
À vendre chez le concessionnaire
Mas Marine, à Hyères, ce
210 Montauk d’occasion date de 2012, mais il a été remotorisé en 2019 avec ce
Pro XS de 200 chevaux.
Des rayures peu esthétiques étaient présentes sur les cuvettes du hors-bord, ces parties latérales qui font la jonction entre le capot du moteur et le pied d’embase.
L’origine de ces rayures est simple et malheureusement fréquente. Pour des raisons de sécurité, afin d’éviter que l’hélice ne soit trop agressive en cas d’impact avec la coque ou le flotteur d’un tiers, de plus en plus de ports imposent aux propriétaires de laisser l’embase de leur moteur en position basse (c’est-à-dire immergée) lorsque le bateau est amarré au port.
Une telle position provoque des problèmes, en particulier une colonisation importante de l’embase par le fouling (coquillages, algues, etc.). Quand ces microorganismes sont retirés, il peut rester des traces sur les cuvettes.
De plus, il existe un risque d’abîmer ou de marquer la surface de ces cuvettes en frottant trop fort. C’est ce qui s’est passé pour ce moteur.
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Les rayures remontaient assez haut sur les cuvettes du moteur, laissant un effet grisonnant pas très élégant. © V. Pelagalli[/caption]
Redonner au moteur un petit coup de jeune
Afin de donner toutes ses chances au bateau d’être vendu, il fallait redonner un petit coup de jeune au moteur et effacer ces traces. Plusieurs solutions existent. D’abord, un changement pur et simple. Mais il est relativement coûteux, puisque le prix de deux cuvettes s’élève à environ 2 000 €.
Ensuite, il est possible d’utiliser un polish, «
mais ce système n’est compatible qu’avec des rayures minimes », explique Guillaume Mas. Celles situées sur le
Pro XS étaient trop marquées.
L’autre solution est de confier les pièces à un carrossier qui va refaire à neuf la peinture. Il faut compter alors de 400 à 500 €. «
Mais ce n’est qu’une solution temporaire car, dès que l’embase va être de nouveau immergée, elle risque de se retrouver avec la même colonisation du fouling », indique Guillaume Mas.
Il reste donc la possibilité d’appliquer une couche d’antifouling.
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Ce V8 Pro XS de 200 chevaux date de 2019. Il est plus récent que le bateau, un Boston Whaler Montauk de 2012. © V. Pelagalli[/caption]
Une solution pour les modèles d’occasion
Cette solution est toutefois réservée aux moteurs d’occasion, car une telle peinture sur un moteur neuf risquerait de lui faire perdre sa garantie.
Le
Pro XS n’étant plus sous garantie, nous avons pu suivre la pose de la peinture antifouling, mais aussi la préparation de la surface (démontage de certaines pièces, masquage, ponçage, apprêt, etc.).
Au total, l’opération a duré environ trois heures (sans les temps de séchage). Une fois terminée, elle permet de retrouver un aspect propre et surtout une embase moteur qui sera protégée, même si elle reste immergée au port.
Côté prix, il faut compter environ 165 € pour ce type de réfection, peintures comprises.
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L’antifouling remonte volontairement haut pour éviter que le moteur se salisse lorsque l’embase est immergée. © V. Pelagalli[/caption]
Entretien : Les étapes de l'application d'un antifouling sur une embase
L’opération n’a pas demandé plus de trois heures (hors temps de séchage). L’application du primaire et de la peinture antifouling n’est finalement pas si longue comparée au masquage et au ponçage, plus gourmands en main-d'œuvre.
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