Sébastien Simon : l’enfant des Sables brille sur le podium du Vendée Globe

Vendredi à 1h27 du matin, Sébastien Simon a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe, signant une remarquable troisième place. L’enfant des Sables d’Olonne est devenu le premier Vendéen à monter sur le podium de cette épreuve mythique. À travers ses exploits, ses défis techniques et ses aspirations, ce navigateur talentueux nous invite à revivre une aventure hors du commun. [caption id="attachment_193662" align="aligncenter" width="500"] LES SABLES D'OLONNE | Crédit : Olivier Blanchet / Alea[/caption] Sébastien Simon a touché les cœurs des Sablais en complétant le podium de la 10e édition du Vendée Globe. "L’accueil a été extraordinaire, malgré le froid glacial. Ce moment était incroyable, et j’en garderai des souvenirs impérissables," confie-t-il. Avec cette performance, il illumine la nuit sablaise et inscrit son nom dans la légende. [caption id="attachment_193663" align="aligncenter" width="500"] Sébastien Simon | Crédit : Mark Lloyd / Alea[/caption] Parti il y a 65 jours, le skipper de Groupe Dubreuil a mené un projet ambitieux, monté en seulement un an et demi. Soutenu par une équipe soudée et des partenaires de confiance, Sébastien Simon a non seulement terminé la course, mais aussi réalisé des prouesses, notamment un record de vitesse en avalant 615,33 milles en 24 heures.

Une remontée du chenal pleine d’émotions

Lorsqu’il évoque sa remontée du chenal des Sables-d’Olonne, Sébastien Simon laisse transparaître toute l’émotion de l’instant : "C’était un moment unique, un tourbillon d’émotions. Je ne suis pas quelqu’un qui aime se mettre en avant, mais là, c’était du pur bonheur." Pour ce marin humble et déterminé, cette arrivée symbolise bien plus qu’une simple ligne franchie : c’est une récompense pour des mois de travail acharné. Le parcours de Sébastien Simon n’a pas été sans obstacles. En plein océan Indien, il a dû composer avec la casse de son foil tribord, un incident qui aurait pu compromettre ses ambitions. "J’ai aussi perdu l’ogive de quille dans le Pacifique et les lèvres de quille, ce qui peut être critique car cela met le puits de quille sous pression," explique-t-il. Autre défi majeur : un réservoir de gasoil s’étant vidé sur ses sacs de nourriture. "Toute ma réserve était contaminée. Gérer une nutrition dégradée a été un vrai défi mental," ajoute-t-il. Malgré ces épreuves, le skipper n’a jamais baissé les bras.

Le Vendée Globe : une régate mondiale

Pour Sébastien Simon, cette édition du Vendée Globe a marqué un tournant dans l’histoire de la compétition : "Le rythme était infernal. Cette édition a atteint un niveau de compétition jamais vu. Le Vendée Globe est désormais une véritable course au sommet." [caption id="attachment_193673" align="aligncenter" width="500"] Sébastien Simon | Crédit : Jean-Louis Carli / Alea[/caption] Même assuré de sa place sur le podium, il a continué à tout donner : "Ce qui m’anime, c’est le sport et me dépasser sans regrets. Jusqu’au bout, je me suis donné à fond." Avec son record de 615,33 milles en 24 heures et une course terminée en 65 jours, Sébastien Simon établit avec ses compagnons de podium de nouveaux standards. Pourtant, il reste convaincu que ces records sont battables : "Les bateaux progressent sans cesse. Dans quatre ans, ils iront encore plus vite." Mais pour lui, le Vendée Globe est bien plus qu’une question de vitesse. "Aller vite ne rend pas la course plus facile. Maintenir de telles vitesses est mentalement et physiquement éprouvant," souligne-t-il.

Un rêve encore plus grand

Sébastien Simon voit cette troisième place comme une étape vers un objectif encore plus grand. "Mon rêve ultime reste de remporter cette course," affirme-t-il avec détermination. Avec le soutien renouvelé de son partenaire, Paul-Henri Dubreuil, il se projette déjà vers la prochaine édition.