Vendée Globe 2024. Vidéo : coup de chien en vue au cap Horn, Yoann Richomme à 132 milles de Charlie Dalin
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Installés dans l'alizé de nord-est, les deux compagnons de tête, Charlie Dalin et Yoann Richomme foncent au bon plein vers l'anticyclone des Açores positionné actuellement à la latitude des Canaries. Ils devront donc traverser cette molle avant de pouvoir mettre le clignotant vers l'Europe dans le flux d'ouest des perturbations hivernales... A l'autre bout de la flotte, les IMOCA à dérives de Violette Dorange et d'Eric Bellion devraient, quant à eux, être bien secoués par un coup de vent violent attendu dans les parages du cap Horn.
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Mais d’autres continuent tête baissée, et même plutôt galvanisés, à l’image de l’expérimenté néo-Zélandais Conrad Colman (MS Amlin, 22e), qui racontait cette nuit, sur son bateau « mi-avion, mi-sous-marin » sa « légère jalousie d'imaginer les premiers bientôt à Terre, aller chercher leurs enfants à la sortie de l'école ». Mais il reste heureux de sa position et du match en cours avec ses concurrents, alors qu'il approche de son quatrième cap Horn :C’est excitant ! En 2012, j’avais déjà eu du vent fort aux Malouines, et ça nous avait permis d’être bien propulsé vers le Nord plus rapidement, j’espère que ce sera le cas cette fois aussi !
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Le long des côtes argentines et du sud brésil, ces derniers jours, les routages avaient plutôt privilégié l’option à terre, suivie notamment par Jérémie Beyou (Charal, 4e), Sam Goodchild (VULNERABLE, 5e), Boris Herrmann (Malizia – Seaexplorer, 6e) et Justine Mettraux (Teamwork – TEAM SNEF, 8e). Mais le quatuor accordé a vu le vent tomber cette nuit, ce qui promet bien du suspense sur l’issue de cette stratégie, dont on devrait connaître le fin mot d’ici deux-trois jours... A l'est du groupe des quatre, Nicolas Lunven espère beaucoup de son option orientale pour traverser le front semi-permanent du Cabo Frio :Soit on tente sa chance près de la côte en se disant qu’on fait une route plus directe mais avec peut-être moins de vent, ou alors on se dit qu’on fait le tour au large, en rallongeant la route, mais en ayant une zone difficile moins large à traverser, et dans un deuxième temps, quand on a traversé ce front, on bascule dans les alizés, c’est-à-dire le vent qui va basculer au Nord, puis Nord-Est, puis à l’Est. Donc le fait d’aller au large permet aussi de jouer cette rotation du bon côté ! Mais ça nécessite de faire de la route, et on n’est jamais à l’abri de finalement être arrêté en cours de route un peu plus que prévu dans ce front semi-permanent potentiellement orageuse !