Vendée Globe Virtuel. On veut des foilers qui avancent aussi vite que les réels !
La flotte virtuelle, forte de 700 000 skippers, accuse un retard significatif sur les leaders de la course réelle. Les meilleurs foilers virtuels, espérant rivaliser avec les foilers de dernière génération ont été littéralement laissés sur place au large du Brésil et les leaders virtuels évoluent au niveau de MACSF. On aimerait avoir le nom de l’architecte qui nous a pondu les plans de ce foiler virtuel qui n’avance pas !
Les joueurs, qui rêvaient de s’aligner sur les performances des foilers de dernière génération, se retrouvent avec des bateaux loin de tenir les vitesses de 24-26 nœuds observées en réel. Les écarts sont tels qu’il devient impossible de tenter de battre le record de distance virtuelle parcourue sur 24 heures dans son canapé. Autant aller faire de la voile en vrai tant qu’on y est !
Outre la frustration de ne pas pouvoir rivaliser avec Charlie, Thomas et Yoann, cela prive les joueurs de l’opportunité d’observer la stratégie des skippers réels dans des conditions similaires. L’idée même du jeu – calquer les performances sur les conditions météo réelles – semble un peu mise à mal par cet écart. Une anecdote marquante illustre la situation : Yves Le Blévec, bord à bord virtuellement avec Isabelle Joschke, avançait à 10 nœuds quand elle filait à 21 nœuds dans la réalité.
Un décalage qui donne matière à réflexion sur l’équilibre entre réalisme et jouabilité dans cette édition du Vendée Globe virtuel. En attendant, nous avançons à 11 nds et comme beaucoup en regardant notre bateau sans voile d’avant. Ceci expliquant peut-être cela.