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Vendée Globe. La France sous la neige, les skippers sous 30 degrés !

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Qui ne rêve pas d’aventure et de grand large, surtout sous les tropiques, où le thermomètre affiche 30°C ? Heureusement, Sébastien Simon, à bord de Groupe Dubreuil, a trouvé une astuce bien fraîche pour nous aider à supporter la chaleur. Un peu d’air marin et d’ingéniosité, voilà de quoi rafraîchir l’ambiance, même en plein océan ! On en avait besoin…

Le Vendéen joue sa carte à fond et ça lui réussit ! Depuis le départ, il y a 11 jours, il fait partie des skippers les plus en vue. Régulièrement dans le ‘top 5’, leader à plusieurs reprises, Sébastien Simon a entamé sa traversée du Pot-au-Noir dans le trio de tête. Ce jeudi au classement de 15 heures, son IMOCA Groupe Dubreuil pointe à la 4e place, à 45 milles du premier Vulnerable (Thomas Ruyant), et file à plus de 20 nœuds dans les alizés du sud. De quoi faire le plein de confiance afin d’envisager la suite avec une détermination toujours aussi intacte.

À terre, il se décrit comme un « enfant du Vendée Globe », lui qui a grandi avec l’épreuve et en a rêvé avant d’en faire partie. Au large, Sébastien Simon est devenu un acteur majeur du plus iconique des tours du monde. Le skipper de Groupe Dubreuil occupe les premières positions, joue des coudes avec les favoris et profite aussi de chaque instant en mer. Son début de course est d’autant plus saisissant que le chemin qui l’a mené à sa deuxième participation a été particulièrement intense et semé d’embûches. En moins d’un an et demi, il a lancé cette aventure avec la famille Dubreuil, constitué une équipe, résisté à des épreuves et monté en puissance.

« J’essaie de profiter de chaque nuage »

Et puis, enfin, il y a eu la délivrance et tout ce que « Seb » aime : être en mer et tout donner pour faire une belle course. Depuis le top départ le 10 novembre dernier, le skipper navigue comme il en a l’habitude, avec ténacité, sang-froid et audace. Rapidement, il s’est positionné parmi les hommes de tête, tout en veillant à son IMOCA Groupe Dubreuil. Cap Finisterre, Madère, les Canaries… Il franchit les étapes sans trembler tout en restant dans le même tempo que les leaders.

Comme toute la flotte, il a dû faire face à des alizés peu établis, provoquant de grandes zones sans vent en fin de semaine dernière. Certains ont opté pour une route très Ouest, d’autres se sont aventurés le long des côtes africaines. Sébastien, lui, a opté pour une trajectoire au milieu de la flotte. « Même si les modèles météo n’ont rien d’évident, j’essaie de profiter de chaque nuage », confie-t-il alors, enchaînant les manœuvres pour grappiller mille après mille. « Je vais là où le vent me mène ». Les conditions rendent le jeu particulièrement incertain. « Nous sommes tous à égalité, c’est loin d’être fini et ça ne fait qu’augmenter le plaisir », assure-t-il.

Des choix payants et un sacré sens marin

Les heures qui suivent, le skipper de Groupe Dubreuil parvient à se faufiler dans ces zones sans vent et à remonter dans la hiérarchie. Mieux, il prend temporairement la tête du classement dimanche dernier. Et ça continue puisqu’il fait partie du trio de tête, mercredi, quand il aborde le Pot-au-Noir. Le Vendéen se distingue par sa constance, ses trajectoires payantes et son sens de la course. La relation très forte qu’il a tissée avec son bateau depuis le début du projet lui permet aussi d’en tirer le meilleur, même quand les conditions sont plus instables comme entre Madère et les Canaries. Surtout, Sébastien semble heureux en mer et prendre du plaisir à partager son aventure. « Je suis dans ma course, je me sens bien à bord, c’est un bateau extraordinaire, raconte le skipper Groupe Dubreuil. La bataille aux avant-postes est assez incroyable. Ça prouve toute l’homogénéité du plateau, le niveau de préparation des équipes. C’est assez génial. Mais j’essaye de ne pas trop regarder la carto. J’essaye de faire ma route, ma course, et de ne pas trop me concentrer sur ce que font les autres. Pour le moment c’est plutôt payant, ça fait plaisir mais la route est encore longue donc ça ne sert à rien de se laisser griser maintenant. »

« C’est génial de pouvoir jouer avec les grands favoris. C’est incroyable ce que Seb’ réalise, assure Gabriel Couronne, le boat captain de l’IMOCA Groupe Dubreuil. Il y a cru dès le début et c’est vrai qu’il peut compter sur un bateau performant et fiabilisé, mais ensuite il faut être capable de jouer aux avant-postes. On l’espérait secrètement, mais que ce soit le cas, c’est une belle récompense. »

Ses performances du moment sont aussi l’illustration du bon niveau de préparation du bateau, du skipper et de son équipe, bien que dans un temps relativement court. Désormais, Sébastien Simon doit tenir bon. Après le passage de l’équateur prévu ce vendredi matin, il conviendra de bien se positionner. Objectif ? Parvenir à accrocher un système de vent au large du Brésil permettant de traverser l’Atlantique Sud et de creuser les écarts. Un nouveau challenge pour Sébastien Simon, bien décidé à conserver encore longtemps la même dynamique.

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