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Solitaire. Départ de la 3e et dernière étape

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Les 36 Figaristes ont pris le départ ce dimanche à 14h à Royan dans un flux d’ouest-sud-ouest de 12-15 nœuds, avec des rafales pouvant atteindre une vingtaine de nœuds. Une étape de 710 milles entre Royan (Charente-Maritime) et La Turballe (Loire-Atlantique) via Skerries Bank et la cardinale est de Shambles située au sud de l’Angleterre, qui s’annonce plutôt engagée pour les skippers.

Cette 3e étape s’annonce déterminante pour le classement général de la course ainsi que pour le classement BENETEAU des bizuths. En effet, si Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) dispose d’une avance de 57 minutes et 52 secondes sur Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) et 58 minutes et 13 secondes sur Charlotte Yven (Skipper Macif 2023), les jeux sont loin d’être faits. En effet, l’étape pourrait bien rebattre les cartes, d’autant plus qu’Hugo Dhallenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) et Martin Le Pape (DEMAIN), sont en embuscade. Ces derniers n’accusent respectivement que 1h 6 minutes et 26 secondes et 1h 6 minutes et 49 secondes sur l’Irlandais.

Côté bizuths, Tom Goron (NAVALEO), 10e au classement général, est en tête du classement BENETEAU des bizuths après deux étapes. Le benjamin de la course ne dispose cependant que de moins de 30 minutes d’avance sur son dauphin, Arno Biston (Tizh Mor), qui est loin d’avoir dit son dernier mot.

Qui l’emportera à La Turballe et inscrira son nom au palmarès de La Solitaire du Figaro Paprec ? Verdict jeudi matin ! Mais d’ici là, les Figaristes devront composer avec les conditions toniques annoncées et la fatigue accumulée depuis le début de la course, mais aussi négocier au mieux, entre autres, les deux traversées de la Manche qui les attendent.

Ils ont dit :

Gaston Morvan (Région Bretagne – CMB Performance) : « Je me sens bien. J’ai bien dormi. Je suis un peu stressé par les conditions, l’étape et l’enjeu mais je suis prêt à en découdre. L’enjeu c’est le podium, la victoire d’étape, la victoire au général. Il y en a plein. La dernière étape et les conditions sont XXL, tout est fait pour que ça soit un beau finish. On peut espérer le meilleur. Mais il va aussi faire attention à bien ménager sa monture. Le fait que le retard sur le 1er ne soit pas significatif me met un peu de pression. Ça me donne envie de donner le meilleur de moi-même. Les conditions me conviennent. A chaque fois qu’il y a eu du vent cette saison, ça a plutôt bien marché pour moi. Et sur La Solitaire précédemment aussi. En 2022, j’avais fait 2e de l’étape avec du vent fort, donc je me dis que si c’est le même genre d’étape, elle peut bien se passer. Je pense avoir progressé donc je suis capable de faire encore mieux qu’il y a deux ans. On verra bien, la sortie de piste peut être tellement rapide et il peut se passer tellement de choses qu’on verra bien. Il ne faut pas non plus être trop serein et rester humble dans ces conditions-là. »

Charlotte Yven (Skipper Macif 2023) : « Je suis bien reposée, prête à tout donner sur cette étape. Le fait de jouer le classement général m’a mis un petit coup de pression après l’arrivée de la 2e étape quand j’ai réalisé que j’étais sur le podium provisoire. Mais j’ai réussi à mettre un peu ça de côté. Je repars un peu dans le même état d’esprit que pour les autres étapes. J’ai envie de faire une belle étape sans me focaliser sur le général et de l’aborder comme une course à part entière. Je vais essayer de faire une belle navigation, une belle étape et de belles options. Je pense que les conditions que l’on va avoir sont celles dans lesquelles j’ai le plus progressé depuis que j’ai commencé en Figaro. Au début, je n’étais pas très à l’aise avec un gros bateau et de grandes voiles, toute seule. Je me sens beaucoup plus à l’aise après avoir navigué avec Loïs (Berrehar) pendant deux ans. Il m’a beaucoup apporté à ce niveau-là. Je me sens plus sereine, en phase avec mon bateau. Ça me fait moins peur ! »

Tom Dolan (Smurfit Kappa – Kingspan) : « Je me sens reposé et prêt à partir. J’ai une idée claire de la météo et de ce que je veux faire, mais ce serait fou de ne pas essayer de rester avec le paquet et d’aller faire quelque chose de différent. Je suis en pleine forme. Ça va être une bonne étape avec de la brise. Je ne vais pas dire que j’adore ça parce que c’est toujours stressant dans le vent, parce que si les choses tournent mal, elles le font rapidement et tu peux endommager des voiles ou autre chose. Mais je pense avoir pas mal de milles derrière moi donc je vais y aller. Je ne pense plus à la pression. Il s’agira de jouer les bascules à gauche et à droite, de prendre soin du bateau et de moi-même. Ensuite, ça va être un peu difficile entre l’occidentale de Sein jusqu’à la côte sud du Royaume-Uni donc je vais naviguer rapidement avec les bonnes voiles tout le temps, sans les casser ».

Alexis Thomas (Wings of the Ocean) : « Je me sens plutôt serein. Ça va être une étape assez costaude, de sangliers comme on dit. Il va falloir pas mal dormir jusqu’à l’occidentale de Sein dans le sens où ça va être du près dans du vent relativement soutenu. Il va falloir accumuler du sommeil à ce moment-là et en même temps, il faudra être devant à l’occidentale de Sein parce que ça va partir par l’avant. Il va falloir bien doser son effort mais avancer vite. C’est hyper important. Ensuite, on va avoir beaucoup de mal à dormir jusqu’au raz de Sein un jour et demi plus tard parce qu’on a trois gros bords qui nous attendent : un bord sous petit spi ou gennaker puis un gros bord sous spi VMG dans du vent fort et notamment un passage de front, avant de revenir sous gennaker. Ce sont des bords assez exigeants. Il faudra être sur le bateau, à la barre, aux réglages. Ensuite, dans les quelques heures avant l’arrivée, il y aura un peu moins de vent, on n’aura plus le droit de dormir. D’ailleurs, on ne va vraiment pas dormir à partir de l’occidentale de Sein parce que même s’il y aura moins de vent pour le dernier bord pour rentrer à La Turballe, il va falloir creuser l’écart. C’est là que ça va se jouer, il faudra être au charbon. Mon objectif : me faire plaisir avant tout. Il ne faut pas oublier que ce sport est un plaisir. Si je fais un bon résultat, ça me fera plaisir. Je ne sais pas si je joue encore le général mais dans tous les cas, je veux être satisfait de mes trois étapes. Je le suis de ma première étape même s’il n’y a pas le résultat. J’ai osé, mes options étaient mesurées, j’avais une bonne vitesse, juste un peu moins de réussite que les autres. Je suis très content de ma deuxième étape. J’ai envie de faire un sans-faute et de faire bien sur la troisième. »

Tom Goron (NAVALEO) : « J’ai hâte d’y aller. Je pense que ça va être une étape sur laquelle on va vraiment pouvoir se battre pour aller vite. Pour faire une belle étape, il va falloir naviguer simple et essayer d’aller vite. Il n’y a pas d’option à réinventer. Ça va se jouer sur les deux traversées de Manche. Avec les conditions que l’on va avoir, il y aura de gros delta de vitesse sur les manœuvres. Ça va pas mal jouer. Pour le classement BENETEAU des Bizuths, les autres ne sont pas loin derrière. Arno (Biston, Tizh Mor) est à 20 minutes. Après, les autres sont un peu plus loin derrière mais à 1h30-2h, donc tout peut encore se passer. Je pense que rien n’est joué. Il faut juste naviguer propre et simple. Et après, il n’y a pas de raison que je ne navigue pas bien. »

Arno Biston (Tizh Mor) : « Je suis à fond, ça fait vraiment plaisir d’aller sur l’eau. On a tous hâte de prendre la mer. Je pense que c’est une étape décisive pour beaucoup parce qu’on va jouer le Championnat de France Elite de Course au Large, La Solitaire du Figaro Paprec et le classement Bizuths. De super conditions nous attendent avec quand même pas mal de jeu et un parcours qui en fait rêver pas mal. J’ai vraiment hâte ! »

Hugo Dhallenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) : « Je me sens bien au matin de cette dernière étape. J’ai bien dormi, je me suis reposé pendant ces quelques jours à Royan. On va s’attaquer à un morceau un peu plus costaud que les deux étapes précédentes. Ça va être plus long, avec plus de vent. On va aussi penser à la machine, parce qu’avant de penser à la performance, il faut aussi penser à arriver avec un bateau en un seul morceau. Il va falloir gérer un peu le matériel. Mon objectif était de faire un Top 10. Je suis bien dans l’objectif, donc je ne vais pas forcément regarder les autres. Je vais faire mes options, ma navigation, ma route, et on verra à l’arrivée comment ça se termine. »

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