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Voile: Sur la digue de Marseille, ambiance de dingue

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Voile: Sur la digue de Marseille, ambiance de dingue

Les drapeaux tricolores s'agitent, les cris "Allez les Bleus!" fusent. Il y a moins de monde que dans le "col de Montmartre", le cadre est un peu moins spectaculaire que le Grand Palais ou le pied de la Tour Eiffel, mais "la digue" restera dans les mémoires des marins de l'équipe de France.

"C'est génial, je pourrais y passer 10.000 fois dans la journée. J'ai besoin d'y passer, de gueuler, de partager ça avec eux, de sentir cette agressivité, de lever les bras, de faire monter le public. Ca montre aussi aux adversaires qu'on a des supporters", a raconté dimanche Louise Cervera, bien placée pour se qualifier pour la "Medal Race" en Ilca 6, un petit dériveur en solitaire.

"Il y a des athlètes d'autres pays qui m'ont dit, +hé, mais vous avez plein de fans, en fait...", a aussi raconté la Française, pas du tout habituée à ce genre d'atmosphère dans le monde plutôt feutré de la voile olympique. "C'est la première fois de ma vie que je vois ça. Il n'y a pas de mots."

Dans les faits, cette fameuse digue est longée chaque jour par les athlètes quand ils quittent leur base de la marina pour aller vers le large. Au fil des jours, les spectateurs ont pris l'habitude de s'y masser, de plus en plus nombreux, pour venir saluer les champions.

Larme à l'oeil

"Franchement c'est super. Pour être honnête, sur la plage on peut s'emmerder assez vite, surtout que je n'y connais pas grand-chose. Mais là, l'ambiance est vraiment sympa, on crie, on applaudit, c'est les Jeux !", a ainsi raconté à l'AFP Thomas, un Marseillais venu dimanche pour la deuxième fois.

La digue est aussi devenue le lieu de ralliement des familles et des proches des athlètes, qui y sortent leurs drapeaux et leurs banderoles pour encourager les Bleus, portés par l'enthousiasme de quelques ambianceurs en chef, comme l'ancien médaillé olympique de planche à voile Pierre Le Coq, mégaphone en main.

Pour les marins français, cette atmosphère permet aussi de se reconnecter avec les Jeux, eux qui sont habitués à être loin du village et du coeur de l'activité olympique.

"C'était incroyable quand on est sortis de la marina, avec tout le public français qui était à fond, racontait ainsi la semaine dernière Clément Péquin, spécialiste du 49er. On a essayé de passer le plus près possible et on avait presque la larme à l'oeil. Ca montre l'engouement pour ces Jeux en France."

"On était préparées mais on s'est fait cueillir. On avait les jambes qui tremblaient", a de son côté expliqué Sarah Steyaert, médaillée de bronze en 49er FX avec Charline Picon.

Comme des stars

D'autres y sont moins sensibles, comme le planchiste Nicolas Goyard (15e en IQFoil) qui a expliqué ne pas y faire attention, ou peuvent avoir du mal à appréhender cette situation inhabituelle.

"C'est très particulier de voir autant de public, d'être aussi soutenu. Ca met un peu la pression", a ainsi reconnu dimanche Axel Mazella, spécialiste du kite-foil.

Mais sa comparse Lauriane Nolot, qui vise l'or dans cette nouvelle discipline olympique hyper spectaculaire, a elle "carrément kiffé" la digue.

"J'étais à moitié en larmes quand je suis arrivée sur la plage, de voir tout le monde crier pour nous. Je ne m'attendais pas à ça, c'était incroyable, c'était trop. J'adore l'ambiance qu'il y a", a d'abord déclaré la Varoise.

"J'aime trop cette énergie. Il y avait mes parents, mes copains, même des gens qui voulaient prendre des photos avec moi ! C'est +ouf+, on a l'impression être des stars !", a-t-elle ajouté. Le long de la digue, c'est le tapis rouge.

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