Pegasus : Un superyacht imprimé en 3D !
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Les premières esquisses du projet Pegasus réalisées par le designer américain Jozeph Forakis. Tout part encore d’une page blanche ! © DR[/caption]
Il s’agit donc davantage d’un yacht d’anticipation que d’un « concept yacht » qui pourrait bien voir le jour dès lors qu’un armateur sera prêt à se lancer et investir dans l’aventure. Les professionnels du secteur ne s’y sont pas trompés. Ils ont décerné plusieurs prix internationaux au projet Pegasus dont l’Elite Concept Award et le prestigieux International Yacht and Aviation Award dans la catégorie concept d’intérieur.
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Basé à New-York et Milan, l’architecte Jozeph Forakis s’implique de plus en plus dans le yacht. Il est le collaborateur privilégié de la marque CL qui fait partie intégrante du chantier chinois Cheoy Lee © DR[/caption]
Le broker américain Denison est aussi partie prenante dans le projet. Selon Jozeph Forakis, l’objectif de Pegasus est de « concevoir un navire viable aussi proche que possible de la nature tout en étant respectueux de l’environnement ».
Ce postulat, un peu passet partout vous en conviendrez, ne rend pas justice au degré d’innovation du projet.
Sur le papier, le Pegasus est un mégayacht de 88 m qui sera l’un des tout premiers yachts à présenter un bilan carbone proche de zéro.
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Le yacht imaginé par Jozeph Forakis revendique une approche écologique grâce notamment au recyclage des eaux usées. © DR[/caption]
La construction se veut révolutionnaire dans la mesure où elle fait appel à la technologie d’impression 3D pour la superstructure. Cette approche pionnière crée non seulement une structure solide et légère, mais réduit également la quantité d’énergie, de matériaux et de déchets utilisés pendant le processus de construction.
Le design extérieur se distingue par une coque assez basse sur l’eau avec une étrave verticale et une finition métallique argentée, qui se combine comme un caméléon avec les couleurs et les mouvements de l’eau.
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La coque jusqu’à la ligne de flottaison soutient une superstructure en treillis d’aluminium imprimée en 3D. Ce cadre métallique devient visible à travers le verre réfléchissant sous certains angles et dans certaines conditions d’éclairage.
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La construction du yacht commence par la réalisation d’un treillis métallique conçu grâce à l’imprimante 3D. © DR[/caption]
La lumière naturelle pénètre généreusement dans tous les niveaux de l’habitacle.
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La suite propriétaire, tout en transparence, bénéficiera d’un accès à une immense terrasse privative, à l’abri des regards extérieurs. © DR[/caption]
Cette superstructure entièrement vitrée présente aussi l’avantage d’intégrer des cellules voltaïques quasi invisibles chargées d’alimenter les électrolyseurs qui extraient l’hydrogène de l’eau de mer.
Vous l’avez compris, le Pegasus fonctionne majoritairement à l’hydrogène.
Des piles à combustible convertiront en effet le précieux gaz à l’état liquide en électricité. Celle-ci sera stockée dans un parc de batteries lithium-ion qui constituent la source d’énergie majeure pour alimenter d’une part les moteurs à pods azimutaux et d’autre part, tout le système d’exploitation interne du navire.
Les calculs les plus sérieux prévoient une autonomie sans limite en croisière. Reste toutefois à préciser la vitesse optimale pour y parvenir.
Sur cette question, les responsables du projet sont encore évasifs. Il n’en demeure pas moins que Pegasus sera bien le premier superyacht hybride solaire-hydrogène imprimé en 3D au monde.
Gestion de l'énergie
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Pegasus © DR[/caption]
1 et 2 Les panneaux solaires qui servent de carapace de verre à la superstructure fournissent l’électricité nécessaire pour la dessalinisation de l’eau de mer et sa transformation en hydrogène via des électrolyseurs. 3 Le système d’électrolyse extrait l’hydrogène (H2) de l’eau de mer. 4 Le gaz est ensuite stocké dans des réservoirs spéciaux à grande capacité. 5 Les piles à combustible se chargent de convertir l’hydrogène liquide en électricité. 6 L’énergie électrique est stockée dans un parc de batteries ion-lithium. 7 Une unité de contrôle gère le flux d’énergie électrique. 8 L’électricité alimente la transmission par pods, les besoins du bord (éclairage, électroménager...) et le système de navigation.L’autre grand axe de travail de Jozeph Forakis concerne la gestion des flux d’air intérieurs. Le designer a imaginé un « arbre de vie »,sorte de colonne verte qui sert d’axe à un escalier hélicoïdal desservant les différents niveaux du superyacht.
Arbre de vie
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Le concept de l'arbre de vie de Pegasus © DR[/caption]
Ce puits de verdure fonctionne selon le principe de l’hydroponie. Il s’agit de cultiver des plantes grimpantes à partir d’un substrat neutre de type laine de roche par exemple. L’irrigation se fait par un courant de solution qui apporte nutriments et sels minéraux essentiels à la bonne santé de la plantation.
Ce dispositif est des plus vertueux car il autorise aussi la culture de fruits et légumes et crée un flux d’air rafraîchi et régénéré en permanence par la filtration naturelle des plantes.
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Au centre du salon, l’arbre constitué de plantes grimpantes alimente l’espace en air purifié © DR[/caption]
Yacht zéro émission à la fois pionnier dans sa conception et son absence d’impact sur l’environnement, le projet Pegasus est une piste pour l’avenir de la grande plaisance souvent pointé du doigt par les écologistes pour son empreinte carbone.
Forakis est en tout cas convaincu qu’une grande partie des yachts seront construits à brève échéance à partir d’imprimantes 3D de nouvelle génération et avec l’apport de l’intelligence artificielle.