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Voile: Lauriane Nolot, la surfeuse d'argent glisse vers l'or du kite-foil

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Voile: Lauriane Nolot, la surfeuse d'argent glisse vers l'or du kite-foil

Tirés par leur voile de cerf-volant géante et portés hors de l'eau par le foil installé sous leur planche, les "kiteux" volent au-dessus de l'eau, à des vitesses spectaculaires, jusqu'à 70 ou 80 km/h pour les meilleurs. Sont-ils pour autant des super-héros ?

"C'est sûr que les sensations, c'est un peu le surfeur d'argent", avait répondu en riant Lauriane Nolot à l'AFP, juste avant de gagner le test-event organisé il y a un an sur le plan d'eau de Marseille.

"On vole au-dessus de l'eau, on a une liberté quasiment totale. Ce qui est fantastique, c'est la sensation de glisse, de vitesse, d'être connectée avec l'eau, le vent, les éléments", avait-elle ajouté.

Depuis, la Varoise de 25 ans a continué à tout gagner et c'est en tant que double championne du monde en titre qu'elle va attaquer dimanche les régates olympiques, un horizon auquel elle n'avait jamais particulièrement rêvé, le kite n'ayant fait son entrée que cet été au programme des Jeux.

"Tout le monde s'est professionnalisé, on est passés en préparation olympique, c'est notre métier. On est un peu passés de +riders+ trop cools à des vrais voileux, où ça bosse sérieux, sourit-elle encore. Mais on est toujours à mi-chemin. On est devenu un sport de plage olympique."

Battre les garçons

Les longues journées sur le sable existent donc toujours, comme les trajets en mini-van entre Marseille, le lac de Serre-Ponçon et son camp de base de Hyères, mais il y a désormais des médailles à la clé et une préparation devenue de plus en plus pointue.

"Elle a beaucoup travaillé au plan mental. Au début, quand ça a commencé à devenir sérieux, il n'y avait pas une seule régate où tout se passait bien jusqu'au bout. Aujourd'hui, elle surmonte les problèmes, elle switche et elle se met en mode qui gagne. Elle est très intelligente, tout est bien planifié et analysé. Elle est à l'écoute, elle prend en compte ce qu'on lui dit", a ainsi expliqué à l'AFP Ariane Imbert, la coach de l'équipe de France.

"Je n'ai pas grand-chose à faire. Elle aime la vitesse, elle aime se confronter avec plus fort qu'elle. Elle ne veut pas se limiter à être la meilleure fille, elle veut aller plus vite que les garçons, elle veut les battre", a-t-elle ajouté.

Il suffisait d'ailleurs de voir le visage de la Toulonnaise après une très inhabituelle 3e place en avril à la Semaine Olympique de Hyères pour comprendre que ce n'est pas le podium en lui-même qui l'intéresse, mais bien la première place.

Et à Marseille, de dimanche à jeudi, elle ne visera à nouveau que l'or, tant elle semble avoir retrouvé de la marge sur la concurrence.

"Je ne crois jamais vraiment à ces étiquettes. Quand on arrive sur une compétition, on repart de zéro. J'ai ce qu'il faut pour ramener la médaille d'or, mais il reste à le faire. Après, c'est réconfortant de voir tout le monde dire que j'ai ce potentiel. Mais moi je reste focus sur le boulot", assurait-elle pourtant prudemment il y a une semaine.

Quelques mois plus tôt, interrogée sur ses ambitions et celle de son compatriote Axel Mazella, elle avait été moins frileuse: "On a tous les deux le potentiel pour aller chercher une belle médaille, celle qui brille bien fort."

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