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Voile: A terre ou sur l'eau, la patience du marin qui attend le vent

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Voile: A terre ou sur l'eau, la patience du marin qui attend le vent

Jeudi, Charline Picon et Sarah Steyaert se sont réveillées en pensant qu'elles allaient courir une régate pour une médaille olympique, d'or peut-être. Mais finalement, elles ont attendu, toute la journée, pour rien. Le vent n'est jamais venu et elles n'ont pas pu régater.

En fin d'après-midi, après avoir passé des heures à attendre à terre et d'autres heures à attendre en mer, elles sont venues raconter cette drôle de journée où, vu de loin, il ne s'était rien passé.

"Ca a été une longue attente mais ça fait partie de notre sport. On a attendu avant de partir sur l'eau et là on y a cru. Mais non. Puis à un moment, il y a eu du vent assez fort et on s'est dit que c'était les conditions parfaites. Mais le vent est tombé", a résumé Picon.

"On a l'habitude de vivre ça. Ca peut paraitre étonnant mais c'est comme ça. Parfois il y a trop de vent, parfois pas assez", a de son côté philosophé son équipière.

Mais que font les marins quand ils attendent ? Restent-ils le nez en l'air à guetter le retour de la brise ? Ou bien peuvent-ils laisser leur esprit se balader un peu ?

"On écoute de la musique, on partage des émotions, on regarde un peu ce que font les autres catégories. Mais il faut rester concentrée, chacune à sa manière. On relâche seulement quand ils disent que c'est fini", a expliqué Sarah Steyaert.

"l'histoire du vent"

Dimanche dernier, premier jour des régates olympiques, la planchiste Hélène Noesmoen avait elle aussi été confrontée à l'attente, un coup à terre, un coup en mer, pour finir par une journée sans régate. Le temps s'est écoulé en s'occupant du matériel et en s'autorisant quelques instants de détente.

"On s’occupe comme on peut. J'ai joué aux cartes et j'ai fait un Monopoly avec les Mexicaines et les Péruviennes, c’est leur mode du moment. Et j’ai gagné !", a-t-elle raconté en début de semaine.

Jean-Baptiste Bernaz, de son côté, a fait ses débuts jeudi dans la catégorie Ilca 7, un dériveur en solitaire. Comme tous les autres, il a dû patienter, même s'il a finalement pu courir les deux courses programmées.

"Il y a eu une première attente à terre. Généralement, j'en profite pour lire, j'essaie de rester concentré", a-t-il expliqué.

"Après il y a eu une grande attente sur l'eau. On essaie de rester chaud, mais sans avoir trop chaud. On essaie de se réimprégner des lieux si on doit changer de zone. J'essaie de rester au moins connecté avec le vent. On appelle ça garder l'histoire du vent", a-t-il ajouté.

Ce lien avec le vent qu'il ne faut jamais couper, le Français Erwan Fischer, champion du monde de 49er avec Clément Péquin mais éliminé en série à Marseille, en a aussi parlé avec l'AFP.

"Il y a un équilibre à trouver entre récupération, préparation et un peu de décompression. Parfois on parle d'autre chose, mais on reste quand même à l'affut de ce qui peut se passer. On peut déconner un peu, mais on reste en veille. On essaie de débrancher un peu, mais on reste connectés avec le vent", a-t-il expliqué.

Les marins attendent, oui, parce qu'ils n'ont pas le choix. Mais ils savent toujours d'où vient le vent.

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