Entretien : Solvants & décapants… faites le bon choix !
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Sommaire :
- Sécurité : Protection personnelle
- Préparation : La mise en œuvre
- Le marché : Les solvants les plus courants
- Peinture : Les décapants
- Sécurité : De l’importance de l’étiquette
Nettoyer, diluer, nettoyer, dégraisser...
Ils ont un point de fusion et un poids moléculaire plus faibles que l’eau, ce qui favorise l’évaporation, et de fortes propriétés lipophiles qui aident à la dissolution des graisses. L’essentiel de la production de solvants sert aux peintures et revêtements (61 %), mais aussi aux polymères, comme la résine polyester, aux colles et aux nettoyants, dont les formulations contiennent aussi des proportions plus ou moins importantes de solvant organique. Les solvants servent pour l’essentiel à nettoyer les surfaces avant peinture ou collage, à diluer certains produits, à nettoyer les outils de travail ou à détremper des couches de peinture accumulées. Presque tous sont biotoxiques, au contact de l’épiderme ou du système respiratoire, sans oublier une biodégradabilité limitée et la pollution de l’air ambiant, due à leur volatilité. [caption id="attachment_185932" align="aligncenter" width="500"]![](https://www.voileetmoteur.com/wp/wp-content/uploads/2024/07/MB411_pratique_solvant_03-500x333.jpg)
Une toxicité qui s'avère de fait
Pour cette raison, les autorités européennes et nationales encadrent de plus en plus strictement le commerce de solvants organiques volatils, et certaines formules, comme le trichloréthylène ou le benzène, sont désormais interdites. D’autres, comme le MEK (ou butanone), sont contrôlées. Extraits de la biomasse végétale (bioéthanol, lactate d’éthyle, furfural...), certaines alternatives aux solvants organiques sont en cours de développement, mais la filière industrielle mettra du temps avant d’en généraliser l’emploi. Rappelons que l’origine végétale n’est pas en soi une garantie d’innocuité ! Nous avons réuni ici un échantillon représentatif des solvants les plus courants, utilisables pour l’entretien d’un bateau. Nous avons ajouté une formule décapante à base de solvants, qui complète utilement la panoplie du plaisancier bricoleur pour retirer un vieil antifouling, ou nettoyer ses pinceaux.Des produits chimiques avant tout
L’usage de ces substances reste simple mais, comme pour n’importe quel produit chimique, une lecture attentive des instructions, fournies sur l’emballage ou sur une fiche technique séparée, est indispensable avant toute utilisation. Avant de traiter une grande surface, il est préférable, en cas de doute, de commencer par un essai sur une petite zone, au dos d’un textile par exemple, afin de vérifier la bonne (ou la mauvaise ) compatibilité entre le produit et le matériau. Tous les solvants, sauf l’eau, sont volatils et inflammables, un risque qu’il faut prendre en compte lors de travaux dans un volume fermé, fonds ou aménagements. Seule solution, ventiler avec force...Sécurité : Protection personnelle
En raison de l’affinité des solvants pour les graisses, ils peuvent avoir un effet néfaste en pénétrant dans l’organisme directement par voie cutanée ou indirectement par voie respiratoire. Prévenir valant mieux que guérir, un équipement de protection personnel suffira à écarter les risques. Utilisés par de nombreux plaisanciers pour leurs opérations de maintenance, les masques antipoussières ne protègent, comme leur nom l’indique, que des particules en suspension et nullement des vapeurs de solvants ! Pour ce faire, il faudra investir dans un masque conçu pour protéger le système respiratoire des vapeurs de solvants organiques. Pour un prix de 30 à 40 € environ, il contient généralement une ou deux cartouches filtrantes à base de charbon actif, à même de piéger les principes volatils en suspension dans l’air environnant. Absente sur la photo, une paire de lunettes de protection éliminera tout risque de projection de liquide dans l’oeil. [caption id="attachment_185930" align="aligncenter" width="500"]![](https://www.voileetmoteur.com/wp/wp-content/uploads/2024/07/MB411_pratique_solvant_01-500x333.jpg)
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Préparation : La mise en œuvre
La mise en œuvre des solvants reste aussi simple que les outils de travail. Chiffon (tissu ou papier), pinceau et récipient suffisent à la plupart des cas. Préférez les chiffons blancs, en tissu de coton non pelucheux, aux textiles de couleur dont les colorants sont susceptibles d’être dissous par les solvants employés et de s’étaler ensuite en traces inesthétiques sur la surface de travail.Du bon usage du chiffon
Pliez soigneusement et retournez régulièrement le chiffon pour exposer un morceau de tissu, papier ou textile, toujours propre. Avec un tampon froissé, vous finirez, en utilisant toujours les mêmes fibres, par déplacer les salissures sans les enlever. Une fois toute sa surface polluée, changez de chiffon. Ce renouvellement coûtera moins cher que de devoir recommencer un vernis constellé de taches de rétractions, suite à un dégraissage mal exécuté (expérience vécue...). [caption id="attachment_185931" align="aligncenter" width="500"]![](https://www.voileetmoteur.com/wp/wp-content/uploads/2024/07/MB411_pratique_solvant_02-500x333.jpg)
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Peinture : Les décapants
Ces produits, qui se présentent sous forme liquide ou gélifiée, servent à éliminer sans trop d’effort des couches de peinture accumulées, laques, vernis ou antifoulings. Formulés à base d’acides ou de solvants puissants, ils sont conçus pour avoir une efficacité maximale, mais elle impose de suivre scrupuleusement les recommandations du fabricant en matière de dilution, de protection personnelle, de ventilation et de rinçage. [caption id="attachment_185933" align="aligncenter" width="500"]![](https://www.voileetmoteur.com/wp/wp-content/uploads/2024/07/MB411_pratique_solvant_04-500x333.jpg)