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Navigation Floride express : De Miami à Tampa en Jeanneau DB 43

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Le team Jeanneau aux États-Unis nous a associés à une formidable expérience nautique : boucler la Floride entre Miami et Tampa via Key West, point le plus sud des États-Unis. Neptune a effectué le périple à bord du nouveau DB 43, merveilleusement bien adapté la « Floridian way of life » avec sa triple motorisation hors-bord. (Archives Neptune Yachting Moteur - janvier 2024 ) Photos Virginie Pelagalli [caption id="attachment_184325" align="aligncenter" width="500"] De Miami à Tampa en Jeanneau DB 43 © Neptune Yachting Moteur[/caption] Tout juste sortie de la marina de Coconut Grove, le Jeanneau DB 43 déjauge et accélère jusqu’à atteindre 25 nd, sa vitesse de croisière économique. En toile de fond, la spectaculaire skyline de Miami downtown tranche avec un ciel matinal légèrement brumeux. [caption id="attachment_184328" align="aligncenter" width="500"] Brume matinale sur la marina de Regatta Harbour à Coconut Grove (Miami). Nous nous apprêtons à mettre en route pour un périple de 400 milles. © V. Pelagalli[/caption] Il y a moins de 24 heures, nous étions encore englués dans les embouteillages parisiens. Nous voilà maintenant en bras de chemise à naviguer en direction des Keys, ce chapelet d’îles et d’ilots qui s’égraine en forme de virgule sur 150 km jusqu’à la mythique Key West. [caption id="attachment_184337" align="aligncenter" width="500"] Les protagonistes de l’aventure sur la route de Key West. Au centre, le Cap Camarat 10.5CC entouré du DB43 et de la Merry Fisher 12.95. © V. Pelagalli[/caption] Notre objectif n’est pas banal. Il consiste, en compagnie du team Jeanneau, à convoyer par la mer trois bateaux (Cap Camarat 10.5, DB 43 et Merry Fisher 12.95) au départ de Miami jusqu’à St. Petersburg, où le distributeur local les attend. Le périple représente un peu plus de 400 milles nautiques de navigation, équivalent à un Marseille-Tunis en ligne droite ou, plus explicite pour les plaisanciers d’Atlantique, à un Saint-Malo-Bordeaux. [caption id="attachment_184332" align="aligncenter" width="500"] Notre Jeanneau DB 43 avec en toile de fond Miami downtown juste après le passage du pont de Key Biscayne. Un panorama magique ! © V. Pelagalli[/caption] Key West sera notre pointe du Raz, sans les courants et le marnage hors normes bien sûr ! Votre serviteur se retrouve donc dans la peau d’un convoyeur, seul maitre à bord du nouveau day-boat Jeanneau bardé de trois Mercury Verado de 350 ch chacun. Dès le passage sous le pont de Key Biscayne, de curieux poteaux en bois surmontés d’un carré vert ou d’un triangle rouge numéroté font leur apparition à distance régulière. [caption id="attachment_184338" align="aligncenter" width="500"] Seul aux commandes du DB43. Le pilote automatique s’avèrera être une aide précieuse au pilotage. © V. Pelagalli[/caption]

Faible fond et mangrove luxuriante

Ils ne sont pas sans rappeler les fameux bricole de la lagune de Venise, et d’ailleurs, leur fonction est rigoureusement la même : baliser le chenal de navigation, car tout autour, il n’y a pas d’eau ou si peu ! L’archipel des Keys, qui débute à la sortie de Miami, est une immense zone lagunaire où prospère la mangrove. Le sondeur au centre du chenal indique 6 à 10 pieds de profondeur (2 à 3,30 m), jamais plus. À l’écart du balisage, c’est souvent moins d’un mètre. Seuls les bateaux à fond plats peuvent s’y aventurer. [caption id="attachment_184334" align="aligncenter" width="500"] De Miami à Tampa en Jeanneau DB 43 © V. Pelagalli[/caption] Les bricole floridiennes nous accompagneront jusqu’à Key West. Nous les retrouverons ensuite côté golfe du Mexique, peu avant Naples. Notre navigation à vue est complétée par l’utilisation active de la carto électronique lorsque les balises sont très espacées l’une de l’autre. On aurait même pu choisir sur notre écran Raymarine la fonction route automatique avec l’autopilote, mais on préfère rester en mode manuel, en gardant un oeil sur les bateaux qui viennent en sens inverse. [caption id="attachment_184330" align="aligncenter" width="500"] Seuls au monde ! Pause déjeuner dans une baie cernée de mangrove © V. Pelagalli[/caption] L’interminable baie de Key Biscayne se révèle assez monotone. Après avoir franchi le dernier pont reliant le continent, la navigation change de visage. Nous sommes désormais au coeur des Keys. La flotte longe sur bâbord Key Largo, où se déroule la trame de l’illustre film du même nom signé John Huston. Les zones de mangrove envahissent l’horizon. [caption id="attachment_184335" align="aligncenter" width="500"] Dans les Keys, il est possible de mouiller où bons vous semble à l’écart des
chenaux… À condition de bien surveiller le sondeur ! © V. Pelagalli[/caption] Le chenal resserré se faufile au milieu des ilots marécageux. « No wake » (pas de vagues) précisent les panneaux à l’entrée de chaque portion. On progresse à moins de 10 nd au milieu de cette végétation luxuriante qui semble ne reposer sur rien.

Berceau de la pêche au gros

Lorsque le chenal se rapproche de la US 1, l’unique axe routier qui relie Key West, c’est comme un retour à la civilisation. Le tourisme fait vivre les Keys et on ne sera pas surpris d’y trouver de nombreux resorts et restaurants au style caribéen avec terrasse et pontons en bois. Ce sont autant de bases de départ pour les pêcheurs qui partent en direction des shallow waters (eaux peu profondes) du golfe du Mexique ou des hautfonds du Gulf Stream, côté Atlantique. [caption id="attachment_184344" align="aligncenter" width="500"] Mieux vaut tracer sa route au plus près des balises, le niveau d’eau remonte très vite à proximité et les échouages fréquents © V. Pelagalli[/caption] La pratique de la pêche au gros est née ici. Ernest Hemingway a vécu une demi-douzaine d’années dans les Keys afin de mieux assouvir sa passion pour le big game. La région est tout imprégnée de ce loisir qui conditionne l’emploi du temps des plaisanciers locaux. Après une halte pour la nuit à Hawk Cay, formidable resort marina avec piscine et delphinarium, la route se poursuit jusqu’à Key West avec inlassablement, les mêmes paysages de mangrove et d’îles à fleur d’eau. [caption id="attachment_184336" align="aligncenter" width="500"] Escale pour la nuit dans la marina privée d’Hawk Cay, située au coeur des Keys. © V. Pelagalli[/caption] Arrivés à l’extrémité des Keys, nous sommes désormais moins éloignés de La Havane que de Miami ! La seconde partie de notre périple débute par une longue traversée du golfe du Mexique jusqu’à la côte ouest de la Floride. Comptez 90 milles jusqu’au sud des Everglades. La route plein nord est manifestement peu fréquentée. Toujours calés sur une vitesse de 26 nd, nous croiserons tout au plus un bateau à moteur et un voilier sur une mer plate et peu profonde (15 m en moyenne). [caption id="attachment_184323" align="aligncenter" width="500"] Panne de carburant après avoir surestimé notre réserve. On est quitte pour 3 h de remorquage afin de rallier Key West. © V. Pelagalli[/caption]

Délicieuse saison du crabe

En revanche, la zone est parsemée de bouées de casiers par milliers, qui nous obligent à la plus grande vigilance. En décembre, la saison du crabe bat son plein. Comment font les pêcheurs pour relever autant de casiers aussi loin des côtes ? Cela reste un mystère non élucidé ! À hauteur du sud de la Floride, nous bifurquons plein est pour embouquer l’Intracostal Waterway, cet étonnant bras de mer naturel qui longe le littoral du New Jersey au Texas. Sans lui, le développement de la plaisance en Floride n’aurait certainement pas la même ampleur. [caption id="attachment_184339" align="aligncenter" width="500"] Après une route en pleine mer depuis Key West, nous gagnons l’Intracostal Waterway, ce canal naturel qui remonte quasi sans interruption jusqu’aux côtes du Texas. © V. Pelagalli[/caption] Comme dans les Keys, la navigation se déroule de nouveau au rythme des balises rouge et vert, ponctué de nombreux segments à vitesse règlementée. Naples nous accueille pour notre troisième nuit. Iles huppées, plages à l’eau émeraude La ville est la porte d’entrée de la « Paradise coast », qui s’étend sur 150 milles jusqu’à Tampa. [caption id="attachment_184340" align="aligncenter" width="500"] Dans la région de Naples, les résidences de grand luxe se succèdent et vont toujours de pair avec un ponton privé. © V. Pelagalli[/caption] Les résidences de luxe avec ponton à bateau se succèdent dans les baies protégées et le long de l’Intracoastal, qui s’urbanise au fur et à mesure que nous progressons vers le nord. Les « golden » retraités sont ici majoritaires et profitent d’un environnement adapté à leur besoin. On ne s’étonnera pas que la région abrite la plus forte densité de golfs au monde ! [caption id="attachment_184329" align="aligncenter" width="500"] Les trois bateaux sur l’intracostal au niveau de St. Petersburg. La densité urbaine est ici © V. Pelagalli[/caption] Pour les plaisanciers, les destinations les plus emblématiques se situent à la hauteur de Fort Myers. [gallery columns="2" size="medium" ids="184345,184324"] On y trouve quelques îles huppées, réputées pour leurs plages baignées d’une eau couleur émeraude. Les plus fameuses se nomment Captiva, Sanibel et Gasparilla Island où nous passerons notre dernière nuit, avant d’achever notre périple en suivant l’Intracostal jusqu’à St. Petersburg dans la baie de Tampa. Mission accomplie !

Bilan de navigation

Marinas

[caption id="attachment_184342" align="aligncenter" width="500"] Les équipages passent la troisième nuit à Naples, après une traversée de plus de 100 milles depuis Key West © V. Pelagalli[/caption] Les marinas américaines sont chères, très chères pour les bateaux de passage. Comptez environ 200 à 250 euros pour une nuit avec tous les services possibles. Compte tenu de l’immensité de la zone de navigation, les amateurs de croisière itinérante sont rares. Notre budget marina pour 4 nuits s’élève à un peu moins de 1 000 euros.

Distance parcourue

Le loch digital à la fin de la croisière indiquait 414 milles, ce qui correspond à la distance entre Marseille et Tunis.

Carburant

[caption id="attachment_184322" align="aligncenter" width="500"] Un ponton en bois, une station-service et un restaurant avec terrasse et toit de palmes… Ce genre d’ambiance est typique des Keys. Ici, la taverne Burdines, sur l’île de Marathon. © V. Pelagalli[/caption] Nous avons consommé un total d’environ 650 gallons, soit un peu moins de 2 500 litres de carburant pour effectuer une distance de 414 milles. L’étape de 100 milles entre Key West et Naples fut la plus longue, avec une conso globale de 700 litres, soit un rendement moyen de 7 L au mille.

Durée de navigation

Le tour partiel de la Floride a été réalisé en 4 jours et 1/2 pour une durée totale de navigation de 27 heures, soit une moyenne de 6 heures par jour. [caption id="attachment_184331" align="aligncenter" width="500"] Passage obligé à la pompe avant le départ. Le prix du litre d’essence s’élève à 4,90 $ le gallon, soit 1,20 euros environ. © V. Pelagalli[/caption]

Le Jeanneau DB 43 OB en Chiffres

Longueur coque / hors-tout 11,94 m / 13,94 m Largeur 3,82 m Tirant d’eau 0,94 m Poids en charge 13,8 t Transmission Z-drive ou hors-bord Puissance maximale (inboard) 2 x 440 ch Carburant 800 L Eau 250 L Cabines 2 Couchettes 5 Catégorie CE B-10 / C-12 pers [gallery columns="2" size="medium" ids="184327,184326"]

Le Jeanneau DB 43 OB en vidéo :

Le Test Neptune Yachting Moteur :

Mercury 350 Verado 6L– 3 x 350 ch à 6 400 tr/min
Régime (tr/min) Vitesse (nœuds) Conso (L/h) Rendement (L/mille) Autonomie  (milles) avec 20 % de réserve.
4 400 22,5 135 6 140
4 700 26,5 160 6 140
5 400 33 195 5,9 140
6 470 39,5 345 8,7 130

Retrouvez toutes nos navigations sur Voile & Moteur

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