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Class40. Duel final entre Groupe Snef et Acrobatica

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Class40. Duel final entre Groupe Snef et Acrobatica

Xavier Macaire, Pierre Le Boucher et Carlos Manera Pascual sont en tête sur Groupe Snef à moins de 370 mnn de l’arrivée à Marie Galante et comptent 25 mn d’avance sur Acrobatica. Rien n’est encore joué entre les deux bateaux de tête.

Sur les coups de 22 heures (heure Paris), Groupe SNEF, qui progresse dans un alizé établi d’une quinzaine nœuds, empanne et passe bâbord amure en approche de l’arc antillais. À 470 milles de l’arrivée en baie de Saint-Louis, le coup d’envoi du dernier sprint en direction de Marie-Galante est donné. Une demi-heure plus tard, il est imité par Acrobatica, qui concède alors une petite trentaine de milles de retard. Xavier Macaire et les siens répliquent par un double empannage afin d’éviter qu’un écart en latéral se crée et ouvre des opportunités au trio d’Alberto Riva. C’est parti pour l’ultime bataille au bout de laquelle trois marins mériteront d’inscrire leur nom au palmarès de cette première Niji40 disputée au meilleur niveau de compétition.

Match race à tous les étages
Derrière, la bataille fait également rage dans les rangs du peloton marqué par la belle progression d’Amarris, en plein forme ce samedi. Les hommes du bord ne boudent pas leur plaisir d’avoir aussi rejoint ces vents salvateurs tant attendus. « Nous voilà dans les alizés, enfin après une transat plutôt au près. On est contents sous spi et le soleil », lâche Pep Costa, le jeune équipier de Gildas Mahé. D’autant que pour ne rien gâcher la régate bat son plein pour eux aussi, avec Captain Alternance et d’Influence 2 réunis dans un mouchoir de milles.

De quoi aussi augurer un prochain match-race à trois bateaux dans le dernier bord en direction de Marie-Galante. D’après les dernières estimation, en pôle position, l’équipage de Groupe SNEF, qui ne doit pas lâcher les yeux de ses rétroviseurs, est attendu entre le milieu de la nuit et le petit matin antillais (entre 9h, et 15h, heure Paris). Et sauf retournement de dernière, il devrait être suivi de près par le trio d’Acrobatica qui promet de tout donner pour lui voler la vedette sur la ligne d’arrivée bientôt mouillée sous haute tension en baie de Saint-Louis.

Les sons du large

Xavier Macaire (Groupe SNEF) : « On avait un bon petit vent et on a bien glissé. C’est sympa ! On a réussi à creuser un peu l’écart. Le secret, c’est du placement, de la vitesse grâce à la barre et aux réglages pour faire marcher le bateau à son maximum. 

L’écart qu’on a créé, c’est une petite pierre à l’édifice, mais cela ne veut pas dire que l’édifice est bâti. Cela fait un moment qu’on y travaille, depuis le départ, le passage des Açores et de la dépression, sur la deuxième dépression avant d’arriver dans les alizés. On y travaille ardemment.  C’est surtout ça qu’on travaille pour faire les fondations de notre résultat final et de notre potentielle première place. On a cet objectif en tête. On y travaille dur, et on espère que ça va bien marcher jusqu’au bout. On sait que dans la voile, il peut toujours se passer des choses compliquées, des vents différents, des petits aléas. On reste vraiment concentrés.

Le prochain empannage, c’est un moment important du positionnement, mais pour autant, la course ne va pas s’arrêter là-dessus. C’est un des points qu’il ne faudra pas rater comme tant d’autres qu’on a déjà franchis, et tous ceux qu’il reste pour la suite : des angles, des changements de voile, des vitesses, tout ça. On va s’appliquer à faire tous les points de passage, jusqu’à l’arrivée. On va s’appliquer à essayer de faire du mieux qu’on peut, le mieux possible.

On  surveille Acrobatica, mais on fait aussi notre stratégie.  Je me sens plutôt serein. C’est le fait d’être en équipe. Ça permet justement d’être un peu plus détendu et de pouvoir justement être un peu plus clairvoyant. On est vraiment en phase, on échange, on se motive. On a une bonne cohésion d’équipe. Il y a de la satisfaction, il y a de l’envie, celle de continuer à bien faire. »

Kéni Piperol (Captain Alternance)  : « On navigue à vue depuis deux jours avance Amarris. On a croisé Influence 2 hier soir, qui a rejoint le groupe. On navigue vraiment à vue avec ces deux bateaux. On essaye d’exploiter au maximum les bascules de vent et les nuages. Le ciel est très chargé. Tout va bien à bord, même si on continue d’enchaîner les quarts, parce que c’est important de continuer à se reposer. À chaque fois qu’on se réveille, on a quand même la tête dans le gaz. On commence à être vraiment fatigués, les corps n’ont plus d’énergie. Cela prouve qu’il est temps d’arriver, de déguster notre premier ti punch. Pour moi, c’est beaucoup de souvenirs qui remontent. Marie Galante, c’est beaucoup de souvenirs d’enfance, j’ai passé beaucoup de vacances là-bas chez ma grand-mère. Je reçois beaucoup de messages, je suis pas mal attendu. C’est une sacrée émotion de savoir que je vais arriver là-bas. Je suis super heureux, content de faire ça et partager avec le monde ces expériences. Et j’espère qu’on va mettre le plus possible de bateaux derrière et que la chasse à l’Amarris soit bonne. »

Jean Marre (Acrobatica) : « À bord, ce n’est pas la grande fête. On a perdu du terrain toute la nuit par rapport à notre féroce concurrent, Groupe SNEF. On se rapproche du dernier empannage pour aller tout droit vers Marie-Galante. »

Benjamin Schwartz (Acrobatica) : « De base, Groupe SNEF est à son avantage dans les conditions de portant qu’on rencontre. Peut-être aussi qu’on a été moins bien inspirés qu’eux. On avait un léger décalage de 6 milles, mais on s’est plutôt marqués qu’autre chose. Ils cherchent vraiment à suivre notre trajectoire pour protéger leur position. Mais on espère qu’il n’y a rien de rédhibitoire, les écarts se font et se défont assez rapidement sur ces bateaux là. 19 milles sur les 550 qu’il reste à parcourir, ça doit faire 0,5% de différence. Tout est encore à faire. Cette nuit, il y a eu encore pas mal de grains. Là, on est en est plutôt sortis, on fait route vers l’ouest et le vent va arriver vers l’ouest. Tout va dépendre du prochain empannage qui devrait avoir lieu en début de soirée (heure française)… Et après ce sera tout droit, tout schuss, vitesse, vitesse… Cette journée est très spéciale. C’est l’anniversaire de Jean et on va faire une petite fête à bord d’Acrobatica.  Et le plus beau cadeau ce serait de reprendre des milles sur SNEF.

L’île, avec des reliefs de 200 mètres de haut, est relativement basse. Forcément, cela va générer des zones de molle, mais je ne pense pas qu’on risque de retrouver coincés quand on va longer les côtes pour rejoindre la baie Saint-Louis. » 

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