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Transat Jacques Vabre. Tanguy Le Turquais boucle dans les temps la course et repart en solo !

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Tanguy le Turquais et Félix de Navacelle, à bord de l’Imoca Lazare ont réussi à franchir la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre quelques heures avant la fermeture en 24 jours, 1 heure, 21 minutes. Sitôt la ligne franchie Tanguy s’attèlera à prendre le départ de la Transat Retour à La Base en Solitaire. Il est à l’heure.

Mardi 7 novembre, lorsque Tanguy et Félix informent leur équipe et la direction de course de la Transat Jacques Vabre que le bateau a un gros trou et qu’il se rempli d’eau suite au choc avec un OFNI, ils étaient loin d’imaginer que 23 jours plus tard ils franchiraient la ligne d’arrivée de cette mythique transatlantique dans les temps. Une très belle chaîne de solidarité s’est créée dès l’annonce de l’avarie, et tout était mis en place à Lorient pour tenter ces réparations. Le temps était compté car il fallait arriver avant le 1er décembre, 14h (heure martiniquaise) de l’autre côté de l’Atlantique. Évaluation des dégâts par les architectes et stratifieurs, sortie d’eau, réparations, mise à l’eau, l’ensemble de ces actions ont été réalisées en 6 jours, un exploit et une très belle preuve de résilience.

Le re-départ

C’est donc officiellement le 14 novembre que l’Imoca a débuté sa traversée de l’Atlantique direction les Antilles. Si le côté sportif est forcément passé en second plan, les concurrents étant trop loin à rattraper, une autre course débute, une course contre la montre : « C’est bizarre de dire ça, mais notre objectif est de terminer derniers de la Transat Jacques Vabre. Cela voudra dire que l’on aura terminé la course dans les temps. » Voilà les mots de Tanguy avant son départ du ponton ce jour-là.

Du jamais-vu en termes de météo

Deux routes se dessinaient devant eux, une plus au Nord mais qui dit Nord, dit dépressions. Une plus au Sud, mais il s’avère que cette année, les alizés, ces vents portants censés être stables et souffler d’est en ouest, ne l’étaient pas du tout. Il a donc fallu faire un choix de façon à opter sur la route la plus payante.

Tanguy et Félix ont pris la décision d’aller au nord et de bénéficier ainsi de vents plus soutenus. Du moins, au début… La météo n’aura pas épargné les marins durant cette traversée. Le début de course aura été semé d’embuches avec le passage de 7 fronts où les marins auront dû faire face à du vent très fort et où il aura fallu préserver le bateau. Puis, à moins de 700 milles de l’arrivée, c’est la pétole qui a mis leurs nerfs à rude épreuve. Le passage de cette dorsale anticyclonique venue leur barrer la route a été très compliqué et nous les avons vus arrêtés plus de 30 heures dans cette eau ressemblant plus à un lac qu’un océan.

Se battre jusqu’au bout

Quelques jours avant son arrivée, Tanguy déclarait « De mon côté, je sais aujourd’hui que je ne prendrai pas le départ du Retour à la Base en même temps que le reste des concurrents. C’est un coup dur pour le compétiteur que je suis qui a très envie de régater sur l’océan mais quand je prends un peu de hauteur, je me dis que le défi est ailleurs. Si déjà on parvient à boucler c’est deux transats dans les temps, ça sera une véritable victoire. »

Tanguy et Félix ne baisseront pas les bras et se battront jusqu’au bout. Ils franchiront la ligne d’arrivée derniers, 34ème, mais heureux, car ils auront fini dans les temps et seront ainsi classés sur cette Transat Jacques Vabre.

A peine arrivés, qu’une nouvelle course va débuter.

Cette fois-ci en solitaire, elle s’appelle le Retour à la Base et les marins de la catégorie Imoca ont pour objectif de rallier Lorient depuis la Martinique. Pour Tanguy, elle sera un peu spéciale car le départ officiel a été donné le 30 novembre à 12h, mais l’Imoca Lazare n’étant pas arrivé il n’a pas pu s’y aligner aux côtés des autres concurrents. Il prévoit de repartir ce jour, le 1er décembre, vers 16 heures de Fort de France (21h en France). Cet arrêt express va permettre à l’équipe technique de réaliser sa job list en un temps record, à Tanguy de faire une sieste, prendre une douche, manger un plat chaud, profiter de ses proches et partir sur le Retour à la Base !

Les mots de Tanguy

“Je suis en course, je ne me suis jamais arrêté. J’ai juste la chance d’aller prendre une douche au milieu de ma course. Je prends ça comme une satisfaction et une chance mais dans ma tête je suis toujours en compétition. C’est comme ça que je le vis. C’est finalement une course qui dure deux mois. Je ne me projette pas trop, car c’est sûr que c’est dur de repartir après avoir posé le pied à terre et d’avoir retrouvé ma fille et un semblant de confort. Ça donne envie d’en profiter un petit peu, finalement on l’a quand même mérité, on s’est battus pour arriver là dans les temps. Mais ce n’est pas fini, je soufflerai quand j’arriverai à Lorient. Je profite de cette courte pause mais quand je serai en mer d’ici quelques heures j’en profiterai tout autant.”

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