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Transat Jacques Vabre. Yves Le Blévec – Anthony Marchand 4e en ultime

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Transat Jacques Vabre. Yves Le Blévec – Anthony Marchand 4e en ultime

Yves Le Blévec – Anthony Marchand sont arrivés en Martinique contents de boucler leur première course transatlantique à la barre de leur nouvel Ultim « volant », Actual Ultim 3 ; une première synonyme de satisfactions sur un bateau qui tient toutes ses promesses. Ils terminent 4e après une première partie de course au contact avec Banque Populaire et SVR-Lazartigue.

Yves Le Blévec : “Le premier objectif est de finir la course. Nos machines sont extraordinaires, mais toujours avec un potentiel de panne donc après autant de milles en course, c’est un succès que nous soyons tous à l’arrivée. Nous sommes sur des bateaux exceptionnels en termes de performances. Nous affrontons le mauvais temps de manière plus agréable. Mais ce sont des bateaux extrêmement rapides et la vitesse est un facteur de tension très haute donc 18 jours de course à bord d’un Ultime engendre une charge mentale importante. Il faut veiller à toujours garder un coup d’avance sur la machine.

Anthony Marchand : “Après la sortie du Pot-au-Noir, c’est parti toujours par devant et derrière, nous avancions dans des conditions plus compliquées. Nous n’avons quand même rien lâché et avons tout faire pour faire marcher notre bateau le plus vite possible car sans une course il peut toujours se passer des choses. Nous savions que Sodebo Ultim 3 allait prendre la route opposée à la nôtre après São Paulo e São Pedro. Nous avons préféré le sud. Nous avons eu un petit coup de stress quand nous avons vu qu’ils passaient devant au classement, mais nous avons bien travaillé notre trajectoire et ça a fini par payer. Nous sommes vraiment contents des trajectoires que nous avons fait. Nous faisons tous des erreurs et le premier est toujours celui qui en fait le moins. Nous avons fait une belle course, de belles manœuvres, nous n’avons eu aucun souci à bord.”

8 JOURS DE COURSE TRES TACTIQUE

Après une belle première semaine de course et deux jours au contact avec Banque Populaire, Actual Ultim 3 est rentré dans le pot au noir avec lui et en est ressorti avec SVR Lazartigue. Anthony Marchand :  » Mais c’est parti par devant. Derrière, c’était orageux et plus compliqué. On subissait un peu la situation mais nous n’avons rien lâché. Nous avons fait une belle route, une belle course, de belles manœuvres. » S’en suivent quatre jours difficiles sur une longue boucle le long des côtes brésiliennes, Actual Ultim 3 est distancé par les trois premiers concurrents, mais maintient toutefois une distance avec son poursuivant Sodebo Ultim 3 .

C’est après la remontée de cette grande boucle qu’Yves Le Blevec et Anthony Marchand font la différence : « On voyait Sodebo revenir derrière nous, à 160 milles. Au moment de passer la marque Saint-Pierre et Saint-Paul, on était partis pour aller plutôt au nord et finalement les critères de décision que nous nous étions mis, nous ont amenés à faire du sud. Ça a remis du match, de l’enjeu, de l’intérêt. C’était bien de retrouver de la régate sur la fin de parcours ! »

ACTUAL ULTIM 3 – Septembre 2021 ©Th.Martinez : ACTUAL ULTIM 3 – Septembre 2021 ©Th.Martinez © Th.MartinezUNE DÉCOUVERTE DU BATEAU SI ENRICHISSANTE !

La satisfaction d’Yves est à la hauteur des performances de son bateau, sur lequel il navigue depuis le mois d’avril :  » On est sur des bateaux exceptionnels en matière de performance. Ce sont des bateaux assez agréables, on affronte le mauvais temps plus facilement parce que ls vagues sont proportionnellement plus petites. Mais à la fois ce sont des bateaux extrêmement rapides. La vitesse du bateau génère une tension permanente à bord qui est très élevée, tout le temps. 18 jours de navigation à bord d’un Ultim, c’est très sportif, physiquement on est en forme, mais la charge mentale associée à la navigation du bateau est vraiment importante. Il va y avoir une belle décompression dans quelques jours… Notre objectif était de ne pas faire de bêtises. Dès qu’on perd le coup d’avance, dans la manœuvre par exemple, on s’expose et c’est irrécupérable. Dans le meilleur des cas tu casses du matériel, on a toujours veillé à ne pas se laisser dépasser par la machine. Sur la job liste, plein de choses sont à faire, on n’arrête pas de progresser, heureusement. Dans des conditions stables, nous étions à 100% ».

UN DUO EN TOTALE HARMONIE

Eux qui se connaissaient peu, ont admirablement fonctionné ensemble. Anthony : « En double on se croise pas mal. On a parlé beaucoup régate, impossible de parler de la vie de tous les jours quand on file à 40 nœuds avec des grains ! En tout cas, j’ai envie d’y retourner en solitaire, en double, en équipage ! Nous n’avions fait que des petites navigations ensemble. Cette transat nous a permis de nous découvrir. Je m’attendais à une bonne entente comme nous l’avons eue ! »
Yves :  » Chacun s’est emparé des dossiers qu’il maitrise bien de façon naturelle. Antho dans la gestion des trajectoires, de la météo, il a d’ailleurs découvert la navigation avec un routeur extérieur, et a pris en charge les échanges stratégiques et météo avec Christian Dumard. Pour ma part, j’ai plutôt géré la partie plus technique du bateau. »

TOUT POUR LA ROUTE DU RHUM

Dans un an, Yves Le Blevec prendra le départ de la transat, en solitaire. Et le travail d’optimisation de son Ultim a déjà été entamé avec tout le Team Actual : « On a fait une réunion avec les ingénieurs et les architectes du bateau avant de partir, pour se dire « sur ce bateau là que peut-on faire pour aller plus vite ? » Ensuite, il faut bien sûr identifier ce que ça coûte, le temps que ça prend, est-ce que c’est intéressant ? Le plus important sera la capacité pour l’équipage à exploiter le potentiel. Il y a des choses qui ne servent à rien si tu ne sais pas les exploiter. Le bateau est en parfait état, pas une usure. L’équipe de François Gabart, Mer Concept, a fait un super boulot et chez nous toute l’équipe du Team Actual a super bien bossé. Si nous n’avons rien cassé à bord c’est aussi grâce à tout ce travail d’équipe depuis un an. C’est un vrai travail de fourmi. »

En guise de conclusion, Yves Le Blevec affiche une grande satisfaction, celle de voir arriver la totalité de la flotte des Ultims : « On a des bateaux qui sont des machines extraordinaires, très technologiques, avec un potentiel de pannes important, sur plus de 7000 milles de course. Nous devrions être 5 sur 5 à l’arrivée, c’est un succès ! (Sodebo étant attendu dans quelques heures, ndlr.)

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