L’ENASS au temps du Covid
En période ordinaire, comment se déroulent les cours et les examens à l’ENASS ?
Les 450 élèves en alternance et en formation continue ont cours une semaine par mois. Pour le Master, les cours sont exclusivement à Paris, tandis que pour la Licence, les cours ont lieu à Paris, mais aussi à Nancy, Strasbourg, Angers, Bordeaux, Marseille et Lille. Les examens écrits sont organisés dans les centres de formation, en janvier et en juin, comme les soutenances de mémoire et les projets présentés en fin d’année.
Comment l’ENASS a-t-elle adapté son fonctionnement à la pandémie ?
L’Enass s’est montrée très réactive. Dès l’annonce du 1er confinement, en Mars 2020, tous les enseignements sont passés à distance. Les cours se tiennent en ligne, en temps réel, et sont souvent enregistrés pour que les élèves puissent les réécouter si besoin. Dès que cela a été autorisé, les cours ont repris sur site avec un pourcentage d’occupation des salles de cours, institué par le ministère, permettant le strict respect des normes sanitaires. Depuis novembre, les cours sont à nouveau en distanciel.
Comment les examens se déroulent-ils ?
Les examens finaux de juin 2020 se sont tenus à distance. Aussi, lorsque nous avons dû arrêter les modalités de passation des partiels de janvier 2020, la perspective d’un nouveau confinement de début d’année ne pouvait être écartée. Par mesure de prudence, ceux-là ce sont donc également déroulés à distance.
Les résultats obtenus ont montré que cela n’était pas très probant. Les étudiants disposant de leurs cours et d’un accès à Internet pendant l’examen, les professeurs avaient adapté les sujets, qui demandaient plus de réflexion et une certaine hauteur de vue. A la correction, les résultats se sont révélés être très inégaux. Nous pensons que c’est notamment lié à des inégalités dans les conditions de passage d’examen : certains étudiants ne pouvaient pas imprimer les énoncés ou les visualiser sur un écran dédié, leur liaison Internet était médiocre, alors que d’autres disposaient de moyens informatiques idéaux. Cela a amené l’équipe pédagogique à privilégier à l’avenir des examens en présentiel, plus égalitaires, et dans le respect du protocole
Pourquoi ne pas être revenu à des cours en présentiel dans ce cas ?
Le sujet est différent. Avec la jauge à 20% actuellement instaurée, chaque étudiant ne serait revenu en cours qu’une seule fois ! Dans les jours à venir, la tendance est à l’assouplissement des restrictions. Les étudiants, alternants et professionnels, devraient retrouver le chemin du bureau en juin. La perspective d’examens en présentiel, en respect strict du protocole sanitaire, est un choix cohérent. D’ailleurs, la grande majorité des filières du CNAM, dont fait partie l’ENASS, sont dans ce cas. En revanche, les soutenances et les prestations orales, auront à distance, comme l’a précisé le Ministère.
Des voix se sont élevées contre ce choix…
Nous savons que cette période est très anxiogène. Nous observons par exemple que les demandes de césure adressées par les étudiants qui souhaitent interrompre un an leur cursus sont trois fois plus importantes que d’habitude. Avec la pandémie, chacun est depuis plus d’un an isolé chez lui, mais tous n’ont pas le même confort. Faire passer les examens en présentiel permet d’effacer les inégalités numériques et matérielles. ET contrairement à ce que certains affirment, l’enseignement à distance n’est pas contradictoire avec des examens en présentiel : le Cnam fait ainsi depuis plusieurs dizaines d’années ! De plus, les mentions obtenues dans des conditions habituelles d’examen auront plus de poids que des mentions obtenues dans des conditions adaptés.
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