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Vendée Globe. Charlie Dalin : “Je n’avais jamais vécu un Pot au Noir comme ça !”

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Vendée Globe. Charlie Dalin : “Je n’avais jamais vécu un Pot au Noir comme ça !”
Vendée Globe. Charlie Dalin : “Je n’avais jamais vécu un Pot au Noir comme ça !”

Charlie Dalin est leader au classement général grâce à son positionnement plus à l’Est auquel il croit à long terme face à son adversaire direct, Louis Burton, localisé plus à l’Ouest à 48 milles derrière. Le groupe de poursuivants n’a pas baissé les armes pour autant et la stratégie de contournement de l’anticyclone des Açores pourrait bien rebattre les cartes avant d’ajuster la trajectoire finale vers les Sables d’Olonne.


« C’était assez bizarre… Mais j’en suis finalement sorti en début de nuit dernière avec des vents alizés de Nord-Est enfin forts et stables », s’enthousiasmait Charlie au téléphone ce matin. « Je n’avais jamais vécu un Pot au Noir comme ça ! Tout était gris, bouché, sans un rayon de soleil de la journée et des trombes d’eau incessantes, bref, jamais je n’aurais imaginé cela. A titre d’exemple des phénomènes qu’on rencontre ici, j’ai eu hier une magnifique ligne de passage entre deux groupes de grains qui s’est refermée devant moi à la dernière minute après qu’une bulle pluvieuse se soit formée. Dommage ! », s’amuse le skipper avec le recul. Jean-Yves Bernot, le gourou météo, a d’ailleurs une jolie phrase pour qualifier cet endroit et ces phénomènes : « prévoir où les grains vont se former, c’est comme prévoir où les bulles de vapeur vont se former au fond de la casserole quand on fait bouillir de l’eau ». Un bon résumé du Pot au Noir.

Enfin tiré d’affaire de cette zone de convergence intertropicale (ZCIT), Charlie file à plus de 15 nœuds, poussé par un flux de Nord-Est qui devrait l’emmener jusqu’aux Açores. Son positionnement d’entré dans la ZCIT n’avait rien d’anodin. « Mon décalage dans l’Est est un cumul de réflexions qui a pris en compte la situation météo actuelle, les données qu’on a dans les roadbooks, les portes d’entrée théorique, la notion de prise de risques et un peu de feeling… On est maintenant parti pour une navigation dans des vents alizés bien établis de l’hémisphère Nord. On va faire une grande courbe ces prochains jours en suivant la rotation d’angle du vent pour essayer d’atterrir dans le bon endroit de l’anticyclone des Açores. Il faudra ajuster la trajectoire et trouver le bon rayon de courbure pour être en position idéale à la fin », explique le skipper d’APIVIA au 71e jour de course.

Le mantra du jour : « Ne pas se lamenter en tribord »
Les vents alizés orientés Nord-Est impliquent un long bord de tribord amure que l’on a déjà évoqué précédemment. Ce lundi, Charlie est revenu sur cet handicap dû à l’avarie de cale basse survenue au large de l’Australie avec beaucoup de sagesse et d’humilité : « J’ai intégré le fait que mon IMOCA n’est plus le même en tribord, je le sais, je fais avec et je ne me lamente plus de cette situation. C’est comme ça ! Je ne perds plus d’énergie là-dessus. J’ai essayé beaucoup de choses et j’arrive maintenant à sortir des vitesses correctes. Je n’y pense plus, je n’ai plus de foil en tribord et c’est ma normalité sur cette amure, je l’accepte et vis avec. »

Le secret du jour : « J’ai une petite idée des problèmes des uns et des autres »
Véritable stakhanoviste de la performance, Charlie ne laisse pas de place au hasard dans sa quête de victoire comme l’atteste cette liste imaginaire des faiblesses des concurrents qu’il note dans un coin de sa tête au fur et à mesure des analyses de leurs performances sur différents bords et des avaries. « J’ai une petite idée des problèmes des uns et des autres, ce sont des informations importantes au moment de déterminer une stratégie et cela peut peser au moment de valider une tactique particulière. Connaître et se souvenir des avaries des concurrents peut donc avoir un poids dans mes futures prises de décision. »

La phrase du jour : « J’ai 76 jours de nourriture »
Moins de 3000 milles marins restent à parcourir avant de connaître le grand vainqueur de cette neuvième édition du Vendée Globe. Alors qu’on pensait les skippers prêts à lancer un dernier assaut vers le port des Sables d’Olonne, Charlie nous certifie que le sien a eu lieu le jour du départ au large de la ville vendéenne. « On est à moins de 10 jours de l’arrivée et mon sprint final a commencé le 8 novembre dernier. J’entame aujourd’hui mon dernier sac de nourriture hebdomadaire. J’ai en tout de quoi manger pour 76 jours mais il me reste énormément de surplus donc le manque de nourriture n’est pas un sujet d’angoisse pour la fin de l’aventure. »

A l’orée des derniers bords de leur Tour du Monde, le bal des prétendants à la victoire n’a jamais été aussi fourni. Charlie a l’avantage d’avoir déjà porté, usé et validé son costume de leader qu’il rêve de garder.

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