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Vendée Globe. Yannick Bestaven : ” J’ai hâte de sortir de là ! “

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Vendée Globe. Yannick Bestaven : ” J’ai hâte de sortir de là ! “
Vendée Globe. Yannick Bestaven : ” J’ai hâte de sortir de là ! “

Yannick Bestaven est toujours leader et devrait passer le cap Horn en tête devant Charlie Dalin. Les deux hommes profitent d’un front pour creuser l’écart avec le reste de la flotte. Avec un bateau en parfait état de marche malgré 53 jours de mer, le Rochelais se projette déjà dans l’Atlantique.

« J’ai un petit front qui est en train de me passer dessus : il y a un peu d’air (27 nœuds) ! C’est aussi ce que je suis venu chercher pour faire une belle trajectoire en bâbord afin de faire la route la plus directe vers le cap Horn. J’ai du vent de Nord sur une mer plutôt jolie avec une belle vitesse, mais derrière le front, le vent passe au Nord-Ouest donc ça va naturellement me faire remonter vers le Nord : je devrais faire une jolie courbe le long de la ZEA.

Pour le passage du cap Horn, il faudra voir le ‘timing’ : je devrais être encore assez Sud mais ce n’est pas encore écrit vu qu’il y aura du vent avec des rafales et surtout de la mer. Il y a déjà de la houle du Pacifique, mais ça va ! Ce n’est pas de la mer mal rangée comme dans l’Indien… Le bateau glisse au lieu de s’arrêter dans la vague de devant.

53 jours de mer, ça tire un peu sur les organismes, physiquement et mentalement. C’est sûr que j’ai hâte de sortir de là pour être un peu plus serein et équilibré. Mais il faut souligner que la météo était assez particulière dans les mers du Sud et on a mis du temps à les traverser… Il est temps que ça s’arrête et qu’on remonte vers des latitudes plus tempérées : sécher le bateau et le marin pour avoir de l’énergie afin d’attaquer le dernier tronçon en forme.

Je suis resté en heure TU et là, la nuit commence à tomber ici : on doit avoir huit à dix heures de décalage avec Greenwich. Le réveillon ne va pas être cotillons et langues de belle-mère et en plus, comme toutes les discothèques sont fermées… Cela va être une soirée comme les autres ! Bien sûr, je vais appeler ma famille et mes amis à terre qui vont fêter le réveillon, mais c’est tout. Ça ne me fait pas grand-chose, même s’il y a plein de façons de déconnecter en mer : je vis un peu au jour le jour. La nouvelle année ne va pas changer ma façon de naviguer ou la météo à venir !

Vingt nœuds de moyenne, c’est beaucoup surtout que nos « petits » foilers ne sont pas très agréables dans ces conditions. Mais c’est sympa de faire des milles ! On s’accroche et je passe beaucoup de temps dans le siège de veille ou dans la bannette. Mais il faut se tenir ! Il ne fait pas trop froid, car j’ai dû m’y habituer. Il ne fait pas trop humide dans le bateau mais je navigue avec tout fermer : je suis au sec ! Et puis il n’y a plus ces « arrêt-buffet » qu’on a connus dans l’Indien…

Je n’ai jamais passé autant de temps en mer : ça commence à faire beaucoup de jours, même si je ne vois pas les journées passer. Je me suis habitué à l’environnement et je commence à bien connaître mon bateau. Dès que cela est possible, je fais un tour du monocoque pour faire un check parce que tout commence à vieillir, à s’user, ce qui est normal. Il vaut mieux prévenir les pépins que les guérir. Mais le bateau est encore à 100%. Je garde un œil sur la météo du cap Horn. Quant aux poursuivants, c’est heureux que ça parte enfin par devant ! Cela n’a pas été le cas avant… Tant mieux si je peux me faire un petit matelas d’avance avant de remonter l’Atlantique plus peinard. Et les foils, c’est vraiment le turbo du bateau. »

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