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Vendée Globe. Apivia sur sa bonne allure

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Vendée Globe. Apivia sur sa bonne allure
Vendée Globe. Apivia sur sa bonne allure

Charlie Dalin progresse vite placé à l’avant du front dans un vent soutenu de Nord-Ouest, généré par un front dépressionnaire bienfaisant. Les vitesses grimpent, Charlie accroche à 5h ce matin 19,51 nœuds (36,13 km/h) de vitesse et ne compte que 126,87 milles (234,96 km) de retard sur le leader, Yannick Bestaven (Maître CoQ). Deux objectifs dans l’étrave d’APIVIA : rester calé dans ce front le plus longtemps possible et le cap Horn, qui pourrait être doublé dans 4 à 5 jours.

Nul besoin d’être prophète en la matière pour comprendre qu’APIVIA est plus à l’aise et plus performant sur un bord… Charlie n’a pas caché avoir renforcé sa réparation de cale basse de foil bâbord (gauche), ce qui l’a obligé à ralentir dans la nuit de lundi à mardi, et de fait, ne permet pas à APIVIA de tenir la même cadence et les mêmes performances d’un bord sur l’autre. Concrètement, autant Charlie peut espérer le meilleur de son foiler lorsque le vent arrive bâbord amures (vent venant de la gauche) permettant à APIVIA d’être en appui sur son foil tribord (droit) opérationnel, autant lorsque le vent vient tribord amures (vent venant de la droite), le monocoque ne peut plus s’appuyer sur son foil bâbord (gauche), et donc créer le point d’appui nécessaire pour soulager la coque et diminuer la surface mouillée (surface en contact avec l’eau) du monocoque pour aller plus vite…

Charlie ne s’en cache pas : APIVIA préfère largement les allures où le vent vient de la gauche. Et, il suffit de voir les vitesses constatées ou certains pointages pour en déduire que Charlie ne peut solliciter APIVIA de la même manière dans les bords glissant vers la Zone d’Exclusion Antarctique, pour mieux regagner des milles sur les bords s’en éloignant. Et heureusement, car après un nouvel empannage calé dans la soirée d’hier à la limite de la zone des glaces, Charlie suit aujourd’hui un long bord, vent venant de la gauche, parfaitement en appui sur son foil sous le vent. « Le vent va rester soutenu pendant quelques temps déclare Charlie. Je vais bientôt pouvoir faire un cap plus direct vers l’Est grâce à ce vent de Nord-Ouest. Cela va être la course, car à l’arrière de ce front, il n’y aura pas de vent. Donc, il faut absolument rester du bon côté. Le cap Horn, c’est entre 4 et 5 jours. Cela dépend justement si j’arrive à rester devant le front… Si j’y arrive, ce sera assez rapide, si je me fais doubler par ce front, ce sera plus lent… Le prochain objectif, c’est le Horn, ce sera un moment fort de ce Vendée Globe ! ».

Le mot à retenir :
Charlie Dalin (skipper d’APIVIA) : « On est presque à 5 mètres de mer totale, ce qui commence à faire des belles vagues… Il y a quelques jours, APIVIA naviguait dans l’anticyclone sur une mer plate et là, les conditions ont radicalement changé. Cela n’a rien à voir… On retrouve des conditions auxquelles on peut plus s’attendre dans ces contrées ».

Un cap Horn… fidèle à sa réputation !
Il semblerait bien que le dernier virage à gauche, avant d’entamer la remontée de l’Atlantique, se fasse désirer… En effet, tous les marins le savent : le cap Horn est bien l’un des endroits en mer les plus dangereux au monde. D’une part, les vents sont largement accélérés par l’effet d’entonnoir, créé d’un côté par la cordillère des Andes et de l’autre, par la péninsule Antarctique distante seulement de 1 000 kilomètres. Ici, les dépressions qui déambulent autour du pôle Sud se trouvent concentrées, condensées et… survitaminées. D’autre part, la mer y est redoutable, potentiellement courte, hachée et surtout forte, voire très forte. Des houles de plus de 7 mètres n’y sont pas rares… ponctuées de déferlantes et de possibles vagues appelées « scélérates » (vagues de type océaniques soudaines) pouvant atteindre et dépasser les plus de 20 mètres. Pour la petite histoire, le mythe quant à l’existence de ces vagues est devenu réalité en 1995, lorsqu’une vague a frappé l’installation pétrolière Draupner en mer du Nord norvégienne. La plateforme, équipée d’un laser pointé vers le bas, a enregistré une vague de 26 mètres de haut au milieu d’une mer de vagues de 11,8 mètres. Cette preuve enregistrée a transformé le mythe maritime des vagues scélérates en réalité…

Aussi, que prévoit-on samedi au passage des premiers au cap Horn, dont Charlie et APIVIA ? Christian Dumard (Great Circle – Squid et prestataire météo pour la Direction de Course du Vendée Globe) : « Une dépression se creuse à partir du jeudi 31 Décembre dans le Nord. Elle va se diriger vers le Sud-Est en croisant la flotte. Elle devrait se situer au Sud du cap Horn le samedi 2 janvier avant d’aller mourir sur la péninsule Antarctique. Elle va donc amener des vents d’Ouest forts (35-45 nœuds) avec des rafales à 55 nœuds en approche du cap Horn pour les premiers, qui sont attendus dans la soirée du 2 janvier. La mer sera également très formée avec des vagues de 6 à 7 mètres. Le cap Horn devrait être à la hauteur de sa réputation pour Maître CoQ IV et dans une moindre mesure pour Apivia, LinkedOut et Groupe APICIL. » Oui, le premier cap Horn de Charlie et APIVIA devrait être bien fidèle à sa réputation…

Source Apivia

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