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Vendée Globe. La longue route vers le Cap

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Vendée Globe. La longue route vers le Cap
Vendée Globe. La longue route vers le Cap

Il y a quelques jours encore les skippers qui avaient passé le pot au noir presque sans encombre se réjouissaient de leur bonne fortune. Ils en paient peut-être tous le prix dans cette descente de l’Atlantique sud qui est tout sauf simple avec un anticyclone de St-Hélène qui se serait presque transformé en pot au noir bis. Charlie Dalin a pris le leadership de la course avec Thomas Ruyant. Derrière Jean Le Cam est toujours sur la photo, 3e.

La route vers le Cap est encore longue et éreintante pour tous les skippers qui ont passé la latitude de Sainte-Hélène. Charlie Dalin est sans doute celui qui s’en sort le mieux mais au prix d’un effort constant sur ses réglages et de changement de voile. Un défi physique au quel il s’est préparé tout comme Thomas Ruyant. Les deux hommes n’ont pas fini leur mano à mano et ne sont surtout pas à l’abri d’une mauvaise manœuvre à force de répétition.

Derrière, Le Roi Jean a repris la 3e place. Lui, mieux que les autres sait s’économiser. Kevin Escoffier ne reste pas loin avec son PRB alors que Sébastien Simon continue de revenir devant doucement mais surement. Il pointe à la 8e place et ne devrait pas tarder à doubler Hugo Boss dont les réparations sont terminées nous dit Alex dans sa dernière vidéo. Il va pouvoir terminer la course. La question est de savoir s’il peut jouer la course à fond ou pas. D’ici le Cap Horn il peut très bien avoir 500 ou 1000 milles de retard mais être dans le coup pour la victoire avec la remontée de l’Atlantique. Rien n’est écrit pour l’instant sur ce Vendée qui réserve beaucoup de suprise.

Thomas Ruyant : « On passe du temps à la table à cartes pour trouver le chemin. On en connaît les grandes lignes, mais il y a beaucoup de subtilités à gérer et, pour l’instant, Charlie (Dalin) fait ça très, très bien. La position de 2e du Vendée Globe avec un matelas d’avance, est assez confortable, c’est vrai, mais on n’est pas encore entré dans l’océan Indien. C’est dire si on est loin du but. Il y a du rythme depuis le début. C’est encore le cas, et il y en aura plus encore dans les jours qui viennent : on va faire passer toute la garde-robe ».

L’enjeu est à la fois simple et complexe : direction le Sud de la partie de l’anticyclone de Sainte-Hélène le plus Sud, en passant par une route Sud-Est. Il reste quelques mailles à tricoter avant que la route devienne droite, mais raide, dans l’entrée de l’océan Indien.

Le groupe de chasse se prépare à empanner. Jean Le Cam, après avoir abattu en milieu de nuit, a conforté sa position de 3e en se glissant 50 milles devant l’étrave de Kevin Escoffier. Disons plutôt que sa performance magistrale est bien plus facile à visualiser désormais. Si le skipper de PRB était un des rares à avancer à plus de 10 nœuds ces dernières heures, les autres chasseurs sont tapis dans la molle, bien contre leur gré.

Alex Thomson (HUGO BOSS) a eu beau renvoyer de la toile hier soir, il paie cher la taxe indirecte d’une réparation en mer. Le Britannique n’a pas pu choisir vraiment la zone depuis laquelle redémarrer. Ces dernières heures, il a avancé à 3,9 nœuds.

Burton se désolidarise
Louis Burton s’est fait la malle. Pas très excité par la perspective de rester collé au plancher, le skipper de Bureau Vallée 2 a empanné, direction le Sud-Ouest. Jusqu’au train de dépressions du Sud ? Pour un radical recalage sous l’anticyclone ?

Si c’est complexe devant, rien n’est simple derrière. Joint ce matin, Romain Attanasio (PURE-Best Western), 500 milles environ au Nord de Sam Davies, se prend à rêver d’un monde plus juste dans lequel le pied gauche serait à la même hauteur que le pied droit : « Le pénible, c’est que cela fait trois jours que je suis ‘sur la portière’ et qu’il ne se passe rien. Je suis en permanence à la gîte. Ce n’est pas très simple, le vent est hyper instable, ça change toutes les cinq minutes. Ça passe de 12 à 16, de 80° à 120° d’un coup… »

Plus haut encore, Alexia Barrier (TSE-4myplanet) était contrainte ce matin de se soumettre au diktat d’un gros nuage dans le pot au noir : « Je suis en train de galérer dans un grain du pot au noir, et dans un vent qui m’emmène au Sud-Est, alors que je veux aller au Sud-Ouest. Il ne me laisse pas le choix ! Je dois être la seule à être en tribord amures de toute la flotte actuellement, mais j’ai hâte de repasser en bâbord amures pendant dix jours. Si jamais je m’ennuie, je pourrai attaquer une écharpe : j’ai embarqué de quoi tricoter ! »

Tricoter, c’est bien ce que feront les leaders tout au long de la journée. Au classement de 5 heures, Charlie Dalin comptait 41,7 milles d’avance sur Thomas Ruyant. Si on connaissait déjà le secret du point de côte (une maille à l’envers, une maille à l’endroit), on découvre aujourd’hui celui du point normand : une maille à l’endroit, une maille… à l’endroit. Ce n’est peut-être pas le plus confortable, mais il fait bien avancer.

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