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Pascale, solidarité féminine

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Pascale, solidarité féminine

Dans sa vie habituelle, Pascale aide des créatrices dans leurs projets entrepreneuriaux, via l’association Nordcréa.
Dans sa vie confinée, elle coud des masques pour les soignants et donne aux fourchettes à huîtres un nouvel usage.

“Il y a 2 ans, je travaillais pour une grosse entreprise textile, rattachée à la directrice de l’offre produit. J’étais arrivée au bout d’un chemin, je ne trouvais plus de sens dans ce que je faisais. A 56 ans, je me posais beaucoup de questions : est-ce que j’ai envie de retourner travailler en entreprise ou de faire complètement autre chose ? J’ai fait un bilan de compétences et j’ai pris le temps de réfléchir. Je me suis alors rapprochée de Nordcréa, une association qui vise à re-promouvoir le textile dans la région, et le métier de couturière.  Depuis, j’aide des créatrices à différentes étapes de leurs projets de création. A trouver les matières premières, à trouver des couturières… Je fais ça de façon bénévole : c’est une mécanique où chacun s’entraide, une forme de solidarité souvent féminine.”

Ⓒ Photo : Kevin Faroux

Son engagement n’est pas né avec le confinement. On rencontre Pascale chez elle, une machine à coudre trône sur la grande table de la pièce principale. Des masques en tissus gris sont en cours de préparation. Pascale coud des masques pour les soignants via “Des Masques en Nord”. Et c’était une évidence.

“C’était évident pour plusieurs raisons : je suis au chômage et je me dis : la société me donne, je peux donner aussi. J’ai une soeur médecin, et je sais très bien ce qu’elle vit en ce moment. J’ai une maman très âgée, un frère handicapé, ils sont plus fragiles que les autres et s’ils se retrouvent à l’hôpital, j’aurais besoin qu’ils soient pris en charge dans de bonnes conditions. Coudre ces masques, c’est un peu ma contribution vis-à-vis d’eux, ma façon de montrer que je les soutiens. »

« J’ai une machine que j’ai trouvée chez maman, mais c’est un vieux crin-crin. Quand j’ai commencé à vouloir faire les plis, le pied de biche ne passait pas par dessus l’élastique. Alors j’ai joué à Mac Gyver ! Il fallait que je trouve un système. J’ai pris une fourchette à huîtres, je l’ai posée sous le pied de biche. En la soulevant elle fait effet levier et paf ! Ça fait lever le pied de biche ! Et ça a aidé plein de couturières !”

La solidarité née entre les couturières, l’entraide sur les réseaux sociaux et les échanges de conseils ont donné des idées à Pascale. Des idées pour l’activité qu’elle créera demain. Et de l’espoir pour le monde de demain, un monde qui valorise la coopération, qui atténue la compétition. “J’ai connu pendant des années le fonctionnement pyramidal de l’entreprise, et ce n’est plus ça qui m’intéresse. Avec ce mouvement, on voit qu’une autre dimension est possible, plus humaine, plus solidaire aussi. Et du coup, il n’y a pas de compétition. Et c’est beaucoup plus enrichissant.”

« J’ai une idée, je travaille, je t’aide, on se donne des conseils… On est dans un cercle vertueux : on va tous dans la même direction. »

Dans sa vie habituelle comme dans sa vie confinée, Pascale aide des créatrices textiles dans leurs projets et dessine un monde plus vertueux.

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