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Trois bonnes raisons d'aller voir "Une Vie", de Pascal Rambert avec Denis Podalydès

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Pour retrouver le temps perdu

À l'ombre des jeunes filles en fleurs - ou l'inverse - l'Invité (Denis Podalydès) dévoile une histoire de peinture et d'eau fraîche. Des images, qui peuplent les vies du peintre, retrouvées et perdues. Au hasard des toiles filantes, parole et pensée composent les neuf tableaux d'une histoire universelle qui ne laisse pas d'être singulière. Derrière les fresques sans heures tressées au gré des rencontres, on devine les ruptures et les retrouvailles qui composent l'instant d'avant.

Pour rire amer, pour rire, quand même

« L'interviewer » (Hervé Pierre) avait pourtant bien ficelé son entretien... C'était sans compter sur l'irruption de la mère (Cécile Brune, exquise), de la muse (Jennifer Decker) et des centaines de personnages arrachés au silence de la mort. À la fois rêve et songe, la pièce nous prend à nos propres jeux. On se voit en chacun des personnages, quel que soient les registres visités. L'humour n'est pas absent bien au contraire. Mieux, il est à-propos. La gamme d'émotions traversées rappelle celles éprouvées devant les œuvres du Corrège. À la fin, le rideau ne tombe pas sur l'origine insondable du monde ?

Parce qu'il est est rare de voir une pièce d'art et d'essences

À l'image du génie de Pascal Rambert, l'univers d'une Vie vibre. Hymne à la liberté et à la finitude de l'artiste, aux prises avec le sens de l'Histoire, sa pièce ressuscite le plaisir des mots. Des fleurs mal armées en passant par les acteurs que l'on peut s'offrir pour Noël, les mots deviennent le support d'une (é)mission psychanalytique sauvage et jubilatoire. Le plaisir s'allie à la réflexion pour presque deux heures d'une forme qui trouve son sens avec bonheur, à la faveur d'une mise en scène pleine d'été sans occulter les affres de l'hiver.

Fruit de sa seconde collaboration avec la Comédie Française, cette pièce ne serait pas tout à fait ce qu'elle est sans ceux qui la jouent. Courez les voir avant le 2 juillet au Vieux-Colombier ! Denis Podalydès, toile de maître, Cécile Brune, exquise et fascinante. Jennifer Decker, spectrale, et émouvante. Sans oublier l'inénarrable Hervé Pierre, grâce à qui le verbe fut.

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