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Un jour, un club : À Saint-Mamet (Cantal), c'est chou farci avant le rugby

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Un jour, un club : À Saint-Mamet (Cantal), c'est chou farci avant le rugby

Le rugby, c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains. Le Saint-Mamet Rugby (SMR) a beau être le club le plus jeune du Cantal, il a rapidement intégré cette maxime de l’ovalie. Et les copains s’y réunissent même bien avant que le ballon n’apparaisse.

Un jour, un club. Loin du monde professionnel, les clubs amateurs du Cantal vivent grâce à des passionnés qui ne comptent pas leurs heures pour permettre aux licenciés de pratiquer leur sport. Avec ces bénévoles, nous plongeons dans la vie de ces « petits » clubs au cours de cette série.

Il est 8h30. Le match contre Cisternes-la-Forêt n’est prévu qu’à 15 heures ce dimanche, et pourtant le club house de Saint-Mamet-la-Salvetat est déjà rempli d’une bonne dizaine de personnes. Jérôme Cardinaux, le président du club est derrière le comptoir.

Il sert les premiers verres d’une longue journée. « On commence la journée un peu après 8 heures et on ne sait pas à quelle heure on va la finir », rigole-t-il avant de préciser : « On ferme quand même le club house autour de 19 ou 20 heures pour faire vivre les bars de Saint-Mamet. »

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Tous les dimanches de match, le club propose un casse-croûte à 9 heures. Ce jour-là, ce sont des choux farcis, faits la veille par une bénévole du club, que le président prépare et sert à la trentaine de personnes présente. « Certains viennent juste manger le matin, d’autres reviennent l’après-midi voir le match, raconte le président. On veut véhiculer le partage, la convivialité qu’il y a autour du rugby. »

Depuis le début

L’histoire de Jérôme Cardinaux avec le club a commencé dès sa création, il y a quatorze ans. Pas en tant que joueur, mais en tant que président de l’école de rugby. « Les joueurs sont venus me chercher. Ils savaient que j’adorais le rugby. J’organisais des déplacements pour aller voir le Stade Aurillacois. »

Puis, il y a huit ans, Patrice Gauzins, le premier président du club, a décidé de laisser sa place. « Il y a eu une période de flottement. Il n’y avait pas de volontaire. » Il accepte donc cette mission.

« Ça n’a pas été facile. Les clubs voisins n’ont pas vu notre création d’un bon œil. Il a aussi fallu partager les infrastructures avec le foot. On a fait le dos rond. Certains disaient que l’on ne tiendrait pas, ils ne me connaissaient pas. »

Dans la difficulté, Saint-Mamet a vu sa première génération, celle qui était revenue des clubs voisins pour créer le SMR, arriver en fin de carrière. Des années « tendues » s’annonçaient, mais « la bonne idée » d’avoir créé, dès le départ, l’école de rugby a changé la donne.

« Ça a sauvé le club. Je savais que les jeunes allaient être la clé du club. J’y croyais fort. Quand le lien se fait entre l’école de rugby et l’équipe première, c’est parti. Ça aurait pu ne pas marcher, mais ça a fonctionné. »

Aujourd’hui, l’équipe première de Saint-Mamet-la-Salvetat, qui s’appuie sur une base de joueurs formés au club, caracole en tête de son championnat de Régionale 3 et espère rejoindre ses voisins de Maurs et de Saint-Paul-des-Landes en Régionale 2. « Il faut que l’on conserve notre convivialité, insiste le président. C’est notre point fort. On n’a pas les moyens de monter en Fédérale, donc il ne faut pas perdre notre identité. » Celle qui le fait se lever bien avant les joueurs pour préparer le casse-croûte les dimanches matin.

Mathieu Brosseau

Dans le Cantal, s'il y a, dans votre club, une personnalité forte, historique ou aux missions atypiques qui pourrait être mise en avant dans la suite de cette série, contactez-nous par mail : mathieu.brosseau@centrefrance.com.

 

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