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Chez les Delaunay, la passion pour le RC Riom et le rugby se transmet de père en fils

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Chez les Delaunay, la passion pour le RC Riom et le rugby se transmet de père en fils

Il n’est pas rare, dans l’histoire du rugby, de voir un fils succéder à son père dans le même club ou en équipe nationale comme Romain chez les Ntamack ou Damian chez les Penaud. Au RC Riom, c’est Aymeric Delaunay qui a pris la relève sur le pré de son père Ludovic, qui reste cependant proche du terrain en tant que soigneur des seniors du RCR depuis 2008. 

Le maillot bleu et jaune collé à la peau

C’est l’âge et quelques grincements au niveau des articulations qui ont contraint Ludovic Delaunay à arrêter de jouer après plus de quinze saisons à ferrailler en première ligne dans une équipe riomoise qui comptait dans ses rangs quelques figures du rugby local comme François Dassaud, Alain Froment ou Ali Julien, entre autres.

"J’ai enfilé mon premier maillot bleu et jaune à l’école de rugby de Riom chez les tout petits avant de passer trois saisons en sport-études à Ussel, dont deux années de junior sous le maillot de l’ASM, avant de revenir au RC Riom à la demande de Roland Cazassus. Le club m’avait permis à l’époque de rentrer comme vendeur dans un magasin de bricolage."

Ludovic avoue avoir aimé les tâches réputées ingrates des piliers dans des affrontements qui étaient beaucoup moins réglementés qu’aujourd’hui. "On dépassait parfois des limites qui n’étaient pas toujours bien définies. Aujourd’hui, c’est tolérance zéro. La dimension physique n’est plus du tout la même. J’aurais préféré prendre une tarte dans le museau à mon époque que de subir un gros plaquage aujourd’hui."

La même passion sur le banc de touche 

Difficile de lâcher le rugby quand on a la passion rivée au corps et, dès 2008, Ludovic a pris le rôle de soigneur des seniors qui lui permettait de rester au contact sur le terrain et près des joueurs.

"J’ai connu la période boîte à pharmacie en bois et éponge magique qui trempait dans un seau rempli d’une eau plus ou moins sanitairement recommandable. Elle a été remplacée par la bombe de froid et la vessie de glace. Aujourd’hui, je soigne plus les chocs que les coupures dues aux crampons qui traînaient souvent sur les corps."

Les choses ont évolué depuis et Ludovic est devenu au cours des années expert en strapping avant, pendant et après les matches. Lors de ses allers-retours sur le terrain, il est souvent porteur de consignes à l’attention des joueurs et rapporteur de leur état de forme auprès des entraîneurs. Toujours prêt à bondir du banc de touche, il vit les rencontres en différé car il est en permanence concentré sur les gars qui ont du mal à se relever après une action. "C’est devenu un automatisme à tel point que je réagis de la même façon quand je regarde un match de Top 14 à la télé."

Aymeric, lui-aussi jaune et bleu dès le plus jeune âge

Depuis cinq saisons, c’est Aymeric qui assure la présence d’un Delaunay au RC Riom. À 24 ans, il compte 20 ans de rugby derrière lui. "J’ai devancé l’appel en commençant à 4 ans. Je suivais mes parents au stade et ils ont fini par céder devant mon insistance à vouloir jouer au rugby comme papa." Aymeric avait essayé le judo, le basket-ball et le tennis de table mais c’est bien le rugby qui a eu sa préférence.

"C’est comme si j’étais né dans le vestiaire d’Émile-Pons. Je ne pouvais pas échapper à mon destin."

En cadet, Aymeric est parti à l’ASM pour deux saisons. "J’ai joué à l’aile alors que j’étais troisième ligne. J’ai beaucoup appris. Mais ça ne m’a pas convenu et je suis revenu à Riom où l’ambiance me correspondait davantage." 

60 ans de Delaunay au RC Riom

Après ses années en junior, Aymeric a quasi directement joué en honneur, et en 2017, il a eu le bonheur de soulever le bouclier de champion d’Auvergne comme l’avait fait son père en 2005. Sur le terrain, en bon troisième ligne combattant qu’il est, Aymeric ne rechigne pas à s’engager et à "y mettre la tête" ce qui lui vaut d’être secoué de temps en temps. C’est alors que le soigneur maison vient à la rescousse. "Dans ce cas-là, c’est un joueur comme un autre", tient à préciser Ludovic, qui doit tout de même avoir le cœur qui bat un peu plus fort, comme celui de Cathy, la maman, dans les tribunes, quand le fiston reste à terre. 

À eux deux, Ludovic et Aymeric totalisent 60 ans de présence au RC Riom. Ils perpétuent et symbolisent la fidélité d’une famille aux couleurs bleu et jaune en attendant la génération suivante des Delaunay… 

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