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Les bénévoles, rouage majeur des clubs sportifs de l'Allier

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Les bénévoles, rouage majeur des clubs sportifs de l'Allier

Aucun panier ou but pour le Vichyssois Alexandre Duperoux. Aucun essai pour Maurice Péron. Et pourtant, ils réalisent des prouesses sportives chaque week-end. Le premier à la salle omnisport Pierre-Coulon, à Vichy ou à la Miason des Sports, à Clermont-Ferrand, sans oublier Moulins avec le MYF. Le second est au bord du terrain du stade Louis-Darragon, à Vichy pour être dévoué aux tâches les plus ingrates. Pour une fois, ils sont sous les projecteurs. 

Alexandre Duperoux : « Se fondre dans le tissu associatif. »

C’est jour de match. Comme d’habitude, Alexandre Duperoux baisse le rideau de son kiosque à journaux un peu plus tôt que prévu pour être à l’heure. Bénévole à la Jeanne d’Arc Vichy-Clermont, il est « responsable des frites », au gymnase Pierre-Coulon. Et ça lui donne la patate puisqu’il œuvre aussi à la Maison des Sports, à Clermont-Ferrand.

« Là, je suis délégué au service “buvette”, dit-il. À Vichy comme à Clermont, nous formons une bonne équipe de bénévoles. Chacun sait ce qu’il doit faire. Et ceci dans la bonne humeur. N’étant pas de Vichy, j’ai été très bien accueilli dans le groupe. J’en profite aussi pour continuer à apprendre le basket. À la JAVCM, je suis à bonne école. »

Une fois le match terminé, Alexandre Duperoux file aussi un coup de main au rangement de la salle. Mais au basket s’ajoute le football du MYF. À Moulins, il est le speaker du stade. « J’aime bien. Là aussi, les gens sont gentils. J’apprécie la vie associative : rencontrer des personnes, discuter, c’est important. J’ai la chance de suivre ces deux clubs, avec les matchs de basket le vendredi soir et le MYF sur le terrain le samedi. Je peux donc faire les deux », explique Alexandre Duperoux.

Grand témoin des matchs de ces clubs phare de l’Allier, il se précipite, entre deux clients, les samedi et dimanche matins, sur les comptes-rendus parus dans le journal la Montagne, journal dont il est dépositaire. Histoire de jouer les prolongations de la veille.

Maurice Péron : l’entraide

Sa gentillesse s’écrit avec un G majuscule. Maurice Péron a grandi avec le ballon ovale. À 74 ans, il vit toujours rugby. « J’ai débuté à l’école de rugby du RC Vichy, avance-t-il. Cela fait bien longtemps. J’ai appris de nombreuses valeurs dans cette discipline, si bien qu’après le terrain, j’ai continué en tant que secrétaire général et dirigeant. »

Dirigeant à tout faire : porteur de bouteilles d’eau, pharmacie, chasuble, maillots, licences… Tout le travail ingrat dans un club. Et il ne s’en plaint pas. « La rencontre avec des gens que l’on connaît depuis peu, l’esprit d’entraide… Il faut toujours quelqu’un pour renseigner, apporter ce qu’il manque. Jeune adulte, j’étais content de voir des dirigeants dévoués autour de l’équipe. Depuis des années, je rends aux autres ce que d’autres ont fait pour d’autres générations. Et ça me plaît toujours. » Après une parenthèse de dix ans à l’AS Gannat, Maurice Péron est revenu au RCV pour retrouver ses anciens partenaires et copains.

« Je suis aussi accompagnateur des joueurs, ajoute-t-il. Ca me permet de rester en contact avec le côté sportif. Je fais même les déplacements. Chaque année, on dit que la saison est longue. Mais un mois après on change d’avis. Être bénévole, c’est un sacerdoce. Je pousse même le bouchon à conserver depuis 25 ans tous les articles concernant le RC Vichy. Une passion grâce à l’associatif. »

Michel Prémoselli

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