Le Dou de Crêcheucha

Treize au départ plus le chien, ce qui fait quatorze, ouf ! Le rendez-vous était donné au niveau de la Chapelle       Saint-Guérin dans le vallon de Foran à la Côte d'Aime pour cette randonnée pédestre dominicale en direction du Mont Rosset. 

L'hiver a cédé sa place, la montagne commence à replier sa robe neigeuse et nous offre un beau tapis herbeux jonché de fleurs éparses.   Salmigondis coloré : gentianes, campanules, doronics, violettes, myosotis, pissenlits... la flore alpine, encore toute ébouriffée, se réveille doucement.

Doucement également le rythme de nos pas dans la montée. Nous prenons le temps de découvrir, d'écouter et de profiter de notre leçon de choses. Notre maître d'école fait preuve d'une très grande sagacité. Il partage librement ses connaissances avec originalité. De nombreuses notions élémentaires en cartographie, géographie, sciences naturelles, histoire et culture générale sont abordées en fonction des circonstances du moment, ce qui est plus que formateur ! Ambiance ludique et bucolique, on avale le dénivelé sans même s'en rendre compte.

Une fois en territoire "Dou de Crêcheucha", à 2449m d'altitude, nous grignotons cheveux au vent grâce à une petite bise fraîche que les habitants de la vallée pourraient bien nous envier en ce jour de canicule. Pas un bruit, le regard contemplatif sur un panorama d'exception, on se ressource...

Puis sonne l'heure de rejoindre le monde d'en bas. Tous à la file indienne, on reprend nos échanges et on finit de faire connaissance. Au fur et à mesure de la descente, l'atmosphère se réchauffe, les doudounes retournent dans le sac et les gouttes de sueur perlent à nouveau sur les fronts.

Notre escapade se termine à la terrasse du chalet de montagne de Jean-Pierre, pour un goûter bien mérité. "Fruit" d'un travail collectif hors-pair et d'une joyeuse "salade" de convivialité, il n'en sera que meilleur !

Plus qu'une simple randonnée, ce moment de partage fût fort apprécié par l'ensemble du groupe. La petite note finale acidulée nous laissera comme un goût de "revenez-y". 

Alors monsieur l'instituteur, dépêchez-vous, la balle est dans votre camp...

Pat