(Weekend de) L'Ascension à la pédale - Retour sur le camp de la section V2M dans le Taillefer

Jour 1 : "élève-toi vers le ciel !"

C'est une fine équipe presque entièrement féminine qui s'élance depuis le local du CAF en ce jeudi matin de l'Ascension. Après avoir chargé la remorque, direction le massif du Taillefer, et plus précisément le plateau de la Matheysine, pour un camp Vélo de Montagne ouvert à tous les niveaux.
Le projet est simple mais efficace : (re)découvrir le VTT, profiter du beau temps en montagne, et passer de bons moments conviviaux au camping Ser Sirant qui sera notre camp de base pour ce weekend prolongé ensoleillé.

Superbe attelage de bikes, dont certains sont disponibles à la location par le club !

Les deux (petites) heures de trajet permettent de faire connaissance. Nous déchargeons rapidement les affaires au camping, avant de partir à la pédale en fin de matinée.
En ce premier jour, nous privilégions les exercices techniques afin de prendre nos marques sur les vélos : descentes d'escalier en zone urbaine (le petit village de Notre-Dame-de-Vaulx comptait 518 habitants en 2022 (oui c'est la vraie stat', j'ai cherché sur Wikipédia )), franchissement de troncs... toujours sous l'œil vigilant de Valentine, Florent et Robin qui veillent à la parade en cas de besoin. Beaucoup de conseils et de consignes, mais on aura surtout retenu : "élève-toi vers le ciel !"

Un tronc infranchissable le premier jour, mais nous paraîtra n'être qu'une simple branche à la fin du weekend !

En fin d'après-midi, nous retrouvons le camping par un petit sentier en crête qui domine les lacs de Laffrey. L'apéritif et le repas convivial sera le moment d'échanger sur les sensations de ce premier jour. Nous découvrons les principaux outils recensant les sentiers et parcours VTT afin de définir le tracé du lendemain.

Le tracé du jour : J1 Les Crêts 17km 410 D+

Jour 2 : vélo-tamponneuses et première crevaison

Nous commençons la journée du vendredi matin par l'entretien de nos fidèles destriers, et l'ajustement de la pression des pneus et des suspensions.

C'est à ce moment-là que nous découvrons la pépite, le bonus secret, le plus grand atout du camping : le petit muret de renfort à proximité immédiate de notre camp de base. D'une hauteur modeste mais tout de même impressionnante pour les vététistes en herbe que nous sommes, il est le support parfait pour un exercice ludique de franchissement avant le départ pour l'objectif du jour : la Pierre Percée.
Après une montée de 650m de D+ en sous-bois, le jeu en vaut la chandelle : nous profitons d'un pic-nic avec une vue 5* face à l'Obiou.

Pic-nic champêtre face à l'Obiou

La descente de la Crête de la Rivoire ( un sentier pierreux puis sinueux-avec-beaucoup-de-racines en sous-bois qui vaut "un bon T2") fera perler quelques gouttes de sueurs, mais les exercices techniques de la veille et du matin nous ont permis de prendre confiance. Nous arrivons toutes en bas de la descente fières des progrès accomplis depuis les premiers coups de pédale.

La halle du petit village de Pierre-Châtel est l'occasion de finir la journée par quelques exercices d'école afin de parfaire notre équilibre à basse vitesse sur le vélo, mais aussi de faire un peu de mécanique improvisée.

Exercice de vélos-tamponneuses sous la halle : tous les coups sont permis pour être le dernier en équilibre !

Atelier mécanique improvisé suite à un saut un peu trop appuyé sur un trottoir

Le tracé du jour : J2 Pierre Percée 17km 420 D+

Jour 3 : quand le VTT devient Vélo de Montagne

Nous partons le samedi matin pour l'objectif que nous lorgnons depuis le début du séjour : la crête de la Montagne du Conest. Elle surplombe d'un côté le plateau de la Matheysine, de l'autre la vallée du Drac, et nous promet un superbe panorama à 360°. La montée se fera principalement via une petite route de campagne, puis une piste 4x4 afin d'avaler "rapidement" (tout est relatif !) les 950m de dénivelé positif du jour.
Nous profitons d'une petite pause bien méritée afin d'évoquer la nutrition à l'effort et les stratégies de ravitaillement. Certaines sont convaincues par les boissons d'effort et barres de céréales "maison", d'autres ne jurent toujours que par la crème Mont Blanc au praliné...

Les derniers mètres d'ascension se feront à pied, tant la montée dans la prairie en fleurs est raide ! Les chiffres divergent selon les instituts de sondages les méthodes de mesure, mais les plus optimistes d'entre nous suggèrent une pente de près de 18 %. Nous profitons d'un pic-nic et d'une micro-sieste bien méritée à Beauregard (1633m) avant d'entamer la descente dans les champs qui s'avère être un vrai régal.

Entraide mutuelle et découverte du portage pour gravir les derniers mètres de l'objectif

Descente d'un petit passage technique sous l'oeil vigilant de Florent

Malgré nos outils modernes, l'itinéraire n'est pas toujours facile à suivre et nous vaudra quelques aventures façon "sanglier" dans les sous-bois : nous comprenons rapidement l'intérêt des manches longues et des chaussettes montantes dans ces conditions. Mais en fin cartographes, nous retrouvons rapidement le chemin vers le camping.
Après cette journée chaude et ensoleillée, l'eau fraîche du lac de Laffrey est un délice ; tout comme la succulente moqueca de poisson aux saveurs exotiques que nous mangeons ce soir-là. Au-delà de la pratique du vélo de montagne, ces quatre jours sont l'occasion de passer d'excellents moments conviviaux entre passionnés de montagne dont les disciplines de prédilection sont variées ( escalade, trail, ski...).

Coucher de soleil sur le lac de Laffrey. Là encore, la température de l'eau varie selon les mesures, de "vraiment fraîche" à "pas si froide".

Le tracé du jour : J3 Beauregard 26km 920 D+

Jour 4 : "fais confiance au shaper!"

Sur une idée de Valentine, nous décidons de clôturer ce camp par une session ludique au Bike Park de l'Alpe du Grand Serre : l'occasion de découvrir un autre pan du VTT, et de perfectionner notre pilotage en descente et notamment dans les virages.
Le premier run sur la piste verte "Roolmapool" se fait timide, hésitant, en jetant un œil méfiant aux bosses et tremplins. Grâce à quelques conseils avisés, nous prenons rapidement de l'aisance et les enchaînements se font plus fluides et plus rapides.
Après la pause déjeuner et le café, certaines d'entre nous s'aventurent même sur la piste bleue "Patatrack" pour enchaîner les runs jusqu'à ce que l'orage nous déloge tous. Certains diront que la fermeture du Bike Park était un peu précoce, d'autres argumenteront que la Patrol a eu le nez fin vis à vis de la météo.

La pluie se déverse, (presque) autant que les larmes sur nos visages sachant le weekend terminé...

C'est non sans regrets que nous quittons la montagne et que nous rentrons sur Lyon sous la pluie battante. Malgré les embouteillages, le trajet passe très vite et est l'occasion pour tous de débriefer ce weekend. En quatre jours seulement, les évolutions du groupe sont notables : nous avons toutes fait d'énormes progrès et gagné en aisance sur les vélos. Mais au-delà de la progression technique, ce sont surtout les superbes panoramas de montagne et les bons moments passés ensemble qui nous ont marqués ! Nous n'avons qu'une hâte, c'est de nous retrouver à Lyon où ailleurs pour continuer à pédaler.