Snow, Skate and (Presque) Sun

Jour 1 : A contre vent

Départ matinal de Lyon, pour un départ effectif à 7h du fameux parking de la mairie de Bron. Certains trouvent des covoitureurs aimables qui les prennent au passage (que ne ferions nous pas pour un 5 étoiles sur UberCAF !), les autres se débrouillent pour arriver sur le parking directement. Première étape : un café à l’entrée de la Grave avant de skier à (le) Monêtier-les-Bains. Une fois le café/thé/chocolat chaud/croissant avalé, nous faisons les dernières trentaines de kilomètres pour arriver à (le) Monêtier. L’heure est avancée et trouver une place sur le parking n’est pas aisé. C’est donc à proximité des thermes que nous chaussons nos skis et étant donné le vent qui souffle dans la vallée, nous nous demandons si nous n’aurions pas dû changer d’activité et barbotter dans les bains chauds des thermes… Jérôme, victime d’une grippe féroce, doit sûrement le penser très fort dans son esprit tout embrumé par la maladie !

Nous partons en petits groupes affronter le vent. La légende dit qu’il a même fallu pousser sur les bâtons dans la descente, c’est dire ! Le demi-tour au bout du domaine est bienvenu et nous profitons du (presque) vent dans le dos pour une partie de la sortie (« presque » parce que ça serait trop facile ou sinon !). Il faudra encore avancer à contre vent, dans un faux plat montant avec de la neige transformée, pour le retour à la voiture. Sous le soleil, tous ces efforts donnent soif et nous nous retrouvons dans le bar au pied des remontées mécaniques.

Une fois réhydratés (ou déshydratés), nous reprenons la route direction la vallée de la Clarée et le gîte « La découverte ». Pour moi qui ne connais pas cette région, je m’émerveille de cette vallée frontalière, ouverte, remplies de mélèzes sans épines. Le repas, local et maison, est délicieux et la suite de la courte soirée (le skating fatigue !) se déroule autour de la cheminée à discuter sport ou à augmenter la plasticité de son cerveau en chantant avec des onomatopées dans le jeu Zik (aucune remarque sur la division genrée de la salle ce soir-là. Oups, c’est fait !).

 

Jour 2 : Névache sous le soleil

Aujourd’hui, c’est le grand luxe : le gîte est au pied des pistes et le soleil domine le ciel, sans vent. Nous profitons de pistes un peu glacées mais parfaitement glissantes. Petit bonus aux gérants du domaine qui offrent un bon thé bien chaud et rendent l’activité de ski ludique : les plus joueurs cherchent le totem caché sur le domaine et les plus sportifs essayeront de se frotter au chrono de la piste rouge via Strava. La piste noire « la forestière », malgré quelques murs, offre un magnifique panorama sur son sentier en balcon (La sommet de la Tête noire et le découpage dentelé de sa face sud par exemple). Au moment du déjeuner, le restaurant « au brin sauvage » rencontre un vif succès.

La suite de l’après-midi dépend des envies de chacun : repos, ski ou randonnée dans la haute vallée. Les instructions du groupe « rando » ne seront pas lues correctement par tout le monde, heureusement qu’à défaut de savoir lire des messages, ces personnes ont des jambes (Quentin, toi-même tu sais :P).

En fin de journée, le regroupement autour du feu et d’une boisson montre que les liens commencent à se tisser. Skating connects people ! C’est aussi le moment de farter ses skis ou d’apprendre à le faire avec le matériel que les plus professionnels ont apporté. Une grande partie du groupe se met à « repasser » ses skis en espérant que cela les aidera demain à dominer les montées. Un dernier repas dans ce gîte chaleureux et c’est une bonne nuit de repos qui nous attend !

Jour 3 : Les fonts de Cervières et la neige

Il nous faut dire au revoir à nos hôtes et leur chien fou (mais attachant, si si), direction le domaine Nordique de Cervières et plus spécifiquement pour aujourd’hui, le secteur des Fonts de Cervières. C’est un petit secteur au-dessus de Briançon qui n’est ouvert que pour les vacances de février et qui n’est damé que les samedis !

Petite pause en chemin dans une boulangerie et/ou un magasin de boissons en tout genre sur la route (à croire que nous ne faisons que manger et boire ! ;) ) et nous montons donc à Cervières, petit village blotti sous le col de l’Izoard qui a refusé la course à l’or blanc dans les années 70. La montée qui fait office de parking pour le secteur des Fonts de Cervières est prisée, il faut marcher sur le bitume avant de chausser les skis. La montée jusqu’à la cabane d’entrée du domaine (au niveau du mur des Aittes, vestige de fortifications de la fin du 19eme siècle) permet un échauffement rapide et efficace !

Petit domaine, petits moyens, les forfaits se payent en liquide ou en chèque. Alors que Stefan s’essaye à une récolte fastidieuse du cash de chacun, Yann sauve la sortie en dégainant un chèque pour payer les forfaits au tarif groupe ! Après distributions des cartes de forfait, nous découvrons le secteur à coups de spatules. Qu’il est joli ! Tout en longueur comme ses homologues en fond de vallée, il offre néanmoins des gradations de difficultés et il peut être couplé (lorsque la liaison est ouverte) au secteur du Laus Izoard qui complète le domaine de Cervières. La montée au refuge des Fonts est sympathique mais se mérite ! Il faut choisir entre une longue montée homogène et une montée par à-coups dans la forêt. Ceux qui restent en haut pour la pause repas ne remarquent pas la petite tempête qui s’installe plus bas. La neige tombe et le vent souffle ! Ce sont 5 à 10cm qui vont tomber au-dessus de Cervières et sur la route du col de l’Izoard que nous gravirons demain.

Dans l’après-midi, nous quittons cet épisode neigeux très localisé pour aller boire une boisson chaude dans un bar briançonnais. Certains en profitent pour se ravitailler dans une excellente boulangerie et une fromagerie et même visiter la vielle ville de Briançon. Le nouveau gîte nous fait regretter l’ancien, rien de chaleureux ou de fait maison ou de local au « bois de Barracan ». Heureusement la bonne humeur collective est là !

Jour 4 : Col de l’Izoard ou « Tant qu’on n’a pas tout donné, on n’a rien donné »

Le moment tant redouté (ou espéré) est arrivé, il est l’heure de gravir le col de l’Izoard ! Ce bel exercice d’endurance pure sera un vrai petit défi pour tout le monde. Nous partons du départ du secteur de Laus Izoard, pour un tour de chauffe plus ou moins grand (Stephan, une piste noire n’est pas un échauffement ;) ) avant de se frotter au col. C’est un beau morceau de 8km et 600m de dénivelé à gravir en 2 temps (en alternant si possible le coté de poussée (petite pensée pour l’épaule de Romain)) ou alors en le tentant en 1 temps pour ceux qui voudraient se frotter au record ultime de 39min ou à celui de 49min de Jérôme - sans état grippal. 

Heureusement que le soleil se cache, car on chauffe dur dans cette montée ! Une partie de la route est réservée aux skieurs de fond, nous pouvons donc monter sans être gênés par les piétons qui tirent leur luge derrière eux. En une heure, les plus doués (ou acharnés) arrivent au sommet du col. Certains s’arrêtent au refuge Napoléon, attirés par une – parait-il - succulente tarte aux myrtilles et d’autres finiront même à pied ! Bravo à tous ! En haut du col, il y a une jolie vue sur le Queyras et l’Ubaye. Une photo devant la stèle du col et il faut maintenant se couvrir pour la longue descente !  La neige tombée la veille permet une descente sans risque puisqu’elle recouvre les quelques endroits gelés. Tout le monde se retrouve, comme le premier jour, au fur et à mesure, dans l’hôtel restaurant de l’Arpelin pour se réchauffer avec des spécialités locales ou une boisson chaude. Un ravitaillement bien mérité !

Le soleil sort le bout de son nez au moment du départ et alors toute la vallée s’éclaire. Nous reviendrons profiter de ces paysages !

Merci à tous pour votre bonne humeur et merci aux encadrants pour votre énergie et l’organisation. Ce fût pour moi, et pour d’autres j’en suis sûre, une merveilleuse découverte et un week-end sportif très appréciable.

A bientôt sur les skis !