RECIT DE CASCADEUR.EURE.S
Départ de cette aventure un 14 février, réunissant des passionné.e.s de montagne. Fait étonnant, ces 10 glaciéristes en herbe ne se connaissent pas entre eux. Et pourtant on leur trouve bien des similitudes.
Arrivée tardive au gîte après 5 heures de voiture : les Ecrins, ça se mérite !
Le samedi matin, nous faisons la connaissance de nos 2 guides pour le weekend, Sylvain et Jean Luc. Ils ont un sacré style avec les doudounes jaunes « guides des écrins ».
Pour ce premier jour, direction la tour de glace, une version moins effrayante des Deux Tours du seigneur des anneaux. On y apprend les bases : faire confiance à ses pieds, taper avec « un peu » de violence les piolets, trouver la bonne distance avec la glace... Tout cela sous un soleil qui fait déjà fondre la paroi et nous donne un avant-goût d’été, bien qu’il soit censé être encore loin. Cette saison de glace arrive déjà presque sur sa fin cette année. Alors oui il faut en parler : ces conditions témoignent du réchauffement climatique qui rendra cette pratique de plus en plus rare.
Cette matinée est aussi rythmée par les discussions en vue du jeu préféré de nos guides : présenter son ou sa partenaire de cordée.
On grimpe en moulinette (et heureusement), et certain.e.s tentent même la voie « challenge », petit conseil : équipez-vous des piolets double poignée magiques.
Pause pique-nique au soleil sur les marches de la mairie, Jean Luc et Sylvain se présentent à nous, et on en apprend sur chacun.e.s, fans de ski/rando/escalade mais avec des métiers quand même un peu variés !
L’après-midi, on cherche un peu d’ombre (oui, en février !) pour éviter de prendre sa douche en grimpant. On finit cette première journée réussie par des exercices de broches à glace, lunule (avouez que ce nom est quand même rigolo et pourtant notre vie repose dessus), relai glacé et nœud de Bouline.
En fin de journée, nos 2 guides glaciéristes prennent un temps pour échanger sur leur pratique, son évolution et les risques associés. Les 3 principaux étant les avalanches, les chutes de glace mais aussi de pierre et le risque de chute des personnes grimpant plus haut. Ce dernier risque va devenir d’ailleurs de plus en plus préoccupant devant les endroits propices à la glace se raréfiant tandis que le nombre de pratiquant.e.s augmente.
Le soleil passe derrière les montagnes et pour faire face au froid, sans même prendre une douche, on va découvrir au cœur du village un bar-brasserie. On échange nos souvenirs de voyage, nos envies de randonnées, d’aventures, de changement.
A 19h tapantes, nous sommes tou.te.s rassemblé.e.s autour de la table du gîte pour la Tarticlette ou Ratiflette, invention culinaire de Sébastien. C’est épuisé.e.s mais ravi.e.s que nous allons nous coucher, en vue du réveil matinal du dimanche.
Dimanche matin aux aurores, dans la bonne humeur nous allons jusqu’à Crévoux. Après une marche d’approche rapide, nous découvrons ces magnifiques cascades naturelles.
Jean-Luc et Sylvain grimpent en tête pour installer les cordes, un exercice impressionnant, grimper en tête en cascade marque un vrai cap.
La glace naturelle est différente, et tour à tour nous testons ses différentes particularités.
Entre la technique de la grenouille, celle de la danseuse ou encore celle du « je tape comme si ma vie en dépendait », nos styles se croisent et créent une joyeuse cacophonie.
À midi, les estomacs grondent : place au taboulé et au gâteau, plus ou moins au goût de chacun·e.
L'après-midi, les bras commencent à fatiguer, et nous décidons de plier bagage lorsque le soleil atteint le sommet de la cascade.
Retour à Crévoux où on se réunit tous autour de nos boissons et d’assiettes de frites délicieuses, surtout à 16h.
C’est déjà le moment de se dire au revoir, mais surtout des à bientôt !
Merci à Pierre-Olivier pour l’organisation, à nos deux guides des Ecrins préférés : Sylvain et Jean-Luc et à tous.tes pour ce weekend de glace incroyable !