Alpinisme au Cayre Archas, couloir et arête nord
Samedi 22 février, dans le cadre du stage d’alpinisme, nous sommes allés avec Jon, Stéphane, Nicolas et Nasser parcourir le couloir N et l’arête N du Cayre Archas. C’est une course de mixte assez longue, du fait de l’approche, de l’itinéraire en lui même et de la descente.
La rampe en versant Nord, avant le bloc qui me domine, il faut remonter un dièdre caché à gauche.
Gravir cette montagne en hiver, c’est l’assurance de passer une grande journée dans l’action. La météo annoncée simplement nuageuse, est moins belle que prévue. Il pleut un crachin soutenu au départ du parking de Salèse mais le moral des troupes est bon et c’est avec nos gore tex bien zippées que nous entamons la marche d’approche.
A la Pointe des Adus, la visibilité se réduit en même temps que la forêt de mélèzes disparaît. Mais, malgré ces conditions difficiles, mes compagnons de cordée sont vaillants et nous démarrons l’ascension du couloir en toute fin de matinée.
La progression au début est laborieuse car la neige est parfois sans consistance. Nous tirons des longueurs et passons les petits ressauts qui souvent sont bonne neige « couic ».
Pour grimper les ressauts mixtes, on utilise les piolets pour trouver un ancrage dans la neige mais aussi pour coincer les lames dans une fissure ou tirer sur le rebord d’une réglette. Les mains peuvent servir aussi mais les gants sont plus vite mouillés.
A la brèche, nous basculons versant Nord. Les précipitations humides ont collé une neige bien dure dans les pentes les plus redressées.
Nasser arrive à la seconde brèche. D’ici, il faut traverser à main gauche pour gagner par des pentes mixtes faciles l’arête nord.
Au relais, Nicolas, à gauche, assure Jon qui est en train de gravir le dièdre. Nasser et Stéphane, se reposent avant de gravir cette longueur. Nous finissons l’arête et atteignons le sommet à 17h20.
Les conditions de la montagne, la pluie verglaçante, le froid et l’absence de traces ont influé sur notre progression. Mais, in fine, le plus important c’est d’avoir vécu cette aventure hivernale avec son lot d’incertitudes et de difficultés.
Bien que le Mercantour soit un massif d’ampleur modeste, en hiver et qui plus est par mauvais temps, la notion d’engagement est prégnante et chaque action de l’alpiniste à une importance dans la bonne réalisation de la course.
Retour à la frontale dans le vallon de Salèse. Il suffit d’un mettre un pied devant l’autre…malgré la fatigue.
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