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Enfin un WE de ski bananes(que) !

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Le récit du cycle Bananes 2025 commence au chapitre 3. Pourquoi faudrait-il suivre la logique établie de commencer par le 1 puis le 2 ? Cassons les codes et commençons par le 3. Accessoirement, cela tombe bien puisque ces 2 jours dans le Haut Giffre ont tout du scénario idéal pour raconter une belle histoire.
Samedi 08 février, 9h et des poussières, départ du parking des Allamands. Thibaud emmène sur un rythme très soutenu. A priori, il avait très hâte de déguster le menu du jour qu’il nous avait concocté. Un bref arrêt au refuge de Bostan où nous passerons la nuit pour se délester des affaires inutiles et manger un morceau, et bam ça repart en direction du Pas de la Latte. A cet endroit, une belle corniche nous rappelle que c’est là que les choses sérieuses commencent. Nous en sommes à 1200 m de D+, synonymes de fin de la montée avec les skis aux pieds. Mais il en manque encore 600 pour compléter la journée. J’ai dit que nous voulions casser les codes ?
En guise d’interlude, un petit exercice pour démontrer comment sécuriser la descente d’une corniche (ou l’entrée d’un couloir). Seb s’assoie les skis ancrés dans la neige et descend Thibaud tranquillement avec la corde jusqu’à ce qu’il soit passé et en sécurité.
 


La porte du couloir central droit est ouverte. Les 8 autres Bananes s’y engouffrent pour déguster ce premier couloir du cycle. La progression s’effectue doucement mais surement. La neige est bonne mais la pente est raide. Ici la chute n’est pas la bienvenue, il ne faut pas se goinfrer.
 
Photo 2 : Descente du couloir central droit de la tête de Bostan.
En bas du couloir, il faut remonter 600 m. On a rangé les peaux au fond du sac, c’est crampons aux pieds que les Bananes remonteront par la rampe des chocards. Esthétique mais interminable.

 
Photo 3 : Trois Bananes qui montent la rampe des Chocards.
 
Photo 4 : Seb descend élégamment la pente à l’aide de la corde.
Quand on croit arriver au replat, il est encore un peu plus loin. Quand on croit être arrivé en haut, surgit un autre couloir.
 

Quand on croit être au sommet de la tête de Bostan, il reste toujours une dernière bosse. Jusqu’à finalement atteindre l’objectif. Et n’avoir plus qu’à profiter d’une descente aussi douce qu’une mauvaise tequila du Lidl pour rejoindre le refuge. Une coinche ou une sieste permettent de patienter avant un déluge infini de croziflette. De quoi refaire les stocks.
Car le lendemain s’annonce tout aussi gourmand que la veille. Le col de Bostan avalé, la bascule se fait côté suisse. La descente dans une neige hétérogène sert d’entremets avant d’attaquer la longue montée vers le col du Trou. Comme souvent, Benoit fait la trace et les autres suivent à leur rythme.
 
Photo 6 : Montée vers le col du Trou.
Jusqu’à arriver à ce que nous verrons de plus beau aujourd’hui : le col du Trou, ou le trou du col. Et derrière une vue exceptionnelle sur le cirque du Fer à Cheval et le massif du Mont Blanc. C’est dans ce décor de carte postale que la corde est placée au relais déjà en place et qu’un par un, les Bananes descendent encordées la première portion du couloir très raide et rochers apparents.
 
Photo 7 : Regroupement dans le trou du col pendant que Benoit installe la corde.
 

La deuxième portion apporte sa dose de neige de printemps de face sud qui donne ce qu’il nous faut pour la dernière ascension du jour : la Golette de l’Oule. Au sommet, les troupes sont entamées. Il est l’heure de mettre fin au festin. L’ultime descente en face nord n’est pas tendre ni sous les skis, ni pour les jambes. Alors la dernière pause sur la terrasse ensoleillée du refuge est la bienvenue. Elle permet de profiter des derniers instants de ces deux journées de gavage.

Très vite en pratiquant des activités de montagne, nous sommes confrontés à un concept clé: l’adaptation. Et bien les chapitres 1 et 2 ont été très représentatifs de ce que signifie s’adapter aux conditions météo et nivologiques.
Le premier samedi dans le Beaufortain, sans visibilité et sans sous couche, conduira à une maigre balade à ski et un exercice DVA. Mais il a permis de profiter d’un bon jacuzzi. Il y a des jours où ça a du bon d’être à l’hôtel. Et c’est aussi comme ça qu’on soude un groupe. Le dimanche offrira quant à lui une belle journée à ski avec notamment la montée de la pointe de Lavouet par l’arête Est. Romain avait envie d’inaugurer les crampons cette saison. Et de nous régaler la descente de la face Est.
Le second week-end fut encore plus caractéristique. Il démarra un samedi en Lauzière où il n’y avait rien à faire à ski en raison de la neige à foison. Alors répétition générale de recherches multi victimes d’avalanches. C’était dans le thème, le BERA annonça risque 4 pour le dimanche. Incompatible avec la pente raid et les couloirs. Difficilement compatible avec les pentes de la Lauzière. Alors on rentre à la maison ? Pas vraiment. Marine et Benoit nous ont sorti un plan A (pour adaptation) magique. On va dans le massif voisin pour profiter de la fraiche dans des pentes adaptées. C’est ainsi que Valmeinier nous accueillit et que la pointe de la Sandonière nous régala.
Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas. Mais une chose est sûre, on passe toujours d’excellents moments. Ne serait-ce pas l’objectif premier d’une sortie en montagne ?
Inspiré de faits réels, sobrement romancé par Flavian Borel.

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