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Pane Solano y Pena Montanesa

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Sortie CAF Pena Solana et Pena Montanesa 12 et 13 novembre 2022

 

            N'en déplaise aux Ariégeois autochtones ou d'adoption, « l'Aragon c'est autre chose que l'Ariège ». Tel sera désormais l'adage des onze heureux participants à la sortie des 12 et 13 Novembre proposant l'ascension de la Pena Solana et de la Pena Montanesa .

            Le 12 départ au matin du village de Ceresa encore légèrement embué et alangui face à un paysage déjà grandiose. Malgré les aboiements d'une population canine manifestement abondante, pas d'inquiétude : les rares villageois-chasseurs entraperçus, certes quelque peu hirsutes, sont néanmoins fort civils. Aucun remake d' As Bestas n'est à craindre !

            Montée en forêt donc paisible, quoique ponctuée de quelques récits d'accidents de chasse, jusqu'à un col sobrement nommé « Le Col » : là illusion d'optique pour les plus stressés, qui confondent un réservoir avec un chasseur embusqué...Pour tous, découverte de la belle palette automnale offerte par l'autre versant.

            La poursuite de notre périple favorise une expérience botanique et linguistique. Tout le monde est unanime :  « Les coussins de belle-mère » sont des buissons qui portent bien leur nom , puisqu'ils piquent...Impossible cependant de clairement départager s'ils se nomment ainsi parce qu'on est censé les offrir à une belle-mère mal aimée ou parce que la belle-mère en question est un porc-épic...

            Pause repas ensuite : douceur de l'air et convivialité au menu, avec une tournée de chocolats en tous genres.

            La descente, en raison de « javalis » énigmatiques, est plus sportive, notre direction bicéphale -Jacques et Marie-Hélène- cherchant « une ligne de crête », qui pour les néophytes semble tout à fait improbable dans le sous-bois où nous nous trouvons : fou rire...

            Fin de la balade : arrêt sur image et nouveau débat linguistique . En fait, malgré les réticences de l'hispanophone du groupe, il faudrait dire la Pena Solano (?) . Peu importe, c'est beau et tant pis si on n'arrive pas à répondre au « quiz » sur les sommets qui nous font face ou à faire la distinction, à cause des Ariégeois  ( encore eux) , entre un étang et un lac.

            Le 13 majestueuse et lointaine Montanesa au programme. Même si « un véritable montagnard part lentement » , rythme assez soutenu.. Crème solaire et chapeau de rigueur dans un paysage qui devient de plus en plus minéral et silencieux : économie du souffle, compagnie de vautours vaguement intrigués...

            Enfin le sommet : vue imprenable comme il se doit ; immuable Mont Perdu enneigé : pour combien de temps encore ?

            Mais aussi un magnifique descente, variée , animée par des conversations aussi futiles qu'amicales et dépaysement garanti : le panorama qui s'offre à nous -vaste, vallonné, avec en son centre une large étendue d'eau- avantageusement baigné par la lumière plus clémente de Novembre a des airs de contrées lointaines , de nouveau continent. Le parapente qui virevolte gracieusement ajoute une note de poésie.

            Merci à tous pour cette belle parenthèse aragonaise qui sans nul doute va nous permettre d'affronter le spleen de l'hiver.

Catherine

les photos ici : Pena Solano y Pena Montanesa

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