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Week-end Artif' et Coinceurs avec les Jeunes Alpinistes du Rhône

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Récit du week-end escalade artificielle du Groupe Jeunes Alpinistes du Rhône par Maëlle:

Week-end Artif' et Coinceurs Avec les Jeunes Alpinistes du Rhône

C’est avec toute l’équipe accompagnée de Romain, Charly et de notre guide Guillaume que nous nous sommes rejoints samedi 5 juin à 9h au parking des pures falaises calcaire de Presles pour notre premier week-end artif' (escalade artificielle ndlr.).

Nous avons commencé la journée par monter tout notre barda au pied de la vire qui fera office de chambre à coucher. Après une rapide présentation de toute l’équipe, nous sommes rapidement entré.e.s dans le vif du sujet :

VLAFFFFFFF ! Etalage de toute la ferraille :) C’est ainsi que nous avons fait connaissance avec la famille friends, les pitons, les câblés, et avec celui qui nous aura suivi toute la journée, mister FIFI, du verbe fifiter ! Le crochet fifi, c’est un ami qu’on ne quitte jamais en artif, c’est notre allié, il est au plus près de notre pontet.

Ensuite, nous avons pu suivre une démonstration de notre guide Guillaume avant de partir directement dans les voies. Le but du jeu est de n'utiliser que le matériel pour progresser et se protéger, pas le droit à ses petits doigts et ses pieds pour progresser….

En artif, Il est important de distinguer un point de protection et un point de progression.
Par exemple, le crochet goutte d'eau nous permet de nous hisser, de progresser dans la voie tandis que les friends, les coinceurs et pitons nous protègent d’une éventuelle chute.
En effet, si l’on chute alors que nous sommes suspendus sur un crochet, il s’envolera avec nous, alors que les friends, câblés, pitons ou spits restent plus facilement en place et nous protègent de la chute. On ne pourrait pas lister tous les types de points de progression. Si une branche d’arbre vous sert à progresser dans la voie alors c’est un point de progression….il faut être créatif….;) !

En ce qui concerne les points de protection, leur principal atout est de nous protéger de la chute (ça peut servir….;) ) ! Ces points sont les friends, câblés, pitons, spits. Bien sûr, tous ne sont pas inarrachables…en réalité, seul le spit l’est vraiment. Les autres peuvent s’arracher en fonction de la chute et de leur placement (d’où l’importance de savoir bien les poser..;)).  

C’est avec ces différents degrés de résistance à la chute de ces outils que l’on peut côter une voie d’artif. Pour faire simple, plus le risque de mort augmente en cas de chute  et plus c’est dur.

  • A0 : tous les points sont inarrachables.
  • A1 : Les points inarrachables sont entrecoupés de quelques points de protection posés par le grimpeur.
  • A2 : Tous les points de protection sont mis par le grimpeur à l'exception de certains spits. La chute peut aller jusqu’à 10m.
  • A3 : Les points inarrachables s’éloignent et la progression peut se faire avec des crochets, en plus des friends ou câblés. La chute peut aller jusqu’à 25m, ça commence à faire... ;)
  • A4 : Les points inarrachables sont rares, il peut y avoir des sections de 10m uniquement avec seulement des points de progression. La chute peut aller jusqu'à 50 m. 
  • A5 : Alors là ….plus de points de protections, que des points de progression...En fait il ne faut pas tomber…
  • A6 : ça devient du solo d’artif. Rien ne résiste à la chute, même pas le relai.


Pour vous donnez un ordre d’idée de l’engagement nécessaire, selon Guillaume notre guide, si l'on progresse au-delà de A3, alors notre cerveau n’est pas normal ;) En ce qui nous concerne, les voies artifées par l’équipe tournaient autour de A0, A1, A2.

Suite à la démonstration, tout le monde s’élance, se familiarise avec le matériel, les techniques et se surpasse (à tel point que quelques cris nous échappent…;) ) ! Quand on est tendu sur les derniers barreaux de notre étrier, soutenu par un crochet, notre fifi et les bras en l'air en train de taper un piton, ça fait peur, surtout quand le spit est bien bas sous nos pieds….! Finalement, qu’est ce que c’est bon d’arriver en haut et de se dire “en fait je t’aime mon fifi” !



On peut dire merci à nos trois encadrants Charly, Romain, et notre guide Guillaume, de nous avoir soutenus et apportés tout le matériel nécessaire, car les pauvres ils en ont fait des allers-retours pour nous passer du matériel via notre corde de matériel ! En artif, on grimpe avec une corde "de contact" qui permet au grimpeur de se faire envoyer le matériel dont il a besoin par son assureur. Le matériel est tellement varié que ça évite de partir avec 20kg de quincaillerie.

Il se fait tard et la bière se fait attendre ! C’est parti pour le débriefing ; bilan du jour: l’artif, c’est un sport à part entière mais c’est surtout plein de méthodes qui pourront nous sortir de beaucoup de situations critiques en montagne, avec son côté psycho quand même….;)

Plâtrée de pâtes, et nous voilà comblé.e.s pour la soirée avant d’aller se coucher à la belle étoile sur notre petite vire.



“Dring Dring !” c’est le matin, on se réveille assommé.es par les gouttes d’eau qui nous sont tombées dessus toute la nuit. ;) Et puis... on ne voyait rien à plus de 2m, la purée de pois à perte de vue ! C’est pas grave nous sommes toujours motivé.e.s pour la varappe !

Pour commencer, nous avons eu un rapide cours théorique sur les relais, les rappels et les nœuds !
Là, tout est bon à prendre ; d'abord Guillaume nous a présenté ce qu'était un bon relai. Ensuite selon les différentes situations (car des fois on a pas tout ce qui faut...on ne sait pas ce qui peut arriver en montagne), on nous a montré comment adapter son relai. Concernant les nœuds, on a vite compris que le cabestan, le demi-cabestan, le nœud en 8 sont des incontournables à savoir faire absolument et rapidement. Gros coup de pression quand même, on doit savoir faire un cabestan avec une seule main en quelques secondes selon Guillaume et ce, pour la prochaine sortie. Nous nous sommes tous dit qu’on allait devoir tous s'entraîner avec un mouskif et une corde chez nous ;)


                            
Cette fois, c’est parti, on a enfin le droit d’enfiler nos chaussons pour cette journée de grimpe sur coinceurs. A la différence d’hier, les points de progression sont nos pieds et nos mains et les points de protection restent inchangés. C’est de l’escalade libre sur coinceurs autrement dit terrain d’aventure.

C’est une belle journée de grimpe en fissure, où on pose friends et coinceurs pour se protéger. Là aussi il faut prendre sur soi pour avoir confiance en nos protections. Tout le monde se donne à fond, quelques vols confirment que les protections tiennent, ouffff !
La journée se termine avec des voies allant du 4 au 6c pour l’équipe.


Bilan : la grimpe sur coinceurs c’est trop cool, ça demande une connaissance de soi et de sa grimpe bien supérieure à une grimpe sur spits. La charge mentale n’est pas la même, il faut être capable de la gérer et qu’est ce que c’est plaisant !

On a compris, de part ce week la différence entre un pur grimpeur et un alpiniste. On comprend alors comment l’alpinisme a pu donner naissance à l’escalade sportive. En montagne l’objectif est d’aller en haut sur un terrain pas forcément protégé et aseptisé. On peut grimper, artifer du moment qu’on va en haut… L’escalade sportive relève de la performance uniquement, les points de protection sont inarrachables, le but est de grimper des voies les plus dures possibles.

Finalement l’intermédiaire entre les deux, c’est peut être le terrain d’aventure. On fait de l'escalade libre comme en escalade sportive mais les points de protections sont posés par le grimpeur et pas forcément inarrachables...C’est donc grâce à l’évolution de la qualité des points de protections que l’escalade sportive est née, il était possible de rendre un terrain complètement protégé dans le but de faire évoluer la performance de l’escalade sereinement et sans risque.

Aujourd’hui on peut placer le curseur ou on veut, sur un même terrain en montagne, on peut très bien faire de l'escalade libre en montagne en posant ses protections comme artifer entièrement le passage. Cela dépend de vos motivations et envies. Enfin, le principal c’est de se faire plaisir ! Et ça c’est réussi pour l’équipe, on est tous heureux.ses et on a hâte de recommencer !

De retour au parking, on croise Cédric Lachat. Heureusement pour nous, maman Anaïs ;) a eu le courage de lui demander une photo avec l’équipe ! La cerise sur le gâteau !



MERCI à nos trois encadrants de nous avoir transmis vos billes, avec le sourire, la bonne ambiance et surtout d’avoir cru en nous !

Vivement les prochaines aventures !!

Maëlle pour l’équipe promo FFCAM des Jeunes Alpinistes du Rhône,

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