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Poutine commente l'éviction du patron du FBI... En tenue de hockey

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DIPLOMATIE - En hockey sur glace, c'est ce qu'on appelle un bodycheck (sorte de tacle du corps entier). Sourire au coin des lèvres, Vladimir Poutine a réagi au micro de la chaîne américaine CBS sur la polémique qui secoue Washington. Et il l'a fait... en tenue de hockey.

Le directeur du FBI a effectivement été congédié du jour au lendemain par Donald Trump ce mardi 9 mai. Mis en cause pour la façon dont il a géré l'affaire des emails de la candidate Hillary Clinton, James Comey était aussi en charge de l'enquête sur les liens éventuels entre la Russie et l'équipe de campagne du nouveau président américain. Ce conflit d'intérêt entre la présidence et une des plus grandes institutions sécuritaires des Etats-unis rappelle les pires heures du Watergate avec un arrière-goût de guerre froide.

Et, alors que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov était à la Maison Blanche pour une rencontre exceptionnelle dans le Bureau ovale avec le président Donald Trump, Vladimir Poutine a donc décidé de s'exprimer sur le sujet en prenant à peine soin de retirer ses gants matelassés de hockeyeur amateur. Le président russe était à Sotchi pour une partie de la Night Hockey League, match au cours duquel il a marqué 7 buts du haut de ses 64 ans.

Alors que les championnats du monde de hockey sont en cours entre Bercy et Cologne (les Russes jouent à Cologne, dans le même groupe que les USA), Poutine a déclaré que cette affaire n'avait "rien à voir avec la Russie".

"Le président Trump agit en accord avec son rôle et en accord avec la loi", a ajouté le président russe. "Pourquoi parler de nous, pourquoi nous? Comme vous le voyez, je vais jouer au hockey avec des amis et vous devriez faire de même."

Ce n'est pas la première fois que Valdimir Poutine participe à ces matchs de gala. En 2015, il y avait déjà mis 8 buts.

La Night Hockey League a été fondée par le président russe en 2011 pour que les vétérans célèbres puissent continuer à jouer.

Contenir la tempête

Donald Trump tentait mercredi de contenir la tempêt, nombre d'élus, y compris de son propre camp, réclamant avec force une commission indépendante pour enquêter sur l'interférence russe présumée dans la campagne de 2016.

Calendrier malencontreux pour le président républicain qui recevait dans le Bureau ovale le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Cette première rencontre avec un haut responsable russe, qui préfigure celle avec Vladimir Poutine prévue en juillet en Allemagne, était scrutée à la loupe.

L'argument de la Maison Blanche est simple, mais peine à convaincre: les démocrates ont dénoncé pendant des mois le comportement de James Comey dans sa gestion de l'affaire des emails d'Hillary Clinton, pourquoi poussent-ils aujourd'hui de grands cris à l'annonce de son départ?

Sauf que depuis la campagne, une audition publique hors normes a eu lieu au Congrès durant laquelle le premier flic des Etats-Unis a confirmé l'existence d'une enquête sur une éventuelle "coordination" entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou.

Les questions ne viennent pas seulement des rangs des démocrates. Plusieurs ténors républicains ont exprimé leur surprise, voire leur incrédulité.

"Lorsque vous virez l'un des personnages les plus respectés de l'Amérique, vous avez intérêt à avoir une très bonne explication, et jusqu'ici, je ne l'ai pas entendue", a lancé mercredi matin le sénateur John McCain sur CNN. Le chef de la puissante commission du Renseignement du Sénat, Richard Burr, s'est déclaré "troublé" par le timing et les raisons avancées pour ce limogeage.

L'issue du bras de fer politique qui s'engage pourrait en définitive être entre les mains d'une poignée de sénateurs républicains modérés.

"Ils me remercieront"

Dans une série de tweets matinaux, Donald Trump a tenté de justifier sa décision. Pour lui, James Comey avait perdu la confiance de la quasi-totalité des personnes à Washington et devait donc être remplacé. Il ajoute même que bientôt, "quand les choses se calmeront", ces personnes-là le remercieront.

"Comey a perdu la confiance de presque tout le monde à Washington, des républicains comme des démocrates. Quand les choses se calmeront, ils me remercieront !"

"James Comey sera remplacé par quelqu'un qui fera un bien meilleur travail et qui ramènera l'esprit et le prestige du FBI"

Donald Trump s'en est également pris à certains démocrates, dont le sénateur Chuck Schumer, dénonçant leur réaction qu'il juge hypocrite.

"Chuck Schumer a récemment déclaré: "je n'ai plus confiance en lui (James Comey)". Puis maintenant il joue les indignés"

"Les démocrates ont dit des choses horribles sur James Comey, y compris qu'il devrait être viré. Mais maintenant ils font comme s'ils étaient tristes".

Lire aussi :

Trump renvoie le patron du FBI en charge de l'enquête sur ses liens avec la Russie

Pourquoi le limogeage du patron du FBI par Trump rappelle l'affaire du Watergate

Pourquoi le renvoi du patron du FBI, par Trump pourrait provoquer une grave crise

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