Suite à son rachat par la famille Imbert, le nouveau golf de Saint-Lazare à Limoges veut faire son trou

À 28 ans, Antoine Imbert est le nouveau gérant du golf Saint-Lazare, rebaptisé domaine de Saint-Lazare. La famille Imbert l’a acheté le 2 janvier 2024, un an après sa mise en vente par la Ville de Limoges.

Bouillonnant d’idées, le jeune homme souhaite donner un tournant au domaine en termes d’attractivité, il souhaite transformer l’endroit en un lieu propice à la détente, offrant d’agréables moments entre amis ou en famille.

Depuis dix-huit ans, ses parents étaient propriétaires de l’hôtel-restaurant du golf. « J’ai rejoint l’aventure il y a trois ans », confie Antoine. Sa sœur s’est également lancée dans le projet et dirige aujourd’hui la réception du domaine.Suite au rachat, le gérant craignait ne pas récupérer les habitués. « En fait, les anciens abonnés se sont inscrits de nouveau, je suis content, parce que je ne voulais pas perdre les clients du temps du golf municipal », raconte-t-il.

Des nouveautés ont vu le jour dès l’acquisition du golf, comme la construction du « Pavillon du golf », un gîte disponible pour accueillir une famille dans le cadre d’un séjour dans le domaine sans forcément jouer au golf.

Dépoussiérer l’image du golf

L’accès au site est maintenant automatique avec un système de badge individuel permettant aux membres de s’y rendre et de réserver un créneau sur le practice. Le rendez-vous est ensuite affiché sur un écran géant pour que les autres joueurs puissent en être informé.

L'écran géant permet de réserver un créneau sur le practice. Photo : Christophe Péan

Pour le propriétaire, il faut dépoussiérer l’image du golf. « C’est généralement vu comme un sport réservé à une élite, plus âgée. On veut montrer qu’ici, il y a des jeunes et que tout le monde peut y accéder ». Un abonnement pour les moins de 30 ans à 1 euro par jour a été mis en place. De fait, sur l’aspect financier, le nouveau propriétaire assure avoir conservé grosso modo les mêmes tarifs que durant l’ère publique.

Les nouvelles voiturettes du golf de Saint-Lazare. Photo : Christophe Péan

Des activités pour les enfants et pour les familles seront également proposées : terrain de pétanque, bar, ou encore ferme pédagogique. Une guinguette sera inaugurée cet été, de quoi prendre un verre en plein air et en profiter pour s’essayer à quelques pas de danse. Un festival de musique est aussi envisagé. « Je veux permettre aux gens de venir passer un moment convivial sans jouer forcément au golf », précise Antoine.

Vers un golf durable

En outre, le domaine s’est engagé avec la fédération française de golf et a obtenu un label biodiversité. Le propriétaire aspire en effet à un golf axé sur le respect de l’environnement. Pour cela, plusieurs projets sont prévus : une ferme pédagogique avec des animaux, principalement des cochons pour recycler les déchets, des ruches, ou encore des lodges auto-alimentés en eau et en électricité. La restauration et le service traiteur s’appuient sur les producteurs locaux du département, en particulier pour la charcuterie et la bière.

Historiquement, le golf de Saint-Lazare est le premier golf public de France, inauguré en 1976, sous l’impulsion d’Hubert Chesneau, l’un des architectes européens les plus renommés, à l’origine de nombreux projets dont le célèbre Golf National dans les Yvelines.

Le parcours limougeaud est bien sûr un 18 trous et s’étend sur 55 hectares. Par ailleurs, des pitching green et putting green (petits terrains d’entraînement) viennent compléter les installations. Plusieurs obstacles d’eau sont également à disposition. Son terrain relativement plat et peu physique convient à tous les golfeurs. Enfin, un simulateur de golf devrait voir le jour en 2025

Laurine Méaulle