Les Bleues tombent à nouveau face à leurs bourreaux allemands
La malédiction des quarts de finale frappe encore. Pour la énième fois, l’équipe de France féminine s’arrête au stade des huit meilleures équipes d’une grande compétition, battue par l’Allemagne aux tirs au but (1-1, 5-6) samedi soir. Même adversaire, même scénario cruel qu’il y a trois ans lors de l’Euro précédent. Les protégées de Laurent Bonadei ont sombré là où elles espéraient enfin franchir un cap.
Pourtant, tout avait bien commencé pour les Bleues. L’expulsion précoce de Hendrich pour un tirage de cheveux sur Griedge Mbock (13e) offrait un penalty transformé par Grace Geyoro (15e). Un avantage de courte durée puisque Nuesken égalisait sur corner malgré l’infériorité numérique allemande (26e). Les Françaises dominaient largement mais manquaient cruellement de réussite, voyant un magnifique but de Cascarino annulé pour hors-jeu en première période.
Une supériorité numérique mal exploitée
En seconde période, le scénario se répétait. Nouveau but refusé à Geyoro pour une position irrégulière de Lakrar, nouvelles occasions galvaudées. Les Bleues contrôlaient le jeu face à dix Allemandes mais n’arrivaient pas à faire la différence. Pire, elles auraient même pu perdre si Peyraud-Magnin n’avait pas détourné le penalty de Nuesken (69e). Une prestance qui résumait à elle seule les 110 minutes de cette rencontre : beaucoup de domination française, peu de concrétisation.
L’exercice fatal des tirs au but
Les prolongations n’apportaient aucune solution malgré une nette supériorité tricolore. Direction l’exercice maudit des tirs au but, celui-là même qui avait déjà éliminé cette génération par le passé. Cette fois, c’est Amel Majri et la jeune Sombath qui manquaient leurs tentatives, condamnant les espoirs français. L’Allemagne s’impose 6-5 dans cet exercice de loterie et file en demi-finale.
Une fois de plus, les Bleues payent leur manque de réalisme et leur incapacité à tuer un match qu’elles dominaient pourtant largement. Le cauchemar des quarts de finale perdure pour cette génération qui n’arrive toujours pas à franchir le cap.