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Le jour où... Les SAT Football (Puy-de-Dôme) ont fait vaciller l’immense Rocher monégasque en 1964

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Le jour où... Les SAT Football (Puy-de-Dôme) ont fait vaciller l’immense Rocher monégasque en 1964

« À cette époque-là… ». On en aura entendu des « à cette époque-là ». Parce que quand vous réunissez les anciens footballeurs thiernois qui ont failli jouer un 16e de finale de coupe de France en 1964, forcément, vous plongez près de 60 ans en arrière.Autour de la table, sur laquelle trône photos et journaux d’époque, se postent l’ailier droit, Jean-Pierre Del Pino, le numéro dix, André Tournaire, et l’arrière droit, Jacques Beauvoir. Et puis le fils de l’entraîneur René Gardien, Jean-Pierre. Le fait d’armes de ces trois joueurs ? Avoir poussé Monaco en prolongations d’un 32e de finale de coupe de France, au stade Philippe-Marcombes (défaite 2-1). Ce Monaco-là, champion de France en titre, vainqueur de la coupe de France l’année passée. Quand Thiers évoluait, lui, au plus haut niveau amateur, soit deux divisions en dessous.

15.000 personnes au stade Philippe-Marcombes pour assister au match.Et malgré cette date hivernale, « il faisait bon pour jouer », se souvient André. « Et on n’avait jamais joué devant autant de personnes, sourit Jean-Pierre. Ils avaient vendu les souches des billets, il n’y en avait plus. Même le Clermont-Foot contre le PSG, je ne suis pas sûr qu’ils aient fait autant ! »Et c’est parti. La conversation jongle d’un poste à un autre. Pour arriver enfin à ce corner « magistral » de Del Pino, comme le dit si bien « Toutou » Tournaire, pour l’ouverture du score des Thiernois. « Il y avait une ambiance exceptionnelle. On menait au score… Mais ça n’a pas duré longtemps. »La faute à pas de chance. Un penalty, sifflé par l’arbitre, quand l’arrière central Biscarrat prenait le ballon à deux mains, ayant cru à un coup de sifflet pour une main adverse d’un Monégasque, dans les « 18 mètres » thiernois. « Il n’y avait pas la VAR, à cette époque-là… »

Thiers ne craquera qu'en prolongations, et perdra 2-1.« On les a bien tenus tout le match. Ils n’ont pas été dangereux parce qu’on a été bons. Il est certain que physiquement, ils avaient une autre préparation que nous, ils étaient pro, c’était leur métier. Nous, on s’est vidé les tripes pendant 90 minutes », lance Jean-Pierre Del Pino. « Ah oui, moi je marquais un Hollandais, je l’accrochais quand ça démarrait sur l’autre aile, il courrait deux fois plus vite que moi », lui répond hilare, Jacques Beauvoir.Un but de Monaco en prolongations scellera la rencontre. Déception pour les SAT. « Mon père était d’autant plus déçu que le tour suivant, Monaco tombe contre Sochaux, club dans lequel il a été professionnel pendant longtemps », note Jean-Pierre Gardien. « Et Pierrot Bost nous avait fait un match extraordinaire. Leduc, l’entraîneur de Monaco, lui avait dit que s’il avait eu dix ans de moins, il lui aurait fait signer un contrat pro. »

Même le quotidien sportif l'Equipe a remarqué la prestation thiernoise.Ce match de Monaco aura laissé des souvenirs, « même s’il y en a de moins en moins qui s’en souviennent… ». Une coupe de champagne entre coéquipiers, sur la terrasse de Jean-Pierre Del Pino, terminera la rencontre du jour. Comme pour célébrer ceux qui ont partagé cette aventure avec eux. Et qui ne sont plus là, pour se souvenir, de cette époque…

Ce 12 janvier 1964 devait marquer le mariage d’André Tournaire. Qui, pour cause de match important, aura lieu finalement en avril. « Je croyais qu’on aurait été éliminés avant les 32e, mais on n’a pas été éliminés… »

 

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