Vous rêvez de combats au sabre laser ? Dans ce club d'escrime du Puy-de-Dôme, vous pourrez vous sentir comme un Jedi

Sans en avoir l’air, lorsque ces jeunes pénètrent dans la salle d’armes de Volvic, c’est dans une galaxie très très lointaine qu’ils sont instantanément transportés. Sabre laser en main, laissant libre cours à leur imagination et à leur désir d’évasion, ils se glissent mentalement dans la peau d’un personnage qui les fait côtoyer Anakin Skywalker, R2D2 et autre Han Solo, ceux de la saga cinématographique Star Wars.Le club d'escrime de Volvic propose chaque semaine des cours de sabre laser à une douzaine de licenciés

Ils sont une douzaine à participer au cours de sabre laser proposé par le Volvic Escrime Club les mardis soir. Ici, depuis deux ans, les fleurettistes, épéistes et autres sabreurs, qui représentent l’escrime dans ses composantes les plus classiques, font désormais place à ces cousins nouveaux venus futuristes et pour le moins originaux. C’est dans l’obscurité, de préférence, qu’ils pratiquent leur discipline. Et les combats auxquels ils se livrent sont des chorégraphies pour lesquelles la beauté du geste et l’aspect visuel sont le seul but recherché.

 

Le club d'escrime de Volvic propose chaque semaine des cours de sabre laser à une douzaine de licenciés

L'illusion fonctionne très bien

A y regarder de plus près, les sabres en question tiennent plus de la lampe que du laser. Il s’agit d’un manche en plastique rehaussé d’un tube en polycarbonate illuminé par une LED de couleur. Il n’empêche que l’illusion est parfaite. Certains sont même équipés d’un dispositif permettant le bruit si caractéristique de ces armes dans les films.

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De peur de voir débarquer des bataillons d’avocats américains leur tendant des factures à plusieurs chiffres et de nombreux zéros, la fédération française d’escrime et le club de Volvic s’abstiennent avec mille précautions de la moindre référence avec la série de films. Il n’empêche que l’univers de La Guerre des étoiles est dans (presque) toutes les têtes des participants pendant les séances. « Pour la plupart, on est fans des films de Star Wars. Ça fait plaisir de se retrouver entre nous », sourit Thomas Régent, qui anime les cours.

Biberonnés à la saga cinématographique

Martin et Enzo, âgé respectivement de 15 et 16 ans, avouent avoir été biberonnés à la saga cinématographique. « Cela me permet de vivre mon rêve d’être dans la peau des Jedi et des Sith. Quand on fait une choré un peu longue et fluide, je m’imagine être dans leur univers avec la musique, les combats… J’ai l’impression d’être dans une autre dimension », assure Martin.

Lorsque ces deux jeunes gens se mettent l’un avec l’autre pour élaborer la chorégraphie d’un combat, ils n’ont pas besoin de longue conférence pour décrire les gestes qu’ils souhaitent réaliser. Il leur suffit d’évoquer la scène et le personnage auquel ils pensent pour comprendre le mouvement dont il s’agit.

 

Le club d'escrime de Volvic propose chaque semaine des cours de sabre laser à une douzaine de licenciés 

Les cours se déroulent sous le regard du maître d’armes du club. Mais Thomas Régent, âgé de 22 ans, en assure une grande partie de l’animation. S’il fréquente le Volvic Escrime club depuis ses jeunes années - il a quinze ans d’escrime derrière lui -, il est passionné par l’univers de Star Wars. La pratique du sabre laser, il l’a découverte par le biais des conventions, qui rassemblent les mordus de ces films. « Il y a deux branches dans la pratique du sabre laser. Le combat sportif, qui est un duel entre deux personnes, et le combat plus chorégraphique, détaille l’animateur, âgé de 22 ans.

"Nous avons fait le choix de nous diriger un peu plus vers l’artistique. Ce n’est pas une danse, mais c’est une chorégraphie quand même. Chacun est à la fois partenaire et adversaire."

La discipline du sabre laser a été intégrée récemment - en 2018 - au sein de la Fédération française d’escrime, dans une politique de diversification. C’est cette même volonté d’élargir son offre qui a incité le Volvic Escrime Club à s’inscrire dans cette démarche.

Jean-Baptiste Ledys