Nouvelles

Isabelle Lamour : « Les clubs, principaux partenaires de la Fédération »

0 9
Isabelle Lamour : « Les clubs, principaux partenaires de la Fédération »

Le Stade Clermontois escrime est un fier cinquantaine. En attendant de fêter cet anniversaire, le club présidé par Thierry Martineau a accueilli l’assemblée générale du Comité régional d’escrime Auvergne – Rhône-Alpes à la Maison des Sports. Des travaux suivis par les représentants des clubs, mais aussi par Jean-Michel Barlet, le président du Stade Clermontois Omnisports et Isabelle Lamour, la présidente de la Fédération française d’escrime.

La seule femme actuellement à la tête d’une fédération olympique en France, en poste depuis 2012, briguera prochainement un troisième mandat. Au sein d’une équipe qu’elle annonce renouvelée, l’une de ses grandes ambitions sera de réussir la prochaine olympiade. Les derniers mondiaux où la France a glané deux médailles d’or et trois d’argent ont donné le ton. Mais tout commence à Tokyo l’année prochaine, avec naturellement Paris 2024 en ligne de mire.

L'envie d'aller au bout d'un projet

L’escrime, sport de tradition, sait également être novateur avec une femme à sa présidence ?

« L’escrime s’inscrit dans la tradition en effet, mais il sait être très moderne également avec une femme pour porter le projet fédéral et aussi une directrice technique nationale en la personne de Laurence Vallet Modaine. Comme toujours dans le sport, c’est un travail collectif. Je ne suis pas une présidente salariée ou à la retraite et cela est seulement compatible avec mon activité professionnelle parce que j’ai une équipe soudée, motivée et dynamique autour de moi ».

Pourquoi vous présentez-vous pour un nouveau mandat ?

« On a envie d’aller au bout de notre projet, car il y a encore des choses à faire. Nous avons deux principales motivations pour continuer. Il y a aujourd’hui de grandes modifications dans la structuration du sport en France. Il y a des projets de lois, le transfert probable des Conseillers techniques sportifs (CTS). Aujourd’hui, nous sommes très richement dotés en CTS. La Fédération est soutenue et accompagnée, mais nous devons la préparer aux grandes mutations.

Cela a déjà débuté et va s’enchaîner, mais on ne va pas renverser la table avant les Jeux olympiques de 2024. Ce serait pour moi incohérent de déstabiliser les fédérations avant les JO. Avant Paris, il y aura Tokyo, et on ne pourra pas réussir 2024 sans réussir 2020. Après 2024, effectivement, il y a plus d’incertitudes. Ce que je veux avec une équipe renouvelée et si les clubs nous font confiance, c’est préparer la fédération à ces mutations. Il faut des gens d’expérience, des personnes qui connaissent et appréhendent cet environnement pour en évaluer les bouleversements possibles ».

Les équipes de France plus qu’une vitrine, un moteur

« Le second enjeu est de préparer les Jeux à la maison. C’est une belle aventure aussi. On a terminé deuxième nation aux championnats du monde de Budapest. Accompagner nos équipes vers le plus haut niveau et la plus haute marche à Paris est assez enthousiasmant. En sachant que nos équipes de France servent l’ensemble de la discipline. Quand elles brillent, nous avons plus de pratiquants dans les clubs. Ce n’est pas uniquement pour avoir une belle vitrine, mais cette vitrine est un moteur pour notre discipline et notre développement ».

Les Jeux vous offrent en effet un éclairage rare, au même niveau que d’autres disciplines.

« Tous les quatre ans, on bénéficie d’une exposition médiatique à l’égal des autres. Quand cela tourne bien, des jeunes et des moins jeunes viennent dans les clubs et essayent cette pratique. Il faut travailler aussi sur des plans de développement, sur de nouvelles pratiques comme le sabre laser qu’on développe depuis près de deux ans. Il faut innover et se remettre en question en permanence pour continuer à susciter l’intérêt de notre discipline ».

Et vous faites le tour des clubs et des comités pour prendre régulièrement le pouls de la discipline ?

« Je bouge, comme les autres bénévoles des clubs, des comités départementaux et régionaux. C’est un moment privilégié de venir aux assemblées, de rencontrer les présidents de clubs et pour montrer que la Fédération n’est pas loin. Elle est sensible à leurs problèmes. On connaît leurs difficultés et on essaye au mieux de les accompagner dans leurs démarches en lien avec les comités régionaux qui font énormément pour leurs structures. On est complémentaire pour l’accompagnement des clubs. Au moment où le sport structuré et encadré est un peu moins en vogue, où beaucoup prônent la pratique libre et commerciale, je dis que le sport c’est mieux dans un club. Et je ne parle pas que de l’escrime, mais je parle aussi d’autres disciplines.

On a du lien social, du conseil, de la santé, de l’éducation... On ne fait pas n’importe quoi. On a une pratique à la fois sûre et conviviale, tournée vers le loisir ou la compétition. Chacun peut trouver ce qu’il recherche. Les principaux partenaires de la Fédération sont les clubs. Ils font le travail de recrutement, de terrain, ils détectent et sortent les champions. Un champion n’arrive pas directement à l’INSEP. Il est passé par un club, il a été détecté par le maître d’armes, il a ensuite changé de structure et il a été suivi et accompagné par les cadres techniques régionaux, avant d’intégrer une filière fédérale. Le club est à la base de tout ».

 

Загрузка...

Comments

Комментарии для сайта Cackle
Загрузка...

More news:

Read on Sportsweek.org:

Fédération Monagasque d'Escrime
La Montagne
Dernieres Nouvelles d`Alsace

Autres sports

Sponsored