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JO Paris 2024 : Sasha Zhoya entre danse et athlétisme

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JO Paris 2024 : Sasha Zhoya entre danse et athlétisme

"La danse, c’est mon hobbie. À la fin de ma carrière d’athlète, j’aimerais être danseur. Cela m’apporte beaucoup dans l’athlétisme, le travail du corps, la souplesse". Les arts de la scène appliqués à l’athlétisme. Un vrai plus sur la piste pour Sasha Zhoya, amateur de “lion dance” notamment, touche à tout à l’image de ses premiers pas en danse contemporaine au collège où sa créativité pouvait s’exprimer, avant d’être attiré par le ballet.

Quand il parle danse, Sasha Zhoya n’est pas vraiment partial. Chez ce fan de sport et véritable fou de surf, elle occupe une place à part dans son parcours. Mais aussi dans celui de l’athlète de haut niveau, notamment pour le franchissement des haies. Et là, le ballet revient dans le débat. Quand il se place dans les starts, tout est écrit, la technique posée. Aucune surprise.

Les copains venus de France et de Perth réunis

Quoi que. Les derniers championnats de France d’athlétisme à Angers et cette demi-finale particulière ramènent à la danse. Sasha Zhoya reste scotché sur la ligne de départ en raison d’un block défaillant. En un dixième de seconde, alors que les autres coureurs se ruent déjà vers la première haie, il faut réagir, s’adapter, improviser même un retour de nulle part. En totale liberté, comme dans la danse contemporaine.

Rencontré à l’occasion du All Star Perche 2017 à Clermont-Ferrand, Wilfrid Bambock compte aujourd’hui parmi ses amis. Ses très bons amis même. Au point d’avoir calé ses passages par le Stade de France pour le voir courir, ce soir pour sa demi-finale et tous espèrent pour la finale également, avec une délégation spécialement venue d’Australie. Les potes de France et ceux de Perth, son berceau à l’autre bout du monde, réunis. Une jolie bande de huit copains.

"Avec Sasha, on s’est retrouvé assis côte à côte sur un banc et c’est comme ça qu’on a commencé à parler, répond Wilfrid Bambock. Il avait 15 ans et moi 17 ans. On faisait une compét’, il était sur élan réduit et il avait gagné. Il est revenu une autre année, il avait un pote dans son répertoire qui était de Clermont et c’était moi. Il m’a ensuite invité chez lui en Australie, on a gardé contact. Et tout a démarré. Sasha, c’est un ami vraiment fidèle. Il est très connu maintenant, mais je peux compter sur lui, il est toujours dispo. Il est très attaché à cela. Pas seulement avec moi, mais également avec ses potes en Australie. Un gars sûr. "

Un phénomène comme l’athlétisme en produit peu. Ancien détenteur de la meilleure performance mondiale d’un cadet au saut à la perche avec 5,56 m, champion d’Europe et du monde juniors sur les haies, champion d’Europe espoirs ensuite, recordman du monde juniors avec un temps de 12’’72 etc. Des performances qui attirent l’œil. Un jeune homme curieux dès que cela concerne l’art en général.

“ Sasha est plus qu’un fan de danse, c’est un danseur… À 20 ans, il est allé voir un ballet de l’Opéra de Paris".

"Sasha est plus qu’un fan de danse, c’est un danseur, déclare Laurence Dacoury, son attachée de presse. À 20 ans, il est allé voir un ballet de l’Opéra de Paris avec Diop. Il a pratiqué la danse, il a hésité sur un choix de carrière et il s’est orienté vers autre chose, mais il y reviendra peut-être. En tout cas, il pratique toujours. Probablement que la danse lui apporte beaucoup sur le 110 m haies. Cela le nourrit dans son aisance et ses repères. "

Véritable vent de fraîcheur, spontané et naturel, grand fan de danse donc, mais pas uniquement. Les arts le touchent, la musique bien sûr et la mode aussi. Ses proches louent sa bonne humeur, une belle éducation, une forme de candeur, de la joie, de la vie et du mouvement. Comme dans la danse.

"Je suis à fond avec lui, reprend Wilfrid Bambock. Je croise les doigts pour que tout se déroule parfaitement jusqu’à la finale. Et après, tout peut se passer. » Et Sasha l’artiste rejoindre Zhoya le hurdler.

Sasha Zhoya en dates

25 juin 2002. Naissance de Sasha Zhoya à Subiaco, banlieue de Perth (Australie).

3 janvier 2020. Australien par le sol, Français par sa mère et Zimbabwéen par son père, il annonce sa décision de représenter la France dans les compétitions internationales.

21 août 2021. Champion d’Europe juniors sur 110 m haies (haies à 0,99 m) en juillet, il devient champion du monde à Nairobi avec un nouveau record du monde de sa catégorie (12’’72).

21 août 2023. Désormais senior (haies à 1,06 m), il finit sixième des championnats du monde à Budapest (13’’26).

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