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Dans les coulisses du gala de danse d'Issoire, les costumières bénévoles ont un rôle essentiel

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Dans les coulisses du gala de danse d'Issoire, les costumières bénévoles ont un rôle essentiel

L‘après-midi est rythmé par le ronronnement des machines à coudre. Dans les locaux de l’Amicale laïque, au milieu des cintres et des étoffes, Maryse, Josette, Annie ou Chantal s’affairent.

Elles assemblent les dernières pièces, mesurent, surjettent(*), et cousent les étiquettes. Le capharnaüm de tissus, rubans et bobines de fil laisse à peine entrevoir les tables. Et sous leurs doigts, la magie opère : le textile coloré se transforme en tutus vaporeux, robes d’Arlequin et combinaisons fluides.

Plusieurs mois de travail

Chaque année, à quelques jours du gala de danse, la tension monte. Pas seulement pour les danseurs, mais aussi pour celles qui, dans l’ombre, réalisent les vêtements portés sur scène. Pas question, néanmoins, de céder à la pression : à l’atelier couture, la bonne humeur est de mise, et le quatre-heures, une pause syndicale obligatoire. "On s’éclate !" confirment les bénévoles en riant.

Les retouches sont faites jusqu’au dernier moment.

Fières de pouvoir proposer du sur-mesure à leurs petits protégés, elles sont une vingtaine à se réunir, plusieurs fois par semaine, pour confectionner les costumes dans les temps impartis. "Il y a 159 danseuses et un danseur. Certaines montent plusieurs fois sur scène durant le gala. Donc au total, nous devons créer plus de 300 pièces", précise Maryse Chaput. Couturière de métier, la retraitée chapeaute la fabrication des tenues de scène. Et ne compte plus les heures passées derrière sa machine à coudre.

(2023) À Issoire, l'Amicale laïque organise son gala de danse annuel à la salle Animatis le week-end des 6 et 7 mai

Un travail de longue haleine, commencé chaque année aux vacances de Toussaint. "En général, le premier trimestre sert à déterminer le thème du spectacle. Ensuite, chaque professeur dit ce qu’il souhaite, et les couturières font des propositions, en fonction de ce qui est réalisable", résume Joël Mallet, le président de l’Amicale laïque. 

Du travail de recherche aux dernières finitions, plusieurs mois s’écoulent. "Tous les ans, je vais au Centre national du costume et de la scène (CNCS) de Moulins pour trouver l’inspiration", confie Maryse. Au fil des années de pratique, les habitudes sont bien ancrées.

Robes, shorty, combinaisons, noeuds papillons... Il faut coudre des pièces variées

Le mercredi matin, une équipe coupe le tissu. On se répartit le montage des pièces et la couture sur trois autres après-midi, en fonction des capacités de chacune

, pose Maryse.

Imaginer les tenues, créer des patrons, trouver des tissus adaptés, prendre les mesures des enfants sont autant d’étapes nécessaires avant de se lancer dans la confection. Qui réservent parfois leur lot de mauvaises surprises. "Une année, un garçon avait grandi de plusieurs centimètres entre la prise des mesures et le jour du spectacle. C’était la catastrophe !", se souvient la couturière avec amusement.

Heureusement, les costumières ont plus d’une aiguille dans leur trousse. De vraies bonnes fées, parées à toutes les retouches jusqu’au jour J, et également, à relever toutes sortes de défi. "Cette année, on a dû sortir de notre zone de confort, affirme Maryse. Il a fallu coudre du jersey, de la maille et de la résille !" 

Des matières aussi difficiles à travailler, que confortables et adaptées aux mouvements de danse. L’occasion pour les costumières d’apprendre de nouvelles techniques. "Annie et Josie ne savaient pas surjeter avant de nous rejoindre. Chacune avance à son rythme, et tout le monde progresse", appuie Maryse, sous les sourires approbateurs des autres bénévoles.

Chacune des couturières avance à son rythme.

Conçus aux frais de l’association, les costumes peuvent être achetés par leurs bénéficiaires, après le spectacle, moyennant quelques euros. "Cela correspond au prix coûtant du tissu. Les petites, et même les grandes parfois, aiment repartir avec leur tenue, en souvenir." Les costumières bénévoles, quant à elles, n’attendent qu’une chose : le moment où elles verront leurs créations sous la lumière des projecteurs, lors de la répétition générale. Un moment rien qu’à elles, où soudain, les étoffes prennent vie. "Quand on voit les costumes sur scène, on a la chair de poule. C’est magique", souffle Maryse.

Elora Mazzini

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